De nombreuses familles dionysiennes sont dans l'incertitude après la non-reconduction d'une subvention de la mairie auprès de l'association CESAM, qui offre à près de 690 enfants un soutien scolaire aux élèves après l’école, mais également des activités périscolaires ou encore les mercredis jeunesse. Criblée de dettes, l’avenir de l’association est en effet incertain. Elle risque de mettre la clé sous la porte, la liquidation judiciaire étant programmée au 8 juillet, au grand dam des parents qui à la veille du début des vacances scolaires craignent que la prise en charge de leur enfant ne soit pas assurée.
L'association CESAM (pour Centre d'études scolaires, d'activités et de manifestations), qui a débuté ses activités en 2009 avec cinq salariés, a bien grandi depuis. En effet, la structure s'occupe actuellement, pour la partie aide au devoir, de 325 enfants répartis sur 12 écoles de la commune. "En comptant les activités extra-scolaires, c'est-à-dire la garderie, les mercredis jeunesse et le centre aéré, nous nous occupons de près de 690 enfants, avec un tarif abordable pour les familles les plus démunies", nous indique l'association.
"La mairie nous a appelés pour proposer nos services sur le secteur du Brûlé. Nous avons commencé avec cinq enfants, en proposant aux familles, à la demande de la mairie, un tarif préférentiel de 20 euros sur l'année. L'activité sur ce secteur étant déficitaire, la mairie s'était engagée de compenser le manque à gagner", assure la structure.
Près de 600 000 euros de dettes
Le hic, c'est que la mairie "n'a pas joué le jeu alors que c'était à leur demande d'aller au Brûlé", explique le CESAM. "Au vu des pertes, nous avons déjà tiré à l'époque la sonnette d'alarme. Nous avons envoyé des demandes de subventions supplémentaires, mais la mairie n'a jamais répondu à nos demandes", affirme-t-on du côté de la structure.
L'association CESAM (pour Centre d'études scolaires, d'activités et de manifestations), qui a débuté ses activités en 2009 avec cinq salariés, a bien grandi depuis. En effet, la structure s'occupe actuellement, pour la partie aide au devoir, de 325 enfants répartis sur 12 écoles de la commune. "En comptant les activités extra-scolaires, c'est-à-dire la garderie, les mercredis jeunesse et le centre aéré, nous nous occupons de près de 690 enfants, avec un tarif abordable pour les familles les plus démunies", nous indique l'association.
"La mairie nous a appelés pour proposer nos services sur le secteur du Brûlé. Nous avons commencé avec cinq enfants, en proposant aux familles, à la demande de la mairie, un tarif préférentiel de 20 euros sur l'année. L'activité sur ce secteur étant déficitaire, la mairie s'était engagée de compenser le manque à gagner", assure la structure.
Près de 600 000 euros de dettes
Le hic, c'est que la mairie "n'a pas joué le jeu alors que c'était à leur demande d'aller au Brûlé", explique le CESAM. "Au vu des pertes, nous avons déjà tiré à l'époque la sonnette d'alarme. Nous avons envoyé des demandes de subventions supplémentaires, mais la mairie n'a jamais répondu à nos demandes", affirme-t-on du côté de la structure.
Une situation qui n'a fait qu'empirer jusqu'à aujourd'hui, puisque les dettes du CESAM s'élèvent actuellement à près de 600 000 euros. "Nous sommes passés de 5 salariés au début à 46 salariés pour encadrer les enfants, de plus en plus nombreux. Il faut savoir qu'une réglementation existe pour l'encadrement des enfants. Par exemple, pour les activités périscolaires, il faut un animateur pour 10 enfants de moins de 6 ans et un autre animateur pour encadrer 14 enfants de 6 ans et plus. Pour les vacances, il faut un animateur pour 8 enfants âgés de moins de 6 ans et un autre pour encadrer 12 enfants de plus de 6 ans", explique l'association, qui pouvait employer à cette époque des contrats aidés, et bénéficier d'exonérations de charges. "Mais après 2017 et la fin des contrats aidés, notre dette est passée à 400 000 euros. Pour assurer nos prestations, nous avons fait basculer ces contrats aidés en CDD. Déjà à cette époque, nous avions présenté un plan de trésorerie à la mairie. Nous leur avions expliqué que si elle reprenait à sa charge les frais de cantine, nous pouvions épurer nos dettes et nos charges, mais la mairie n'a pas donné de réponses. Depuis, ça n'a fait qu'empirer", regrette le CESAM, qui rappelle que la mairie récupère une bonne partie de la subvention allouée pour payer les frais de cantine aux enfants.
"Ne pas laisser les enfants sur le carreau"
Contactée, la mairie a estimé qu'elle ne "pouvait pas s'engager" face à la dette de la structure. "Entre 2014 et 2018, nous avons triplé la subvention allouée au CESAM, passant de 32 000 euros à 100 875 euros. En 2017, le CESAM a fait une demande de subvention de 425 000 euros et a justifié cette demande pour apurer des dettes s'élevant à 355 000 euros. Le passif n'a cessé d'augmenter depuis. Nous avons déjà alerté les autres structures pour qu'elles augmentent leurs places pour ne pas laisser les enfants sur le carreau", explique la municipalité. Mais pour le moment, pas sûr que la totalité des 690 enfants adhérents au CESAM vont trouver une place au sein des autres associations...
L'an dernier, le CESAM a été contacté par la mairie qui a présenté son projet de future SPL petite enfance, qui prévoyait l'intégration de quatre associations de la place : le CESAM, St-Denis Enfance, Jeunesse 2000 et le Foyer de Joinville. Une SPL qui devait être ouverte en août 2018 et censée accueillir à la prochaine rentrée plus de 1600 enfants. "C'était le discours de départ de la mairie qui assurait à l'époque, de dire que les associations allaient être intégrées dans cette SPL. Pourtant la mairie était au courant de notre situation, mais nous a assuré de ne pas s'inquiéter. On y a cru malheureusement. Pourtant, sur les quatre structures, le rapport des auditeurs a démontré que le nôtre était mieux ficelé".
Mais en 2018, changement de discours: "la mairie nous a confié que nous n'étions plus parmi les quatre associations retenues. Nous avons donc monté un dossier de procédure de sauvegarde pour geler nos créances et nous avions été mis en redressement judiciaire le 15 janvier 2019. L'administrateur judiciaire, nommé par le juge commissaire, s'est penché sur notre plan de trésorerie et nous a assuré que nous pouvions fonctionner à condition que la mairie nous accompagne. Le hic, c'est que cet administrateur n'a jamais été reçu par un élu qui a un pouvoir décisif".
Début, juin, les responsables du CESAM étaient convoqués par l'administrateur judiciaire qui leur a donné jusqu'à fin juin pour rencontrer la mairie. "Des courriers ont été envoyés aux élus des secteurs concernés où l'on intervient pour leur dire qu'il nous fallait une réponse avant le 21 juin, car près près de 690 enfants vont rester sur le carreau". Mais aucune réponse ne viendra de la part de la municipalité, déplore l'association.
"L'humain c'est capital', c'est le moment de le prouver"
"Nous attendons un miracle avant le 8 juillet, date programmée de notre liquidation. La seule solution, c'est que le maire s'engage à financer cette subvention supplémentaire à l'association au moins pour couvrir les prochaines vacances", espère-t-on du côté du CESAM.
En attendant, une réunion a été organisée ce mercredi par le CESAM avec les parents d'élèves. "Les parents souhaitent faire une pétition. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Il y a des enfants qui risquent à quelques jours des vacances de ne pas avoir de places dans les structures d'accueil. 'L'humain c'est capital', c'est le moment de le prouver".
La pétition en ligne à déjà réunis plus de 500 signatures.
"Ne pas laisser les enfants sur le carreau"
Contactée, la mairie a estimé qu'elle ne "pouvait pas s'engager" face à la dette de la structure. "Entre 2014 et 2018, nous avons triplé la subvention allouée au CESAM, passant de 32 000 euros à 100 875 euros. En 2017, le CESAM a fait une demande de subvention de 425 000 euros et a justifié cette demande pour apurer des dettes s'élevant à 355 000 euros. Le passif n'a cessé d'augmenter depuis. Nous avons déjà alerté les autres structures pour qu'elles augmentent leurs places pour ne pas laisser les enfants sur le carreau", explique la municipalité. Mais pour le moment, pas sûr que la totalité des 690 enfants adhérents au CESAM vont trouver une place au sein des autres associations...
L'an dernier, le CESAM a été contacté par la mairie qui a présenté son projet de future SPL petite enfance, qui prévoyait l'intégration de quatre associations de la place : le CESAM, St-Denis Enfance, Jeunesse 2000 et le Foyer de Joinville. Une SPL qui devait être ouverte en août 2018 et censée accueillir à la prochaine rentrée plus de 1600 enfants. "C'était le discours de départ de la mairie qui assurait à l'époque, de dire que les associations allaient être intégrées dans cette SPL. Pourtant la mairie était au courant de notre situation, mais nous a assuré de ne pas s'inquiéter. On y a cru malheureusement. Pourtant, sur les quatre structures, le rapport des auditeurs a démontré que le nôtre était mieux ficelé".
Mais en 2018, changement de discours: "la mairie nous a confié que nous n'étions plus parmi les quatre associations retenues. Nous avons donc monté un dossier de procédure de sauvegarde pour geler nos créances et nous avions été mis en redressement judiciaire le 15 janvier 2019. L'administrateur judiciaire, nommé par le juge commissaire, s'est penché sur notre plan de trésorerie et nous a assuré que nous pouvions fonctionner à condition que la mairie nous accompagne. Le hic, c'est que cet administrateur n'a jamais été reçu par un élu qui a un pouvoir décisif".
Début, juin, les responsables du CESAM étaient convoqués par l'administrateur judiciaire qui leur a donné jusqu'à fin juin pour rencontrer la mairie. "Des courriers ont été envoyés aux élus des secteurs concernés où l'on intervient pour leur dire qu'il nous fallait une réponse avant le 21 juin, car près près de 690 enfants vont rester sur le carreau". Mais aucune réponse ne viendra de la part de la municipalité, déplore l'association.
"L'humain c'est capital', c'est le moment de le prouver"
"Nous attendons un miracle avant le 8 juillet, date programmée de notre liquidation. La seule solution, c'est que le maire s'engage à financer cette subvention supplémentaire à l'association au moins pour couvrir les prochaines vacances", espère-t-on du côté du CESAM.
En attendant, une réunion a été organisée ce mercredi par le CESAM avec les parents d'élèves. "Les parents souhaitent faire une pétition. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Il y a des enfants qui risquent à quelques jours des vacances de ne pas avoir de places dans les structures d'accueil. 'L'humain c'est capital', c'est le moment de le prouver".
La pétition en ligne à déjà réunis plus de 500 signatures.
La SPL "OPÉ" , une opportunité juteuse
Les sociétés publiques locales peuvent représenter un business juteux pour les élus des collectivités. La SPL "OPÉ" est celle qui doit donc assimiler les associations mentionnées plus haut. Son projet de statut est disponible en ligne, et explique bien que : "Le représentant des collectivités territoriales ou de leurs groupements exerçant des fonctions de président assumant la direction générale de la Société peut percevoir une rémunération ou des avantages particuliers définis par le conseil d’administration qui l’a nommé et dans la limite de la délibération expresse de l’assemblée délibérante qui aura déterminé la nature des fonctions exercées et en aura prévu le montant maximum."
Une aubaine pour celui ou celle qui décrochera le poste de PDG. Signer l’arrêt de mort d’une association et envoyer ses 46 salariés au chômage est un petit prix à payer lorsqu’on peut augmenter son salaire mensuel de plusieurs milliers d’euros.
Les sociétés publiques locales peuvent représenter un business juteux pour les élus des collectivités. La SPL "OPÉ" est celle qui doit donc assimiler les associations mentionnées plus haut. Son projet de statut est disponible en ligne, et explique bien que : "Le représentant des collectivités territoriales ou de leurs groupements exerçant des fonctions de président assumant la direction générale de la Société peut percevoir une rémunération ou des avantages particuliers définis par le conseil d’administration qui l’a nommé et dans la limite de la délibération expresse de l’assemblée délibérante qui aura déterminé la nature des fonctions exercées et en aura prévu le montant maximum."
Une aubaine pour celui ou celle qui décrochera le poste de PDG. Signer l’arrêt de mort d’une association et envoyer ses 46 salariés au chômage est un petit prix à payer lorsqu’on peut augmenter son salaire mensuel de plusieurs milliers d’euros.