"Les opérations ont débuté en toute illégalité". Sur le secteur visé par l'enquête publique portant sur le projet d'enlèvement d'andains sur la zone balnéaire (entre le lotissement Carrosse et l'Hermitage-les Bains), Emmanuel Séraphin constate la présence d'une "carrière sauvage".
"On voit bien que l’épierrage a commencé, que des galets sont concassés", dénonce le conseiller municipal d'opposition lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi pour évoquer le dossier.
Propriétaire des lieux, CBo dénonce à son tour
"On voit bien que l’épierrage a commencé, que des galets sont concassés", dénonce le conseiller municipal d'opposition lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi pour évoquer le dossier.
Propriétaire des lieux, CBo dénonce à son tour
"Depuis quelques mois, des personnes indélicates ont commencé à concasser des cailloux, dans un cadre tout à fait illégal", déclare CBo Territoria, propriétaire des terrains en fonds propres et porteuse du projet d'aménagement du secteur via sa société Antenne 4. Un signalement a été fait à la Deal, ayant débouché sur une visite sur site de l'inspection de l'environnement en juillet dernier.
S'en est suivi un arrêté de mise en demeure pris le 11 septembre dernier par la préfecture à l'encontre de la société EVE développement durable, sommée de régulariser la situation. "La société, exploitant de ces installations, ne dispose pas des autorisations administratives requises (...), elle exploite illégalement les installations susvisées", peut-on lire dans le texte s'appuyant, entre autres, sur "les impacts environnementaux de telles activités vis-à-vis notamment de la santé, de la sécurité et de la salubrité publiques, ainsi que de l'agriculture".
"Maquillage" du maire
"Les gens doivent venir dire non au projet et à ce qui a débuté sur le terrain", reprend Emmanuel Séraphin alors que l'enquête publique débute lundi prochain, après un report pour "défaut d'affichage sur site". Un "fait anormal", reproche-t-il au passage. Tout comme "l'absence de permanence du commissaire-enquêteur sur la zone concernée". Et tout comme "le vote du maire, défavorable lors du conseil du 5 juillet, qui s'est révélé favorable quelques jours plus tard à la lecture de la délibération finale". Un "maquillage", qualifie-t-il ce dernier point, alors que l'affaire sera de nouveau soumise au vote du conseil municipal ce jeudi, pour abroger et remplacer le précédent avis.
"Ceux qui sont derrière cette affaire veulent le moins de mobilisation possible", peste l'élu PLR, tirant une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur les nombreux risques, pour les personnes, les biens et l'environnement. Des inondations, mais aussi "la dégradation de la qualité des eaux, superficielles et souterraines, la perturbation temporaire voire la destruction d’espèces et d’habitats naturels patrimoniaux, le risque de prolifération d’espèces exotiques envahissantes, et le bouleversement des équilibres biologiques". De quoi faire redouter une situation similaire à celle du littoral de Saint-Leu en cas de fortes pluies. "Un funeste projet" particulièrement redouté par l'élu, qui compte bien "organiser la résistance".