Ainsi donc, Nathalie Loiseau, tête de liste La République en Marche aux Européennes, aurait figuré sur une liste d’extrême droite, à l’occasion d’élections étudiantes internes à Sciences Po, il y a 35 ans.
Oui, vous avez bien entendu, il y a 35 ans !
Et, bien évidemment, toute l’opposition lui tombe dessus. A les écouter, on pourrait même croire qu’elle a assassiné sa grand-mère la veille…
Tout ça m’incite à quelques réflexions.
Tout d’abord, notons que c’est Mediapart qui sort cette affaire, digne d’une presse de caniveau. Autant le site d’investigation en ligne nous plait quand il sort de vraies enquêtes, autant là, c’est à pleurer.
En lieu et place d’investigation, il s’est contenté d’aller piocher l’info chez Minute, le journal d’extrême droite. Très fort !
Mais surtout, en agissant de la sorte, Médiapart ne fait que discréditer encore un peu plus une classe politique qui est déjà vilipendée par toute une partie de la population.
Or, que reproche-t-on à Nathalie Loiseau ? D’avoir figuré en position non éligible sur une liste sur laquelle figuraient également quelques militants d’extrême droite.
Ce qui est amusant, c’est que ceux-là même qui lui font ce reproche proviennent pour la plupart des milieux de l’extrême gauche, qui ont adoré dans leur jeunesse Fidel Castro, Lénine, Mao, qui étaient, tout le monde le sait, de grands démocrates. On n’a à leur reprocher que quelques millions de morts, une broutille !
Si l’on devait fouiller dans le passé de la plupart des hommes politiques, on ferait certainement de belles découvertes.
Qui se souvient aujourd’hui des amitiés de François Mitterand avec les idées du maréchal Pétain ? Ca n’a pas empêché nombre de journalistes de Mediapart de le vénérer à une époque !
Non, s’il est une chose que l’on pourrait reprocher à Nathalie Loiseau, c’est ses hésitations dans sa communication.
Après avoir, dans un premier temps, cherché à nier les faits, elle a ensuite admis la chose à demi-mot, avant de nous sortir une version selon laquelle elle ne connaissait pas le pedigree de ses colistiers. Difficile à gober de la part d’une étudiante de 3ème année de Sciences Po, une école ultra-politisée qui forme l’élite de notre nation.
La candidate LREM aurait gagné à jouer la transparence et à dire quelque chose du genre : « Oui j’ai fait cette erreur dans ma jeunesse et c’est justement parce que j’ai côtoyé de près des militants d’extrême droite, que j’ai pu voir ce qu’ils pensaient et comment ils se comportaient, que j’ai décidé de les combattre ».
Elle y aurait gagné en crédibilité et n’aurait pas donné l’impression de prendre ses électeurs pour des idiots.
Oui, vous avez bien entendu, il y a 35 ans !
Et, bien évidemment, toute l’opposition lui tombe dessus. A les écouter, on pourrait même croire qu’elle a assassiné sa grand-mère la veille…
Tout ça m’incite à quelques réflexions.
Tout d’abord, notons que c’est Mediapart qui sort cette affaire, digne d’une presse de caniveau. Autant le site d’investigation en ligne nous plait quand il sort de vraies enquêtes, autant là, c’est à pleurer.
En lieu et place d’investigation, il s’est contenté d’aller piocher l’info chez Minute, le journal d’extrême droite. Très fort !
Mais surtout, en agissant de la sorte, Médiapart ne fait que discréditer encore un peu plus une classe politique qui est déjà vilipendée par toute une partie de la population.
Or, que reproche-t-on à Nathalie Loiseau ? D’avoir figuré en position non éligible sur une liste sur laquelle figuraient également quelques militants d’extrême droite.
Ce qui est amusant, c’est que ceux-là même qui lui font ce reproche proviennent pour la plupart des milieux de l’extrême gauche, qui ont adoré dans leur jeunesse Fidel Castro, Lénine, Mao, qui étaient, tout le monde le sait, de grands démocrates. On n’a à leur reprocher que quelques millions de morts, une broutille !
Si l’on devait fouiller dans le passé de la plupart des hommes politiques, on ferait certainement de belles découvertes.
Qui se souvient aujourd’hui des amitiés de François Mitterand avec les idées du maréchal Pétain ? Ca n’a pas empêché nombre de journalistes de Mediapart de le vénérer à une époque !
Non, s’il est une chose que l’on pourrait reprocher à Nathalie Loiseau, c’est ses hésitations dans sa communication.
Après avoir, dans un premier temps, cherché à nier les faits, elle a ensuite admis la chose à demi-mot, avant de nous sortir une version selon laquelle elle ne connaissait pas le pedigree de ses colistiers. Difficile à gober de la part d’une étudiante de 3ème année de Sciences Po, une école ultra-politisée qui forme l’élite de notre nation.
La candidate LREM aurait gagné à jouer la transparence et à dire quelque chose du genre : « Oui j’ai fait cette erreur dans ma jeunesse et c’est justement parce que j’ai côtoyé de près des militants d’extrême droite, que j’ai pu voir ce qu’ils pensaient et comment ils se comportaient, que j’ai décidé de les combattre ».
Elle y aurait gagné en crédibilité et n’aurait pas donné l’impression de prendre ses électeurs pour des idiots.