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1 seule bière=1,33 g d’alcool ! « Vous arrêtez de dire des bêtises? »

Correctionnelle Sud – Mardi 1er mars 2016 :

Ecrit par Jules Bénard – le mardi 01 mars 2016 à 13H01

Se méfier des gens qui ont l’air trop cools ! Quand on veut les prendre pour des naïfs, ils s’énervent et S. V. aura du temps pour s’en pénétrer. Gaulé avec 1,33 gr d’alcool par litre d’air expiré, le 5 novembre dernier à Saint-Leu, il veut faire croire à la présidente Tomasini que c’est à cause d’une petite bière. « Une seule bière ? Arrêtez de dire des bêtises ! Même avec une bière extra-forte vous auriez moins que ça ».

L’aurait dû être prudent dans ses déclarations, le S.V.. Surtout que quelque temps auparavant, il avait déjà été enchristé pour conduite sans assurance MAIS avec alcool. Ah ! Dans ces cas-là, on se la joue à pas feutrés. Mais la clairvoyance n’est pas sa gorgée de bière.

Qui a arrosé cette fichue route ?

Bref, le 5 novembre, ce chauffeur-livreur de métier (!) perd le contrôle de son véhicule, monte sur un parapet et est bien obligé d’attendre les forces de l’ordre. Pour explications, il démarre à fond : « Le temps était pluvieux, la route était donc glissante, je n’ai rien pu faire ».

Ce qui fait dire au substitut Pierre Bernard, jamais en panne de rosserie : « C’est sûr que la route eût été nettement moins mouillée si vous n’aviez pas bu ! » L’accusé a été le seul à ne pas s’esclaffer. Le goût de l’humour se perd, vous dit-on.

Le Parquet a requis « deux mois ferme car ce monsieur n’a manifestement pas compris la clémence dont il avait bénéficié  lors de son premier jugement ». Avec annulation du permis pour un an plus un stage (à ses frais) de sensibilisation au civisme.

« Vous le reverrez ici »

Me Albon, disant comprendre les inquiétudes du Parquet, s’est tout de même demandé si l’artillerie lourde était de mise. « Car la  bière est un piège. Il y en a à 8°, 12°… On n’a donc pas l’impression de boire tant que ça ».Et puis, son jeune client (22 ans) se fait suivre par un addictologue et a entrepris un contrat en apprentissage.

« Les jeunes qui travaillent sont suffisamment rares pour qu’on les remarque. Ne le condamnez pas définitivement, ne lui coupez pas les ailes. Sinon il restera devant la boutique et vous le reverrez devant votre tribunal ! »

Cette plaidoirie toute d’humanité n’a pas ému le tribunal qui a suivi à la lettre les réquisitions du substitut Pierre Bernard.

Comme quoi mieux vaut ne pas tenter de finasser devant la Cour.

 

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