1,2 million de visiteurs, dont 90% de fidèles catholiques, ont défilé religieusement en l’espace de trois mois devant le Saint-Suaire, linceul qui aurait enveloppé la dépouille de Jésus-Christ et qui est exposé au public dans la cathédrale de Turin jusqu’au 24 juin.
Pour la troisième présentation du millénaire après celle de 2000 et 2010, le pape François s’est recueilli dimanche devant le Saint-Suaire qu’il a, comme les autres souverains pontifes, désigné comme « icône » du Christ. Pour l’Eglise catholique, cette pièce de drap de lin jauni de 4,42 mètres de long sur 1,13 mètre de large n’est pas une relique en soi, mais une représentation servant aux fidèles pour vivre pleinement leur foi et se rappeler de la mort du Christ sur la Croix.
Selon la tradition chrétienne, la marque du corps de Jésus crucifié, et notamment son visage, aurait laissé son empreinte sur cette toile, mise à jour au 16e siècle dans une collégiale non de la ville de Troyes en France et dont le Vatican a pris possession en 1983.
Deux études scientifiques datant de 1988 et 2011, ont depuis rapporté que le drap remontait à la période moyenâgeuse et que le linceul ne datait pas ainsi de l’époque du Christ.