À la veille de l'assemblée plénière, qui se déroulera ce jeudi 28 novembre, la Région Réunion a tenu ce mercredi un point presse relatif à son ordre du jour, essentiellement les orientations budgétaires 2020. Pour la première fois celles-ci ont été soumises au CCC -Conseil Consultatif Citoyen- en juin dernier. Didier Robert confie vouloir tenir les engagements pris auprès des Réunionnais, notamment en termes d'emploi, de pouvoir d'achat et de l'égalité des chances.
Didier Robert a tout d'abord voulu replacer ces orientations dans leur contexte, en indiquant notamment que l'État avait baissé les dotations allouées à la Région. La Réunion fait également partie de ces régions qui doivent avancer à l'État plus de 25 millions d'euros en 2020 pour la formation professionnelle, alors que l'État, au titre du FSE, doit toujours 40 millions d'euros à la Région Réunion. Cette dernière a donc notifié au Préfet en octobre dernier son refus de s'inscrire de faire de nouvelles avances à l'État.
10 millions d'euros pour la continuité territoriale des biens et des marchandises
Un des volets très attendus par les Réunionnais est la continuité territoriale. Didier Robert a confirmé que celle-ci serait maintenue en 2020, voire même améliorée. Ce dispositif mobilise 50 millions d'euros par an sur le budget régional. De plus, Emmanuel Macron, dans l'avion qui les emmenait en Chine, s'est engagé auprès de Didier Robert à financer 200.000 billets d'avion pour l'ensemble des résidents d'Outre-mer. Reste à savoir si, concernant la Réunion où ce dispositif existe déjà, si ces nouveaux billets viendront abonder le dispositif déjà existant ou si la Région se servira de ces sommes pour venir en déduction d'ores et déjà affectées à la continuité territoriale. Ou un mix des deux.
En plus, à compter de l'année prochaine: une enveloppe d'une dizaine de millions d'euros va être mise en place pour la continuité territoriale des biens et des marchandises, "pour obtenir, sur un certain nombre de produits, une baisse significative et permettre aux Réunionnais de pouvoir bénéficier de ces actions très fortes en faveur du pouvoir d'achat", souligne Didier Robert.
Le pouvoir d'achat, l'emploi, la formation professionnelle au coeur des préoccupations
Concernant le pouvoir d'achat, Didier Robert a notamment confirmé la prolongation du gel de la taxe carburant en 2020. Ce qui représente 46 millions d'euros de recettes en moins sur le budget régional. En effet, une dérogation sur 3 ans avait été demandée au gouvernement en novembre 2018, en pleine crise des gilets jaunes à La Réunion.
La Réunion est la seconde région française en 2019 qui investit le plus en termes d'emploi. Suite au mouvement des gilets jaunes, un montant de 20 millions d'euros a été alloué pour venir en aide aux TPE. Elle souhaite continuer à accompagner les petites entreprises ainsi que les créations d'entreprises.
"Nous avons évidemment l'ambition de poursuivre tout ce qui touche à la formation professionnelle et à la mobilité des étudiants, aux bourses", confie Didier Robert. La Région s'est également engagée à doubler l'aide mise à disposition pour les manuels scolaires, passant de 50 à 100 euros.
Des dépenses qui baissent d'une année sur l'autre
La Région Réunion et l'État ont signé en 2018 le "Contrat de Confiance", qui exige notamment que l'augmentation des dépenses de fonctionnement de la Région ne dépasse pas 1,25% par an. Un objectif parfaitement respecté, d'autant qu'en 2018, la Région a même vu ses dépenses baisser par rapport à 2017.
Didier Robert se félicite de la capacité de désendettement de la Région. Afin de maîtriser ses dépenses, la Région a pour obligation de ne pas dépasser le ratio de 12 ans pour rembourser ses dettes. Un objectif largement respecté, tout comme le respect d'un taux d'épargne autour de 19-20%.
Bien que les orientations budgétaires nationales n'aient pas encore été dévoilées, la suppression de la taxe sur les permis de conduire a d'ores et déjà annoncée. Ce qui représente un manque à gagner de 1,6 million d'euros pour la Région.
Des investissements moindres et des fonds supplémentaires
De plus, le Président de Région se réjouit également de la confiance renouvelée des banques envers sa collectivité. L'AFD a notamment accepté d'accorder un prêt de 100 millions d'euros à la Région, qui dispose au total de 220 millions d'euros de nouveaux engagements pour l'année à venir.
Une bonne nouvelle, bien qu'il confie que les investissements seront moindres, comparativement aux années précédentes. Didier Robert ajoute que "la Région a pour volonté de continuer à assurer un niveau d'investissements importants". Nous arrivons en effet à la fin de nombreux cycles, tels que le chantier de la NRL ou encore l'installation du très haut débit.
Une fois ces grands chantiers achevés, dans deux ou trois ans, la Région lancera de nouveaux grands chantiers : le réseau régional de transport guidé, autrement dit un tram-train (même si le mot est tabou à la Région) qui reliera Sainte-Anne en passant par Saint-Denis et qui finira à Saint-Joseph, l'autonomie énergétique dans le but d'arriver à effacer la facture de charbon et de pétrole, et la réhabilitation des logements sociaux aux côtés de l'État dont c'est normalement une des compétences, mais où la Région souhaite s'investir pour aller plus vite.
Didier Robert a tout d'abord voulu replacer ces orientations dans leur contexte, en indiquant notamment que l'État avait baissé les dotations allouées à la Région. La Réunion fait également partie de ces régions qui doivent avancer à l'État plus de 25 millions d'euros en 2020 pour la formation professionnelle, alors que l'État, au titre du FSE, doit toujours 40 millions d'euros à la Région Réunion. Cette dernière a donc notifié au Préfet en octobre dernier son refus de s'inscrire de faire de nouvelles avances à l'État.
10 millions d'euros pour la continuité territoriale des biens et des marchandises
Un des volets très attendus par les Réunionnais est la continuité territoriale. Didier Robert a confirmé que celle-ci serait maintenue en 2020, voire même améliorée. Ce dispositif mobilise 50 millions d'euros par an sur le budget régional. De plus, Emmanuel Macron, dans l'avion qui les emmenait en Chine, s'est engagé auprès de Didier Robert à financer 200.000 billets d'avion pour l'ensemble des résidents d'Outre-mer. Reste à savoir si, concernant la Réunion où ce dispositif existe déjà, si ces nouveaux billets viendront abonder le dispositif déjà existant ou si la Région se servira de ces sommes pour venir en déduction d'ores et déjà affectées à la continuité territoriale. Ou un mix des deux.
En plus, à compter de l'année prochaine: une enveloppe d'une dizaine de millions d'euros va être mise en place pour la continuité territoriale des biens et des marchandises, "pour obtenir, sur un certain nombre de produits, une baisse significative et permettre aux Réunionnais de pouvoir bénéficier de ces actions très fortes en faveur du pouvoir d'achat", souligne Didier Robert.
Le pouvoir d'achat, l'emploi, la formation professionnelle au coeur des préoccupations
Concernant le pouvoir d'achat, Didier Robert a notamment confirmé la prolongation du gel de la taxe carburant en 2020. Ce qui représente 46 millions d'euros de recettes en moins sur le budget régional. En effet, une dérogation sur 3 ans avait été demandée au gouvernement en novembre 2018, en pleine crise des gilets jaunes à La Réunion.
La Réunion est la seconde région française en 2019 qui investit le plus en termes d'emploi. Suite au mouvement des gilets jaunes, un montant de 20 millions d'euros a été alloué pour venir en aide aux TPE. Elle souhaite continuer à accompagner les petites entreprises ainsi que les créations d'entreprises.
"Nous avons évidemment l'ambition de poursuivre tout ce qui touche à la formation professionnelle et à la mobilité des étudiants, aux bourses", confie Didier Robert. La Région s'est également engagée à doubler l'aide mise à disposition pour les manuels scolaires, passant de 50 à 100 euros.
Des dépenses qui baissent d'une année sur l'autre
La Région Réunion et l'État ont signé en 2018 le "Contrat de Confiance", qui exige notamment que l'augmentation des dépenses de fonctionnement de la Région ne dépasse pas 1,25% par an. Un objectif parfaitement respecté, d'autant qu'en 2018, la Région a même vu ses dépenses baisser par rapport à 2017.
Didier Robert se félicite de la capacité de désendettement de la Région. Afin de maîtriser ses dépenses, la Région a pour obligation de ne pas dépasser le ratio de 12 ans pour rembourser ses dettes. Un objectif largement respecté, tout comme le respect d'un taux d'épargne autour de 19-20%.
Bien que les orientations budgétaires nationales n'aient pas encore été dévoilées, la suppression de la taxe sur les permis de conduire a d'ores et déjà annoncée. Ce qui représente un manque à gagner de 1,6 million d'euros pour la Région.
Des investissements moindres et des fonds supplémentaires
De plus, le Président de Région se réjouit également de la confiance renouvelée des banques envers sa collectivité. L'AFD a notamment accepté d'accorder un prêt de 100 millions d'euros à la Région, qui dispose au total de 220 millions d'euros de nouveaux engagements pour l'année à venir.
Une bonne nouvelle, bien qu'il confie que les investissements seront moindres, comparativement aux années précédentes. Didier Robert ajoute que "la Région a pour volonté de continuer à assurer un niveau d'investissements importants". Nous arrivons en effet à la fin de nombreux cycles, tels que le chantier de la NRL ou encore l'installation du très haut débit.
Une fois ces grands chantiers achevés, dans deux ou trois ans, la Région lancera de nouveaux grands chantiers : le réseau régional de transport guidé, autrement dit un tram-train (même si le mot est tabou à la Région) qui reliera Sainte-Anne en passant par Saint-Denis et qui finira à Saint-Joseph, l'autonomie énergétique dans le but d'arriver à effacer la facture de charbon et de pétrole, et la réhabilitation des logements sociaux aux côtés de l'État dont c'est normalement une des compétences, mais où la Région souhaite s'investir pour aller plus vite.
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