Voilà encore une réforme qui risque de faire du bruit. Le conseil des ministres a adopté hier le projet de loi sur la fonction publique.
Le but avoué du gouvernement ? Rendre la fonction publique « plus attractive, et plus réactive » face « aux nouvelles attentes des citoyens », avec une confirmation de l’objectif de suppression de 120.000 postes d’ici à 2022, ce qui permettrait de faire une économie de 60 milliards.
Mais ce n’est pas le seul sujet qui risque de mettre les syndicats vent debout. Pour une fois presque tous d’accord, ils reprochent au gouvernement de vouloir aligner la fonction publique sur les règles du secteur privé, au détriment du statut du fonctionnaire et de l’indépendance des agents à l’égard du pouvoir.
Et c’est vrai qu’ils n’ont pas tout à fait tort, tout au moins concernant le problème su sacro-saint statut du fonctionnaire.
C’est ainsi que le gouvernement envisage d’embaucher davantage de contractuels, c’est-à-dire des employés qui ne bénéficieraient plus des avantages et des protections du statut du fonctionnaire.
Il est également envisagé des « contrats de projet », qui s’apparentent aux CDD.
Le texte s'inspire encore du secteur privé lorsqu’il envisage d’instaurer des rémunérations au mérite et "un mécanisme de rupture conventionnelle, aligné sur le code du travail" pour les contractuels.
Le projet de loi traite aussi du temps de travail, mais seulement pour les collectivités territoriales, auxquelles il impose de revoir leur temps de travail à l'issue des prochaines élections lorsque leurs agents font moins de35 heures hebdomadaires.
C’est dommage que l’on ne remette pas également en cause les avantages des fonctionnaires d’Etat car mardi, l’Inspection générale des Finances a publié un rapport qui révèle que 190.000 agents publics, soit un tiers des fonctionnaires, travaillent moins de 35 heures par semaine.
Certaines catégories sont particulièrement montrées du doigt : 150.000 agents de l'Education nationale non enseignants, 13.000 agents de la pénitentiaire ou encore les fonctionnaires chargés de l'accueil du public et de la délivrance des titres dans les préfectures. Sans compter le très sensible régime de travail des policiers et CRS.
Le rapport a calculé que la suppression des exceptions qu'elle juge non justifiées permettrait d’économiser 30.000 postes, soit 60 % des 50.000 emplois de fonctionnaires qu'Emmanuel Macron entend supprimer.
J’entends déjà les critiques à l’égard des fonctionnaires, ces « paresseux qui ne foutent rien ». Même si c’est parfois vrai, surtout à La Réunion où les maires ont souvent confondu faire du social avec se constituer une base électorale, je voudrais qu’on ne se trompe pas de cible.
Ce ne sont pas les fonctionnaires les responsables. Ils ne font que profiter d’un système que d’autres ont mis en place. Tous les fonctionnaires bénéficient d’un statut certes très protecteur, mais qui a été signé par les syndicats d’une part et par le gouvernement et les maires de l’autre.
Rien n’aurait été possible si nos élus n’avaient pas été aussi lâches, s’ils n’avaient pas vu leurs intérêts personnels avant de penser à celui de la nation.
Posons-nous la question : Auraient-ils été aussi généreux s’ils avaient du payer les fonctionnaires avec leur argent ?
Le but avoué du gouvernement ? Rendre la fonction publique « plus attractive, et plus réactive » face « aux nouvelles attentes des citoyens », avec une confirmation de l’objectif de suppression de 120.000 postes d’ici à 2022, ce qui permettrait de faire une économie de 60 milliards.
Mais ce n’est pas le seul sujet qui risque de mettre les syndicats vent debout. Pour une fois presque tous d’accord, ils reprochent au gouvernement de vouloir aligner la fonction publique sur les règles du secteur privé, au détriment du statut du fonctionnaire et de l’indépendance des agents à l’égard du pouvoir.
Et c’est vrai qu’ils n’ont pas tout à fait tort, tout au moins concernant le problème su sacro-saint statut du fonctionnaire.
C’est ainsi que le gouvernement envisage d’embaucher davantage de contractuels, c’est-à-dire des employés qui ne bénéficieraient plus des avantages et des protections du statut du fonctionnaire.
Il est également envisagé des « contrats de projet », qui s’apparentent aux CDD.
Le texte s'inspire encore du secteur privé lorsqu’il envisage d’instaurer des rémunérations au mérite et "un mécanisme de rupture conventionnelle, aligné sur le code du travail" pour les contractuels.
Le projet de loi traite aussi du temps de travail, mais seulement pour les collectivités territoriales, auxquelles il impose de revoir leur temps de travail à l'issue des prochaines élections lorsque leurs agents font moins de35 heures hebdomadaires.
C’est dommage que l’on ne remette pas également en cause les avantages des fonctionnaires d’Etat car mardi, l’Inspection générale des Finances a publié un rapport qui révèle que 190.000 agents publics, soit un tiers des fonctionnaires, travaillent moins de 35 heures par semaine.
Certaines catégories sont particulièrement montrées du doigt : 150.000 agents de l'Education nationale non enseignants, 13.000 agents de la pénitentiaire ou encore les fonctionnaires chargés de l'accueil du public et de la délivrance des titres dans les préfectures. Sans compter le très sensible régime de travail des policiers et CRS.
Le rapport a calculé que la suppression des exceptions qu'elle juge non justifiées permettrait d’économiser 30.000 postes, soit 60 % des 50.000 emplois de fonctionnaires qu'Emmanuel Macron entend supprimer.
J’entends déjà les critiques à l’égard des fonctionnaires, ces « paresseux qui ne foutent rien ». Même si c’est parfois vrai, surtout à La Réunion où les maires ont souvent confondu faire du social avec se constituer une base électorale, je voudrais qu’on ne se trompe pas de cible.
Ce ne sont pas les fonctionnaires les responsables. Ils ne font que profiter d’un système que d’autres ont mis en place. Tous les fonctionnaires bénéficient d’un statut certes très protecteur, mais qui a été signé par les syndicats d’une part et par le gouvernement et les maires de l’autre.
Rien n’aurait été possible si nos élus n’avaient pas été aussi lâches, s’ils n’avaient pas vu leurs intérêts personnels avant de penser à celui de la nation.
Posons-nous la question : Auraient-ils été aussi généreux s’ils avaient du payer les fonctionnaires avec leur argent ?