Alors qu’en 2021, le PAM (l’organisme d’aide alimentaire des Nations Unies) estimait que 1,6 million de personnes souffraient de la faim, ce chiffre risque encore de grimper pour atteindre les 1,9 million. Les régions d’Atsimo-Atsinanana, d’Anosy, d’Androy et d’Atsimo-Andrefana sont particulièrement touchées.
Fuyant une situation précaire dans le Sud, de nombreuses familles ont décidé de migrer vers le Nord de l’île. S’installant là où ils le peuvent, ces nouveaux arrivants ajoutent une pression, déjà forte, sur l’environnement. Le partage des terres crée tensions et conflits, et les défrichages sauvages continuent de grignoter la forêt malgache.
Les feux de forêts ravagent ainsi depuis plusieurs mois des réserves naturelles, et les autorités ont le plus grand mal à arrêter ces pratiques. Manquant de moyens pour stopper les incendies, et n’ayant aucune alternative à offrir à une population aux abois, la situation des forêts primaires continue de se dégrader. L’érosion des sols augmente et le manque de couverture forestière fait également reculer le niveau des pluies, faisant entrer la Grande île dans un cycle sans fin.
La hausse du cours des céréales, suite à la guerre d’Ukraine, rend la situation intenable pour de nombreuses familles rurales. Pour aider le gouvernement central, les àtats-Unis ont versé une aide de près de 20 millions de dollars en aoùt dernier, trop peu pour changer la situation sur le terrain.