"Nous avons été les seuls acteurs réunionnais et français à faire une proposition sérieuse". C'est ce que déclare Michel Lapeyre, directeur général de la zone Afrique, Maghreb et océan Indien du groupe Hayot. "Toute autre alternative consiste à démanteler l'entreprise Vindemia, or il y a des services qui ne pourront pas être coupés. Que deviendront ces salariés ?" , questionne par ailleurs, à ses côtés, Amaury de Lavigne, dirigeant de Carrefour à La Réunion.
Il ajoute : "Il est important de rappeler que nos détracteurs sont nos concurrents. Leur projet n'est ni fiable, ni crédible et ils le savent eux-mêmes. Nous pensons que Leclerc ne peut pas acheter un seul magasin aujourd'hui. Il veut simplement gagner du temps pour installer ses nouveaux centres commerciaux".
Michel Lapeyre poursuit sur le même ton offensif : "Si le groupe Hayot avait fait cette opération avec l'un d'eux, serait-il aujourd'hui aussi inquiet pour l'avenir de La Réunion ?", avant de rappeler ce qu'ils avaient indiqué dans un communiqué lundi : c'est-à-dire que le groupe Hayot s'engage à ce qu'il n'y ait pas de plan social et que le personnel de Vindémia les soutient dans la perspective de ce rachat.
"Ce n'est pas parce que vous êtes gros que vous écrasez les autres"
Les deux dirigeants répondent finalement aux accusations de domination économique lancées par leurs concurrents :
" Nous ne sommes en position dominante dans aucun de nos secteurs. Oui, nous sommes présents dans de nombreux secteurs c'est vrai, GBH a une certaine taille, et nous avons travaillé et investi pendant 35 ans pour l'atteindre." précise Michel Lapeyre, "mais ce n'est pas parce que vous êtes gros que vous écrasez les autres".
"Peut-être que nous devrions communiquer plus"
Quant au courrier adressé au président de la République par les élus locaux, le chef d'entreprise admet avoir été un peu surpris. Selon lui cette réaction n'est que la conséquence d'une mauvaise information : "peut-être que nous devrions communiquer plus" reconnaît-il.
"On s'étonne un peu de la redondance des études que les uns et les autres ont lancés alors que l'autorité de la concurrence planche sur le dossier. D'autant que le partron du cabinet sélectionné par l'OPMR pour réaliser son étude, M. Girardier, a déjà pris position en notre défaveur dans la presse !" explique le directeur général.
Il regrette également que le débat soit entrainé vers une question identitaire, alors que certains reprochent au groupe ses origines Antillaises : "Jouer sur ces thèmes-là, ce n'est pas à la hauteur du débat. La valeur ajoutée créée par GBH est largement réinvestie à la Réunion."
"Ce qu'on demande, c'est d'être jugé sur nos 35 ans d'histoire à La Réunion" conclue Amaury De Lavigne.
"Il a qu’à nous donner ses chiffres avant rachat et on verra bien !"
Lundi également, quelques heures à peine avant la conférence de presse donnée par les trois opérateurs locaux (Pascal Thiaw-Kine, représentant du mouvement E. Leclerc, François Caillé, représentant de l'enseigne Leader-Price, et Guillaume Kin-Siong et Johnny Law-Yen, représentants des Commerçants indépendants, Super U), un communiqué du groupe Hayot dénonçait de "fausses informations" divulguées par leurs concurrents et destinées à nuire à leur projet :
"Le chiffre d’affaires de GBH aux particuliers à La Réunion sera de 1,2 milliard d’euros après réalisation de l’opération. Une division simple suffit à démontrer que GBH représentera environ 10% des dépenses des ménages, bien loin des 25% claironnés à longueur d’interviews par nos concurrents", contre-attaquait le groupe antillais Bernard Hayot (GBH).
Ce à quoi François Caillé n’a pas hésité à répondre : "Il dit que nos chiffres sont exagérés, mais aujourd’hui moi je vous le dis, il fait plus d’1,4 milliard avant rachat ! Il a qu’à nous donner ses chiffres avant rachat et on verra bien !"
Reste que l’Autorité de la concurrence doit encore trancher sur la validité de cette transaction. Son avis ne sera pas rendu avant plusieurs mois.
Il ajoute : "Il est important de rappeler que nos détracteurs sont nos concurrents. Leur projet n'est ni fiable, ni crédible et ils le savent eux-mêmes. Nous pensons que Leclerc ne peut pas acheter un seul magasin aujourd'hui. Il veut simplement gagner du temps pour installer ses nouveaux centres commerciaux".
Michel Lapeyre poursuit sur le même ton offensif : "Si le groupe Hayot avait fait cette opération avec l'un d'eux, serait-il aujourd'hui aussi inquiet pour l'avenir de La Réunion ?", avant de rappeler ce qu'ils avaient indiqué dans un communiqué lundi : c'est-à-dire que le groupe Hayot s'engage à ce qu'il n'y ait pas de plan social et que le personnel de Vindémia les soutient dans la perspective de ce rachat.
"Ce n'est pas parce que vous êtes gros que vous écrasez les autres"
Les deux dirigeants répondent finalement aux accusations de domination économique lancées par leurs concurrents :
" Nous ne sommes en position dominante dans aucun de nos secteurs. Oui, nous sommes présents dans de nombreux secteurs c'est vrai, GBH a une certaine taille, et nous avons travaillé et investi pendant 35 ans pour l'atteindre." précise Michel Lapeyre, "mais ce n'est pas parce que vous êtes gros que vous écrasez les autres".
"Peut-être que nous devrions communiquer plus"
Quant au courrier adressé au président de la République par les élus locaux, le chef d'entreprise admet avoir été un peu surpris. Selon lui cette réaction n'est que la conséquence d'une mauvaise information : "peut-être que nous devrions communiquer plus" reconnaît-il.
"On s'étonne un peu de la redondance des études que les uns et les autres ont lancés alors que l'autorité de la concurrence planche sur le dossier. D'autant que le partron du cabinet sélectionné par l'OPMR pour réaliser son étude, M. Girardier, a déjà pris position en notre défaveur dans la presse !" explique le directeur général.
Il regrette également que le débat soit entrainé vers une question identitaire, alors que certains reprochent au groupe ses origines Antillaises : "Jouer sur ces thèmes-là, ce n'est pas à la hauteur du débat. La valeur ajoutée créée par GBH est largement réinvestie à la Réunion."
"Ce qu'on demande, c'est d'être jugé sur nos 35 ans d'histoire à La Réunion" conclue Amaury De Lavigne.
"Il a qu’à nous donner ses chiffres avant rachat et on verra bien !"
Lundi également, quelques heures à peine avant la conférence de presse donnée par les trois opérateurs locaux (Pascal Thiaw-Kine, représentant du mouvement E. Leclerc, François Caillé, représentant de l'enseigne Leader-Price, et Guillaume Kin-Siong et Johnny Law-Yen, représentants des Commerçants indépendants, Super U), un communiqué du groupe Hayot dénonçait de "fausses informations" divulguées par leurs concurrents et destinées à nuire à leur projet :
"Le chiffre d’affaires de GBH aux particuliers à La Réunion sera de 1,2 milliard d’euros après réalisation de l’opération. Une division simple suffit à démontrer que GBH représentera environ 10% des dépenses des ménages, bien loin des 25% claironnés à longueur d’interviews par nos concurrents", contre-attaquait le groupe antillais Bernard Hayot (GBH).
Ce à quoi François Caillé n’a pas hésité à répondre : "Il dit que nos chiffres sont exagérés, mais aujourd’hui moi je vous le dis, il fait plus d’1,4 milliard avant rachat ! Il a qu’à nous donner ses chiffres avant rachat et on verra bien !"
Reste que l’Autorité de la concurrence doit encore trancher sur la validité de cette transaction. Son avis ne sera pas rendu avant plusieurs mois.