C’est un tout petit boîtier, doté d’une antenne et d’un capteur d’ondes électromagnétiques, qui recueille les précieuses données. Disposés à différents endroits dans le laboratoire LE2P à la faculté des sciences de La Réunion, ils retransmettent en temps réel les ondes captées. Grâce à ces données, un logiciel dessine alors sur un plan du laboratoire, les ondes qui s’y baladent.
"On peut imaginer plusieurs applications à ce système, explique Pierre-Olivier Lucas de Peslouan, ingénieur de recherches et responsable technique du projet, il peut servir à proposer une qualité de service : savoir si on a une couverture wifi suffisante à l’échelle d’un bâtiment par exemple".
Ce réseau de capteurs connectés, pourrait également mesurer l’exposition à ces ondes dans une ville ou dans un bâtiment. De quoi intéresser ceux qui vivent près d’une antenne relais : plusieurs groupes de riverains se sont mobilisés ces dernières années contre l’installation de ces antennes à Saint-Louis ou à l’Etang-Salé notamment.
"Ces antennes émettent des ondes électromagnétiques à des niveaux de puissance contrôlée, on peut imaginer que nos capteurs puissent permettent de mesurer ces valeurs et de vérifier l’exposition à l’échelle du quartier." indique l’ingénieur.
"Ces antennes émettent des ondes électromagnétiques à des niveaux de puissance contrôlée, on peut imaginer que nos capteurs puissent permettent de mesurer ces valeurs et de vérifier l’exposition à l’échelle du quartier." indique l’ingénieur.
Recharger sa batterie à partir des ondes wifi
Wifi, 4g, Bluetooth, ces ondes électromagnétiques qui nous entourent au quotidien sont une source d’énergie insoupçonnée pour le commun des mortels. Pourtant au laboratoire de l’université de La Réunion, les scientifiques sont parvenus à recharger une batterie à partir de ces ondes invisibles.
"On travaille sur des circuits qui transforment cette énergie contenue dans les ondes en une tension électrique, que l’on peut exploiter pour recharger des batteries ou alimenter des appareils", précise Pierre-Olivier.
À l’avenir, les capteurs pourraient donc s’alimenter à partir des même ondes qu’ils détectent, permettant une autonomie totale du système.
Wifi, 4g, Bluetooth, ces ondes électromagnétiques qui nous entourent au quotidien sont une source d’énergie insoupçonnée pour le commun des mortels. Pourtant au laboratoire de l’université de La Réunion, les scientifiques sont parvenus à recharger une batterie à partir de ces ondes invisibles.
"On travaille sur des circuits qui transforment cette énergie contenue dans les ondes en une tension électrique, que l’on peut exploiter pour recharger des batteries ou alimenter des appareils", précise Pierre-Olivier.
À l’avenir, les capteurs pourraient donc s’alimenter à partir des même ondes qu’ils détectent, permettant une autonomie totale du système.

Frederic Alicalapa, maître de conférence au laboratoire LE2P, spécialisé en électronique et micro-électronique
Un pas de plus vers une "ville intelligente"
En plus des capteurs d’ondes électromagnétiques, toutes sortes de capteurs peuvent être branchés en réseau sur ces petits boîtiers. Les possibilités sont alors infinies : mesurer en temps réel la température, l’humidité, la luminosité, la pollution, les vibrations etc…
"Ça nous permet d’envisager des éléments d’information et de pilotage de la ville qui nous paraissent très prometteurs pour l’avenir, notamment dans la gestion des déchets qui est un sujet d’actualité", explique Frederic Alicalapa, maître de conférence au laboratoire LE2P, spécialisé en électronique et micro-électronique.
Les scientifiques imaginent des poubelles ou des bornes à verre connectées, avec un capteur qui indiquerait le taux de remplissage par exemple, pour optimiser le ramassage et la gestion des déchets.
En plus des capteurs d’ondes électromagnétiques, toutes sortes de capteurs peuvent être branchés en réseau sur ces petits boîtiers. Les possibilités sont alors infinies : mesurer en temps réel la température, l’humidité, la luminosité, la pollution, les vibrations etc…
"Ça nous permet d’envisager des éléments d’information et de pilotage de la ville qui nous paraissent très prometteurs pour l’avenir, notamment dans la gestion des déchets qui est un sujet d’actualité", explique Frederic Alicalapa, maître de conférence au laboratoire LE2P, spécialisé en électronique et micro-électronique.
Les scientifiques imaginent des poubelles ou des bornes à verre connectées, avec un capteur qui indiquerait le taux de remplissage par exemple, pour optimiser le ramassage et la gestion des déchets.
"Ces capteurs pourraient potentiellement informer sur des glissements de terrain par exemple, puisque nous avons aussi des capteurs qui savent détecter des vibrations. Cela permettrait de prévenir les services responsables pour dépêcher une équipe au plus vite", indique Frederic.
Ne manquent que les décisions sociétales et politiques nécessaires pour démocratiser ces technologies. Le maître de conférence est persuadé que ces outils sont des poches d’emplois, avec la naissance de nouveaux métiers qui vont apparaître autour des réseaux de capteurs sans fil. "D’autant que ces technologies ont un coût à mon sens dérisoire : un boîtier ne coute qu’entre 10 et 50 euros ".
Ne manquent que les décisions sociétales et politiques nécessaires pour démocratiser ces technologies. Le maître de conférence est persuadé que ces outils sont des poches d’emplois, avec la naissance de nouveaux métiers qui vont apparaître autour des réseaux de capteurs sans fil. "D’autant que ces technologies ont un coût à mon sens dérisoire : un boîtier ne coute qu’entre 10 et 50 euros ".