« On va se relever les manches et se mettre au boulot avec les élèves ! » Daniel Sangouma, un champion qu’on ne présente plus, s’engage auprès du collège Mahé de Labourdonnais, comme les 19 autres parrains qui seront des modèles « d’exemplarité » dans les 20 collèges relevant de « l’éducation prioritaire », c’est-à-dire dans les zones les moins favorisées.
Cette opération « parrainnage et éducation prioritaire », mise en place par l’Académie de la Réunion, a pour objectif de renforcer la réussite de chaque collégien des zones prioritaires de l’île.
Boris Steimetz, Marcelle Puy, Nathalie Natiembé, Vincent Hoareau, Danyèl Waro, Patricia Chamand, Jean-Pierre Bade, Bernard Joron, Jackson Richardson, Jace, Richard Riani, Meddy Gerville, Lucie Ignace, Davy Sicard, François-Louis Athénas, Erick Murin, Joëlle Ecormier, Christine Salem et Patrick Cazal s’engagent à donner de leur temps pour la réussite scolaire des collégiens des zones sensibles.
« Un fil conducteur avec les équipes éducatives »
La nomination de parrains issus des milieux sportif, artistique et culturel est une opération symbolique qui a aussi pour but de « redonner de l’estime de soi aux élèves. Si le talent est nécessaire, il n’est pas suffisant », indique Mostafa Fourar, recteur de l’Académie de la Réunion, qui souhaite que le parcours personnel et l’engagement des parrains soient un « fil conducteur avec les équipes éducatives » pendant toute l’année scolaire.
« Il y a un processus d’identification et de projection qui pourra se faire grâce à cette orientation académique », se réjouit Valentine Camalon, principale du collège Mahé de Labourdonnais, « afin que les élèves trouvent du sens dans l’école et l’autorité », ajoute-t-elle en remerciant le recteur de son initiative. « En temps que principal, je tiens un discours institutionnel et avec Erick Murin, qui tiendra un discours de sportif, les élèves feront le lien de la réussite par le travail. Mon discours est différent de celui du champion Erick Murin mais nous avons tous les deux réussi. Quand je dis aux élèves que j’ai réussi grâce au travail, ils me disent, « té bein lé normal, ou lé zoreil ». Mais avec Erick Murin, il y aura un processus d’identification », indique Jean-Paul Populu, principal au collège Mille Roche à Saint-Denis.
« Un bilan sera fait à la fin de l’année scolaire », conclut Mostafa Fourar, qui rappelle que « l’égalité des chances » fait partie des objectifs de la politique académique en faveur des collégiens.