Les propositions de valorisation de salaire portées à 1.300 euros net aux agents d’au moins 30 ans de service n’aura pas fait plier les agents en grève de la restauration scolaire. Depuis mardi dernier, les élèves des 68 écoles élémentaires et primaires de la commune de Saint-Paul doivent se contenter de repas froids.
Le mécontentement des parents d’élèves de la commune de Saint-Paul commence à poindre du nez. En guise de repas, les élèves de maternelle et élémentaire doivent composer avec des sandwichs depuis le mardi 14 juin.
Du côté de la direction de la cantine scolaire, les informations sont difficiles à glaner. La cuisine centrale et la direction se trouvant au même lieu, à Cambaie, la paralysie est totale.
Raymond Françoise, adjoint en charge des affaires scolaires, se veut optimiste sur la situation actuelle. "Le dispositif s’est beaucoup mieux déroulé vendredi dernier, comparé à mardi et à jeudi. Pour jeudi d’ailleurs, la grève de l’Education nationale avait également joué en notre défaveur".
Des traiteurs privés à la rescousse
"Je suis persuadé que les grévistes reviendront à la raison rapidement. Au sein des établissements, le personnel ATSEM ne semble pas suivre le mouvement. Le personnel est là aussi pour la pause de 11h30 à 12h45. Je pense que cela va encore mieux se passer aujourd’hui, dans 95% des cas environ", poursuit le 15ème adjoint.
Et la gestion de crise est d’importance : 14.950 repas froids doivent être délivrés chaque midi pour les 68 écoles dont la mairie à la charge. A ces écoles s’ajoutent le cas des deux garderies publiques de la commune. Quant aux trois écoles de Mafate, "la situation est différente. Le personnel sur place peut pallier à ces désagréments". Pour l’heure, cinq prestataires privés sont sollicités depuis la semaine dernière pour "un repas froid le plus équilibré possible", promet l’adjoint.
Au-delà de la gestion de crise, Raymond Françoise appelle les grévistes à plus de discernement. A mots couverts, l’élu parle de cas de sabotage. "Il y a peut-être quelques actes de sabotage, notamment aux services techniques", avance-t-il. "Mais les grévistes reviendront à la raison rapidement".