Les premières rencontres du foncier agricole se sont tenues vendredi au Palais de la Source du Conseil départemental. Objectif : trouver de nouveaux outils de protection des terres agricoles. Le Département a ainsi lancé la procédure pour un PAEN (périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains) qui devrait permettre de préserver les terrains agricoles sur le long terme et définir un projet de développement territorialisé. Cette compétence départementale, qui s’exerce en accord avec les communes, est un outil complémentaire de la planification territoriale et des politiques agricoles locales.
Pour Serge Hoareau, conseiller départemental délégué à l’agriculture, « l’organisation de ces Rencontres est nécessaire car nous devons sensibiliser l’ensemble des institutionnels et les partenaires du monde agricole sur le défi auquel nous faisons face à savoir : accueillir 1 million d’habitants et protéger les espaces ruraux afin que le monde agricole ne subisse pas l’urbanisation mais définisse l’aménagement du territoire au cours des années à venir. Des dispositifs existent déjà, des dispositifs qui sont partagés par les institutionnels, mais qui aujourd’hui ne suffisent plus ; il est nécessaire d’aller plus loin dans les discussions et la réflexion pour que l’on ait demain une sanctuarisation des terres agricoles. Il nous reste environ 43 000 hectares et face aux besoins croissants de la population et l’objectif de tendre vers l’autonomie alimentaire, il est impératif de nous donner les moyens de notre politique ».
Également présent, Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre d’agriculture, a ajouté : « Aujourd’hui on est à un tournant. Je n’ai jamais vu les agriculteurs autant s’interroger sur leur avenir. Il est impératif de stabiliser les surfaces. Des échanges et réflexions sont nécessaires entre les communes, les agriculteurs et l’ensemble du territoire ».