
Un groupe de personnes manifestent devant la cour d’appel à Saint-Denis ce vendredi. Soutenus par l’association des Révoltés 974 et le QG des Azalées, Jean-Yves Solé, incarcéré depuis 2010 pour des faits de viol, et sa famille dénoncent le système judiciaire et clament son innocence.
Jean-Yves Solé, conducteur de bus de 44 ans est accusé en 2010 d’agressions sexuelles et viols sur une jeune handicapée mentale. Il la conduit souvent de son domicile à son institut médico-éducatif jusqu’au jour où elle dénonce les faits. Lui nie tout et demande un test ADN, qui ne sera pas réalisé. Il déclare aussi la présence d’une accompagnatrice lors des trajets ; chose qu’elle confirme. Un non-lieu est d‘abord prononcé par le juge d’instruction. Mais suite à l’appel de la partie civile, une instruction est ouverte. Jean-Yves Solé sera condamné à 10 ans réclusion criminelle en première instance en 2013. De même en appel en 2014.
Pas de test ADN et l’incohérence de l’heure et du lieu
C’est alors qu’un détective privé est contacté par la famille. Parmi ses conclusions, l'ADN manquant, l’impossibilité pour Jean-Yves Solé de l'avoir violée et d'avoir effectué son trajet à l'heure. Il y aussi la présence de cette accompagnatrice toujours à ses côtés, une "maison bleue" introuvable mais signalée par la victime présumée sur la trajet, son placement sous contrôle judiciaire avant son procès en appel à 300 mètres du domicile de la victime... Une enquête privée qui devait être présentée devant la cour de cassation mais qui n’avait pas été bouclée à temps.
"Cela fait 5 ans qu’on essaye de faire valoir l’enquête mais on a dû changer plusieurs fois d’avocats, puis on se concentrait sur sa mise en liberté ", raconte son neveu, Arnaud Clain. Une liberté conditionnelle aurait dû être mise en place en octobre "mais il devait montrer qu’il avait compris pourquoi il avait commis ses actes". "Vu qu’il est innocent, il a refusé", explique-t-il. "Je suis innocent, mais ça fait 6 ans et demi que je suis incarcéré. Je veux partager ma souffrance et ma colère et empêcher que ça arrive aux autres". Et il le rappelle, si la jeune femme a bien été violée, "le violeur court toujours", ajoute le père de famille.
Une victime peut-être manipulable qui est revenue à deux reprises sur sa parole, un possible coup monté par un collègue… "Il y a trop de zones d’ombre", affirme le neveu. Si le détenu devrait avoir purgé sa peine et donc sortir de prison l’année prochaine, l’objectif est aussi de "laver son honneur". Chose qu'il a tenté de faire ce vendredi lors de sa permission de sortie.
Prochaine étape: demander la révision du procès en cassation, à la chambre criminelle, à l'aide d'un avocat.
Jean-Yves Solé, conducteur de bus de 44 ans est accusé en 2010 d’agressions sexuelles et viols sur une jeune handicapée mentale. Il la conduit souvent de son domicile à son institut médico-éducatif jusqu’au jour où elle dénonce les faits. Lui nie tout et demande un test ADN, qui ne sera pas réalisé. Il déclare aussi la présence d’une accompagnatrice lors des trajets ; chose qu’elle confirme. Un non-lieu est d‘abord prononcé par le juge d’instruction. Mais suite à l’appel de la partie civile, une instruction est ouverte. Jean-Yves Solé sera condamné à 10 ans réclusion criminelle en première instance en 2013. De même en appel en 2014.
Pas de test ADN et l’incohérence de l’heure et du lieu
C’est alors qu’un détective privé est contacté par la famille. Parmi ses conclusions, l'ADN manquant, l’impossibilité pour Jean-Yves Solé de l'avoir violée et d'avoir effectué son trajet à l'heure. Il y aussi la présence de cette accompagnatrice toujours à ses côtés, une "maison bleue" introuvable mais signalée par la victime présumée sur la trajet, son placement sous contrôle judiciaire avant son procès en appel à 300 mètres du domicile de la victime... Une enquête privée qui devait être présentée devant la cour de cassation mais qui n’avait pas été bouclée à temps.
"Cela fait 5 ans qu’on essaye de faire valoir l’enquête mais on a dû changer plusieurs fois d’avocats, puis on se concentrait sur sa mise en liberté ", raconte son neveu, Arnaud Clain. Une liberté conditionnelle aurait dû être mise en place en octobre "mais il devait montrer qu’il avait compris pourquoi il avait commis ses actes". "Vu qu’il est innocent, il a refusé", explique-t-il. "Je suis innocent, mais ça fait 6 ans et demi que je suis incarcéré. Je veux partager ma souffrance et ma colère et empêcher que ça arrive aux autres". Et il le rappelle, si la jeune femme a bien été violée, "le violeur court toujours", ajoute le père de famille.
Une victime peut-être manipulable qui est revenue à deux reprises sur sa parole, un possible coup monté par un collègue… "Il y a trop de zones d’ombre", affirme le neveu. Si le détenu devrait avoir purgé sa peine et donc sortir de prison l’année prochaine, l’objectif est aussi de "laver son honneur". Chose qu'il a tenté de faire ce vendredi lors de sa permission de sortie.
Prochaine étape: demander la révision du procès en cassation, à la chambre criminelle, à l'aide d'un avocat.