La lecture des rapports de la Chambre régionale des comptes est source d’informations insoupçonnées auxquelles nous autres journalistes, avons du mal à accéder.
Souvent, quand on me demande la différence entre un journaliste et un policier, je réponds que nous autres journalistes ne pouvons compter que sur la gentillesse de nos informateurs qui souvent prennent des risques pour nous faire parvenir des informations.
Et quand nous demandons aux personnes sur qui nous enquêtons de nous les confirmer, nous n’avons aucun moyen de pression. On peut très bien nous mentir ou tout simplement refuser de nous répondre.
Alors qu’on ne peut mentir à un policier, un juge d’instruction ou un magistrat de la Chambre régionale des comptes. Lequel juge peut en plus vous mettre en examen ou effectuer une perquisition pour rechercher des preuves.
Ce qui explique qu’il n’est pas rare de voir un journaliste condamné pour diffamation alors que les faits qu’il révèle sont parfaitement exacts. Simplement il n’avait pas la preuve entre ses mains au moment où il a écrit l’article. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des personnes être condamnées plusieurs années après pour des faits qui avaient valu une condamnation à un journaliste dont le seul tort aura été de les révéler trop tôt. Ce n’est pas pour autant qu’on lui rendra l’argent des dommages et intérêts qu’il aura versés…
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je me délecte à la lecture des rapports de la Chambre régionale des comptes, des documents souvent assez rébarbatifs à lire.
Le dernier en date ne manque pas de sel. Il concerne la gestion par le Département, sous la présidence de Nassimah Dindar, de son antenne parisienne. Les bonnes feuilles ont été révélées par le JIR en fin de semaine dernière et il a fait l’objet lundi d’un grand article dans Le Monde. C’est dire l’importance du dossier !
Accrochez-vous car les révélations sont assez fracassantes !
On y apprend tout d’abord que cette antenne cumule un passif d’un million d’euros. Rien que ça ! Mais ce n’est qu’un amuse-bouche.
L’immeuble de six étages, pour une surface totale de 700m2, est situé dans un des quartiers les plus chers de Paris, à deux pas du Centre Pompidou, et a été acheté pour la modique somme de 6,2 millions ! Une broutille…
Pour les travaux pour embellir et aménager les locaux, Nassimah Dindar a rajouté 2,6 millions ! Si vous savez compter, on en est déjà à une facture cumulée de 9,8 millions !
La boutique était censée vendre des objets artisanaux réunionnais : de la confiture, du rhum, du piment, des meubles en bois de goyavier. Avec un million d’euros de déficit, ça fait cher le pot de confiture ! D’autant qu’on apprend, au détour d’un audit, que les élus se servaient allègrement sur les rayons, sans payer évidemment, histoire de faire des cadeaux. A qui ? Mystère…
Le même audit, au passage, dénonce les nombreux « voyages d’agrément » des élus et des cadres du Département en métropole… Bien évidemment payés par la collectivité !
Les magistrats relèvent d’ailleurs que les subventions votées par le conseil général pour équilibrer les comptes étaient éllégales car « les budgets des services publics à caractère industriel ou commercial doivent être équilibrés »…
Je passe sur le non-respect du code des marchés publics, sur les recrutements sans base légale, sur les congés trop généreux, j’en passe et des meilleures…
Du coup, le président Melchior a décidé de fermer la boutique en mars dernier. Seule reste ouverte l’antenne sociale. Un appel à candidatures a été lancé pour la boutique.
Dommage qu’on ne puisse demander à Nassimah Dindar de combler le déficit sur ses propres deniers !
Souvent, quand on me demande la différence entre un journaliste et un policier, je réponds que nous autres journalistes ne pouvons compter que sur la gentillesse de nos informateurs qui souvent prennent des risques pour nous faire parvenir des informations.
Et quand nous demandons aux personnes sur qui nous enquêtons de nous les confirmer, nous n’avons aucun moyen de pression. On peut très bien nous mentir ou tout simplement refuser de nous répondre.
Alors qu’on ne peut mentir à un policier, un juge d’instruction ou un magistrat de la Chambre régionale des comptes. Lequel juge peut en plus vous mettre en examen ou effectuer une perquisition pour rechercher des preuves.
Ce qui explique qu’il n’est pas rare de voir un journaliste condamné pour diffamation alors que les faits qu’il révèle sont parfaitement exacts. Simplement il n’avait pas la preuve entre ses mains au moment où il a écrit l’article. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des personnes être condamnées plusieurs années après pour des faits qui avaient valu une condamnation à un journaliste dont le seul tort aura été de les révéler trop tôt. Ce n’est pas pour autant qu’on lui rendra l’argent des dommages et intérêts qu’il aura versés…
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je me délecte à la lecture des rapports de la Chambre régionale des comptes, des documents souvent assez rébarbatifs à lire.
Le dernier en date ne manque pas de sel. Il concerne la gestion par le Département, sous la présidence de Nassimah Dindar, de son antenne parisienne. Les bonnes feuilles ont été révélées par le JIR en fin de semaine dernière et il a fait l’objet lundi d’un grand article dans Le Monde. C’est dire l’importance du dossier !
Accrochez-vous car les révélations sont assez fracassantes !
On y apprend tout d’abord que cette antenne cumule un passif d’un million d’euros. Rien que ça ! Mais ce n’est qu’un amuse-bouche.
L’immeuble de six étages, pour une surface totale de 700m2, est situé dans un des quartiers les plus chers de Paris, à deux pas du Centre Pompidou, et a été acheté pour la modique somme de 6,2 millions ! Une broutille…
Pour les travaux pour embellir et aménager les locaux, Nassimah Dindar a rajouté 2,6 millions ! Si vous savez compter, on en est déjà à une facture cumulée de 9,8 millions !
La boutique était censée vendre des objets artisanaux réunionnais : de la confiture, du rhum, du piment, des meubles en bois de goyavier. Avec un million d’euros de déficit, ça fait cher le pot de confiture ! D’autant qu’on apprend, au détour d’un audit, que les élus se servaient allègrement sur les rayons, sans payer évidemment, histoire de faire des cadeaux. A qui ? Mystère…
Le même audit, au passage, dénonce les nombreux « voyages d’agrément » des élus et des cadres du Département en métropole… Bien évidemment payés par la collectivité !
Les magistrats relèvent d’ailleurs que les subventions votées par le conseil général pour équilibrer les comptes étaient éllégales car « les budgets des services publics à caractère industriel ou commercial doivent être équilibrés »…
Je passe sur le non-respect du code des marchés publics, sur les recrutements sans base légale, sur les congés trop généreux, j’en passe et des meilleures…
Du coup, le président Melchior a décidé de fermer la boutique en mars dernier. Seule reste ouverte l’antenne sociale. Un appel à candidatures a été lancé pour la boutique.
Dommage qu’on ne puisse demander à Nassimah Dindar de combler le déficit sur ses propres deniers !