La bombe artisanale n’avait pas explosé, mais « hors de question de laisser passer ça » a indiqué le vice-procureur Sam Ben Yahia, qui a demandé deux ans d’emprisonnement contre Wilio Fraumens, un délinquant déjà connu des services de l’ordre.
Cet acte de vengeance aurait pu avoir de graves conséquences si la mèche de la bombe artisanale faite d’essence et de gravier dans une bouteille ne s’était pas éteinte au moment où Wilio Fraumens l’a jetée dans le commissariat de police de Saint-Pierre au mois de mai dernier.
Ce seront 18 mois ferme que le tribunal correctionnel retiendra contre le Saint-Pierrois de 27 ans. Une peine légère quand on sait que le maximum encouru était de dix ans.
A en croire les déclarations de l’auteur des faits, ce serait sans réfléchir qu’il aurait agi. Du côté de la défense, son avocat maître Alain Le Bras a fait noter aux juges qu’il y a un manque de sécurité aux alentours du commissariat.