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16 juin : Pour peser sur le Ségur et sauver les soins, les orthophonistes seront au rendez-vous

Alors que les orthophonistes désertent l’hôpital depuis des années, tant leur salaire et leur statut sont inadaptés à leur niveau de formation, de compétences et de responsabilités, alors que les postes d’orthophonie diminuent, sont de plus en plus morcelés, transformés ou vacants, ne permettant plus de respecter les ratios préconisés et ce qui dégrade gravement […]

Ecrit par S.M – le lundi 15 juin 2020 à 12H55

Alors que les orthophonistes désertent l’hôpital depuis des années, tant leur salaire et leur statut sont inadaptés à leur niveau de formation, de compétences et de responsabilités, alors que les postes d’orthophonie diminuent, sont de plus en plus morcelés, transformés ou vacants, ne permettant plus de respecter les ratios préconisés et ce qui dégrade gravement l’égalité d’accès aux soins des patients et la qualité de la formation initiale des orthophonistes, alors que la profession unie dans une intersyndicale se bat depuis des années en vain, les orthophonistes s’inquiètent d’être oubliés dans les négociations du Ségur de la Santé.

Si toutes les professions du monde de la santé ont besoin d’une reconnaissance, le problème spécifique de l’orthophonie est particulièrement aigu. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé a regretté que la montée en compétences ne soit souvent pas rémunérée à sa juste valeur. Les orthophonistes vivent cette injustice depuis près de 35 ans.

Après 5 années d’études universitaires (grade master), le salaire actuel s’élève à 1 400 € net par mois à la première embauche et à 2 000€ net par mois après 25 ans de carrière à temps plein (grilles de salaires de niveau bac+3), soit un manque à gagner de 10 000€ par an en fin de carrière par rapport aux autres professions diplômés en bac+5 (ingénieurs hospitaliers, psychologues…).

Aujourd’hui, les orthophonistes hospitalier·e·s sont en voie de disparition, ne représentant que 7,4% des effectifs de notre profession, contre 54% en 1970. Le déficit d’accès aux soins orthophoniques, objet de notre campagne de communication syndicale à destination du grand public cette année, est devenu un enjeu majeur de santé publique, de très nombreux patients ne bénéficiant pas des soins nécessaires.

La crise sanitaire a de surcroît exacerbé les problématiques d’une profession déjà fragilisée, subissant depuis longtemps déjà les contraintes des établissements de santé, les réorganisations fréquentes, l’adaptation au sous-effectif chronique.
Malgré cette situation particulièrement grave, les orthophonistes ont été exclus des groupes de travail, après la conférence de lancement du Ségur.

La journée de mobilisation du 16 juin sera une occasion de rappeler, une nouvelle fois, au gouvernement l’urgence dans laquelle se trouvent les orthophonistes salarié·e·s, les futur·e·s professionnel·le·s orthophonistes et les citoyens et citoyennes qui ont besoin de leurs interventions.

Les orthophonistes exigent une revalorisation réelle et significative des grilles de salaires des orthophonistes, l’amélioration notable des carrières, la création de postes, une politique de lutte contre la précarité et un accès aux soins orthophoniques facilité.

Syndicat des Orthophonistes de la Région Réunion (SORR)
 

 

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