La préfecture a publié vendredi un communiqué pour informer le public que le CNARM et la police nationale lançaient un appel à candidatures en vue de recruter 100 adjoints de sécurité réunionnais. « Pour des postes en métropole », est-il précisé.
Je vous livre les détails du communiqué car je me dis que vous n’en avez peut-être pas eu connaissance et qu’il peut éventuellement vous intéresser :
Vous avez de 18 à 30 ans et vous habitez La Réunion ? Sans condition de diplôme, ce dispositif réservé aux réunionnais vous offre une réelle chance d’exercer un métier passionnant au sein de la Police nationale : assistez les policiers dans leurs missions sur le terrain et bénéficiez de préparations internes pour réussir au mieux le concours de gardien de la paix.
Pendant votre formation rémunérée de trois mois au sein d’une école de police, vous apprendrez le métier d’adjoint de sécurité. À l’issue, vous serez affecté en Île-de-France : à la préfecture de police de Paris, à la police aux frontières d’Orly et de Roissy, ou en Sécurité publique de Seine et Marne, des Yvelines, de l'Essonne et du Val-d’Oise.
Première réaction : Super, me suis-je dit. L’occasion pour 100 jeunes Réunionnais d’échapper au chômage, de voir du pays comme on dit, et donc de s’ouvrir l’esprit.
Tout de suite après, je me fais la réflexion : J’espère pour eux que les conditions de retour au pays vont rapidement s’améliorer et qu’il ne s’agira pas, comme pour beaucoup de ceux qui les ont précédés, d’un aller simple, avec impossibilité de pouvoir un jour retourner travailler au pays. Histoire de nous faire bénéficier de l’expérience qu’ils auront acquise loin de leur ile.
Et, comme mon cerveau continue de tourner, je ne peux m’empêcher de m’interroger : Comment vont réagir les Parisiens en apprenant qu’une centaine d’emplois sont réservés à des Réunionnais ?
Que se passerait-il si eux aussi se mettaient à mettre en avant la préférence régionale ? Comme nous le revendiquons à la Réunion ?
Je sais que les situations ne sont pas les mêmes. Je sais qu’ici, nous sommes sur une ile, et que nous ne pouvons donc pas aller dans le département d’à côté pour chercher du travail.
Je sais que nous avons un taux de chômage qui détient un record d’Europe, mis à part Mayotte qui est un cas particulier puisque l’ile n’est que tout récemment devenue département.
Je sais tout ça. Mais allez expliquer ça à des personnes au chômage, car le chômage, même s’il n’atteint pas nos niveaux, existe bel et bien dans la région parisienne. A des personnes au chômage donc qui voient des emplois sur leur territoire réservé à des personnes de l’extérieur…
Étonnez-vous ensuite de la montée des extrémismes…
En fait, pour résumer, on est toujours l’étranger de quelqu’un…
Je vous livre les détails du communiqué car je me dis que vous n’en avez peut-être pas eu connaissance et qu’il peut éventuellement vous intéresser :
Vous avez de 18 à 30 ans et vous habitez La Réunion ? Sans condition de diplôme, ce dispositif réservé aux réunionnais vous offre une réelle chance d’exercer un métier passionnant au sein de la Police nationale : assistez les policiers dans leurs missions sur le terrain et bénéficiez de préparations internes pour réussir au mieux le concours de gardien de la paix.
Pendant votre formation rémunérée de trois mois au sein d’une école de police, vous apprendrez le métier d’adjoint de sécurité. À l’issue, vous serez affecté en Île-de-France : à la préfecture de police de Paris, à la police aux frontières d’Orly et de Roissy, ou en Sécurité publique de Seine et Marne, des Yvelines, de l'Essonne et du Val-d’Oise.
Première réaction : Super, me suis-je dit. L’occasion pour 100 jeunes Réunionnais d’échapper au chômage, de voir du pays comme on dit, et donc de s’ouvrir l’esprit.
Tout de suite après, je me fais la réflexion : J’espère pour eux que les conditions de retour au pays vont rapidement s’améliorer et qu’il ne s’agira pas, comme pour beaucoup de ceux qui les ont précédés, d’un aller simple, avec impossibilité de pouvoir un jour retourner travailler au pays. Histoire de nous faire bénéficier de l’expérience qu’ils auront acquise loin de leur ile.
Et, comme mon cerveau continue de tourner, je ne peux m’empêcher de m’interroger : Comment vont réagir les Parisiens en apprenant qu’une centaine d’emplois sont réservés à des Réunionnais ?
Que se passerait-il si eux aussi se mettaient à mettre en avant la préférence régionale ? Comme nous le revendiquons à la Réunion ?
Je sais que les situations ne sont pas les mêmes. Je sais qu’ici, nous sommes sur une ile, et que nous ne pouvons donc pas aller dans le département d’à côté pour chercher du travail.
Je sais que nous avons un taux de chômage qui détient un record d’Europe, mis à part Mayotte qui est un cas particulier puisque l’ile n’est que tout récemment devenue département.
Je sais tout ça. Mais allez expliquer ça à des personnes au chômage, car le chômage, même s’il n’atteint pas nos niveaux, existe bel et bien dans la région parisienne. A des personnes au chômage donc qui voient des emplois sur leur territoire réservé à des personnes de l’extérieur…
Étonnez-vous ensuite de la montée des extrémismes…
En fait, pour résumer, on est toujours l’étranger de quelqu’un…