Quinze grévistes du centre de tri du Chaudron sont assignés en justice par la direction de la Poste, qui les accuse de bloquer illégalement l’accès à l’entreprise. Un huissier mandaté par la direction avait constaté des blocages les 16 et 17 juillet.
L’avocat représentant la direction a expliqué au tribunal de grande instance de Saint-Denis que « le blocage de l’entrée principale » empêche l’entrée et la sortie des camions. Il a dénoncé un « abus du droit de grève » et également pointé l’atteinte à la liberté du commerce, du travail et au fonctionnement du service public. Selon l’avocat, à ce jour, un million de plis sont en souffrance, ainsi que 25.000 colis.
L’avocat des 15 grévistes a invoqué « la jurisprudence Carrefour Sainte-Suzanne ». Pour lui, il n’y a aucun blocage de l’entreprise car les « salariés sont sur la voie publique » et qu’une deuxième entrée, à l’arrière du centre de tri, n’est pas bloquée. Il a demandé à ce que la direction soit déboutée de ces assignations.
La décision a été mise en délibéré à 16h30.
Par ailleurs, les négociations de ce matin entre la direction et les grévistes, qui portaient sur l’amégement des horaires, n’ont pas abouti. Les deux parties sont sur un constat d’échec. Les négociations ne devraient pas reprendre. De son côté, l’intersyndicale CGTR, Sud PTT et CFDT a lancé un préavis de grève illimitée à partir de lundi pour l’ensemble des activités qui concernent les enseignes, le courrier, et la banque postale, afin de dénoncer, entre autres, le manque de personnel et la dégradation des conditions de travail.