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1er mai: « Donnons à cette journée une véritable force collective »

Le 1er mai, la CGTR Métallurgie appellent à manifester par le biais des réseaux sociaux ."Soyons visibles, solidaires, déterminées", exprime Jacques Bhugon, le secrétaire général. Le communiqué :

Ecrit par Nicolas Payet – le mercredi 29 avril 2020 à 18H21

Alors que le monde entier fait face à la pandémie, ce 1er-Mai sera plus que jamais la journée internationale de la lutte des travailleuses et travailleurs. Depuis le début de la crise sanitaire, des millions de personnes sont confinées.

Nous sommes confinés et nous aurons tous des séquelles psychologiques de ce confinement. Nous subissons l’ennuie, le manque de nos proches ou encore l’isolement. Qu’est-ce tout cela à côté de la pression psychologique et les risques que subissent les salariés en service tous les jours ?

De nombreux pays vivent grâce aux oubliés, aux invisibles de nos sociétés, qui continuent à travailler, le plus souvent au risque de leur propre vie. Évidemment, ce sont d’abord l’ensemble des personnels de santé qui n’a pas compté ses heures, son dévouement. Ensuite, il y a tous les salariés, souvent des femmes, du commerce, de l’agro-alimentaire, du paramédical du social, du nettoyage, ainsi que tous ces agents de la fonction publique qui ont continué d’assurer leurs missions de service public et, plus largement, ceux et celles qui travaillent au service de la population à l’exemple les professeurs qui continuent à assurer la continuité pédagogique. Nous remercions tous ces travailleurs d’avoir contribuer au bon fonctionnement du confinement et d’avoir pris soin des personnes contaminées. 

Les paroles de reconnaissance des gouvernements n’ont pas été suivies d’actes forts.
Les mots sont évidemment insuffisants pour exprimer notre colère et notre détermination à faire changer les choses. Nous porterons ce 1er-Mai 2020, bien que confinés, les revendications qui sont plus que jamais d’actualité. 

« L’économie doit reprendre », a annoncé notre Gouvernement. Mais à quel prix pour les travailleurs et les enfants ? Il est donc inadmissible de sacrifier leur santé et leur sécurité. La reprise ne pourra se faire sans la garantie absolue de la protection de chacun des citoyens. Il s’agit là de la santé publique. La santé, la sécurité, le droit de retrait, le droit de grève, le droit syndical doivent être respectés !

Sacrifier les droits des travailleurs sur l’autel de l’économie n’est pas tolérable et ne pourra continuer quelle que soit la situation. Des semaines à 60 heures de travail, la perte des congés, des jours de repos, le travail dominical étendu, les abus sur le télétravail ne sont pas légitimes et ne peuvent durer ! Ce n’est pas une prime donnée au bon vouloir du patron ou de l’employeur public, une aide ponctuelle aux plus modestes qui suffiront aux travailleurs. Ce sont de vraies revalorisations salariales du Smic et des salaires, en particulier en lien avec l’application des conventions collectives.

Sacrifier les plus précaires d’entre nous n’est pas admissible dans une société d’égalité et de solidarité.

La précarisation des travailleurs s’est multipliée ces dernières années et la situation des chômeurs et étudiantes ont été dégradée. On paie le prix fort de la situation et les inégalités sociales explosent entre les travailleurs d’outre-mer et métropolitains. Le manque d’investissement au niveau de la santé, la réforme de l’assurance chômage, le projet de réforme de la retraite par points, mettent à mal la protection sociale, laquelle est un socle protecteur pour les travailleurs. 

De plus, le développement des services publics est nécessaire et indispensable pour assurer l’égalité et répondre aux besoins de la population, autrement dit favoriser l’intérêt général. De nombreuses aides sont prévues pour les entreprises, alors que pour ceux et celles qui sont dans les situations difficiles restent mineures. Il faut permettre la suspension des loyers, des crédits pour les ménages, une aide pour l’accès à internet et aux transports pour tous, car nous savons que si la crise sanitaire peut régresser, la situation économique et sociale va continuer à faire des dégâts.

Cette situation inédite qui peut, malheureusement, perdurer et/ou continuer, a remis en lumière l’essentiel : un hôpital et un système de santé publique avec de vrais moyens humains, matériels, financiers, un système de protection sociale large tout au long de la vie, des services publics qui ne sont pas sacrifiés par des politiques de restructurations, suppressions au bénéfice des appétits de ceux qui prospèrent dans ce système capitaliste ! Le 1er-Mai doit permettre à chacun et chacune de s’emparer de ces revendications et par tous les moyens de les rendre visibles. 

Même confinées, manifestons toutes et tous le 1er-Mai, avec des pancartes, banderoles ou en envahissant les réseaux sociaux (…) et donnons à cette journée une véritable force collective ! Le 1er-Mai, soyons visibles, solidaires, déterminées. Nous ne paierons pas la crise générée par des choix politiques d’un système capitaliste mortifère.  Transformons le monde de demain en un monde vivable, de justice sociale, écologiste et féministe !

Le déconfinement n’est pas la fin du virus. Vivre le 1er mai journée internationale du travail
                                                                                                                                                             
                                                                                                                                                              Saint Denis le 29 avril 2020
Le Secrétaire Général
Jacques BHUGON

 

 

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