Réchauffement climatique oblige, nous battons régulièrement des records de chaleur à la Réunion. Hier encore, les températures ont atteint 37° dans l’ouest de l’ile, à St-Gilles ou au Port, et il n’y a aucune raison pour qu’il n’en soit pas de même aujourd’hui…
A ces températures-là, il y a longtemps que le gouvernement aurait déclenché un plan canicule en métropole. A La Réunion, rien…
Est-ce à dire qu’il n’y a pas de canicule à La Réunion ?
Interrogée, l’ARS, l’Agence régionale de Santé, nous répond, je la cite, que « si le plan national canicule n’exclut pas à priori en tant que tel les départements d’outre-mer, ses dispositions techniques concernent explicitement le territoire métropolitain, sa période de mise en application est du 1er juin jusqu’au 31 août, mais aussi et surtout, les indicateurs météorologiques permettent le classement du territoire métropolitain en différents niveaux de risque et impliquent des mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics selon ces niveaux de risque.
Ceci s’explique en particulier par le caractère exceptionnel et soudain des épisodes de canicule en métropole, sans rapport avec le niveau général des températures dans la plupart des territoires ultra-marins ».
Donc, si je comprends bien le raisonnement de l’ARS,
Premièrement, les dates fixées pour la métropole vont du 1er juin au 31 août. Pas de chance, nous l’été, c’est de décembre à février. Comme nous sommes en dehors des dates, nous ne sommes pas en été. CQFD. Et donc pas d’été, pas de canicule. C’est simple comme bonjour.
Deuxièmement, car l’ARS est bien consciente que ce raisonnement est un peu simpliste pour ne pas dire simplet, elle rajoute qu’en métropole, ils ne sont pas habitués aux chaleurs. Et puis là-bas, ils ont des pics de chaleur, alors que chez nous, il fait tout le temps chaud… Autrement dit, « ici, vous êtes habitués ».
Sauf que voilà, non, nous ne sommes pas habitués puisque, je le répète, nous battons des records de chaleur… Par exemple, Météo France nous dit que le 25 janvier dernier, on a par exemple relevé 37,0 °C à la pointe des Trois-Bassins. Un record !
De même, l’année 2018 a été la 3ème année la plus chaude jamais enregistrée à La Réunion…
En métropole, sont particulièrement ciblés en cas de canicules les personnes les plus vulnérables : personnes âgées, femmes enceintes et enfants en bas âge. Des messages leur sont régulièrement transmis leur conseillant de boire régulièrement de l’eau, de mouiller leur corps, d’éviter les efforts physiques, de ne pas boire d’alcool, de s’arranger pour rester dans des endroits frais ou ventilés.
Mais surtout, les municipalités mettent en place des processus de surveillance avec des appels passés, essentiellement aux personnes âgées, pour s’assurer qu’elles vont bien, et des opérations de distributions de bouteilles d’eau ou de brumisateurs.
Ici, rien. Ce n’est pas faute pour nos gramounes de souffrir fortement de la chaleur, comme plusieurs témoignages nous l’ont signalé.
Alors, me direz-vous, il manque une donnée essentielle à La Réunion pour qu’on considère que nous sommes en situation de canicule. C’est vrai que nous n’avons pas eu des pics soudains de décès dus à la chaleur. Rappelons que la canicule de 2003 avait fait 15.000 morts.
Rapporté à La Réunion, ça représenterait 150 morts. Selon l’ARS, la surveillance mise en place à la Réunion dans les services d’urgences n’ont pas permis de mettre en évidence un impact sanitaire en lien avec les fortes chaleurs.
Dont acte. Mais cela ne signifie pas pour autant que nos gramounes ne souffrent pas. Ne pourrait-on envisager des actions en leur direction, comme des brumisateurs, sans attendre qu’ils tombent comme des mouches ???
A ces températures-là, il y a longtemps que le gouvernement aurait déclenché un plan canicule en métropole. A La Réunion, rien…
Est-ce à dire qu’il n’y a pas de canicule à La Réunion ?
Interrogée, l’ARS, l’Agence régionale de Santé, nous répond, je la cite, que « si le plan national canicule n’exclut pas à priori en tant que tel les départements d’outre-mer, ses dispositions techniques concernent explicitement le territoire métropolitain, sa période de mise en application est du 1er juin jusqu’au 31 août, mais aussi et surtout, les indicateurs météorologiques permettent le classement du territoire métropolitain en différents niveaux de risque et impliquent des mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics selon ces niveaux de risque.
Ceci s’explique en particulier par le caractère exceptionnel et soudain des épisodes de canicule en métropole, sans rapport avec le niveau général des températures dans la plupart des territoires ultra-marins ».
Donc, si je comprends bien le raisonnement de l’ARS,
Premièrement, les dates fixées pour la métropole vont du 1er juin au 31 août. Pas de chance, nous l’été, c’est de décembre à février. Comme nous sommes en dehors des dates, nous ne sommes pas en été. CQFD. Et donc pas d’été, pas de canicule. C’est simple comme bonjour.
Deuxièmement, car l’ARS est bien consciente que ce raisonnement est un peu simpliste pour ne pas dire simplet, elle rajoute qu’en métropole, ils ne sont pas habitués aux chaleurs. Et puis là-bas, ils ont des pics de chaleur, alors que chez nous, il fait tout le temps chaud… Autrement dit, « ici, vous êtes habitués ».
Sauf que voilà, non, nous ne sommes pas habitués puisque, je le répète, nous battons des records de chaleur… Par exemple, Météo France nous dit que le 25 janvier dernier, on a par exemple relevé 37,0 °C à la pointe des Trois-Bassins. Un record !
De même, l’année 2018 a été la 3ème année la plus chaude jamais enregistrée à La Réunion…
En métropole, sont particulièrement ciblés en cas de canicules les personnes les plus vulnérables : personnes âgées, femmes enceintes et enfants en bas âge. Des messages leur sont régulièrement transmis leur conseillant de boire régulièrement de l’eau, de mouiller leur corps, d’éviter les efforts physiques, de ne pas boire d’alcool, de s’arranger pour rester dans des endroits frais ou ventilés.
Mais surtout, les municipalités mettent en place des processus de surveillance avec des appels passés, essentiellement aux personnes âgées, pour s’assurer qu’elles vont bien, et des opérations de distributions de bouteilles d’eau ou de brumisateurs.
Ici, rien. Ce n’est pas faute pour nos gramounes de souffrir fortement de la chaleur, comme plusieurs témoignages nous l’ont signalé.
Alors, me direz-vous, il manque une donnée essentielle à La Réunion pour qu’on considère que nous sommes en situation de canicule. C’est vrai que nous n’avons pas eu des pics soudains de décès dus à la chaleur. Rappelons que la canicule de 2003 avait fait 15.000 morts.
Rapporté à La Réunion, ça représenterait 150 morts. Selon l’ARS, la surveillance mise en place à la Réunion dans les services d’urgences n’ont pas permis de mettre en évidence un impact sanitaire en lien avec les fortes chaleurs.
Dont acte. Mais cela ne signifie pas pour autant que nos gramounes ne souffrent pas. Ne pourrait-on envisager des actions en leur direction, comme des brumisateurs, sans attendre qu’ils tombent comme des mouches ???