Il y a des gens, dont je fais partie, qui trouvent toujours la bouteille à moitié pleine. Mieux. Même si elle n’est qu’au tiers pleine, j’aurai tendance à anticiper sur le fait que les choses vont bientôt aller mieux et je la verrais malgré tout à moitié pleine.
Et vous avez les autres, ceux qui voient toujours tout en noir et pour qui la bouteille sera toujours à moitié vide. Même si elle est pleine à 80%, ils ne mettront en avant que les 20% qui manquent.
Le Français est un éternel pessimiste, à toujours râler.
Entre 2013 et 2016, la France est passée du statut du pays le plus optimiste au pays le plus pessimiste du monde. En 2017, la situation ne s’est guère améliorée, même si elle a perdu sa dernière place au profit du Japon.
Dans un sondage Ipsos de décembre 2017, 55 % seulement des Français pensaient que 2018 serait meilleur que 2017. Dans le même temps, ce chiffre était de 90% en Colombie et de plus de 80% au Chili, en Chine, au Mexique, en Inde, en Russie ou encore en Afrique du Sud.
Pourtant, il ne me semble pas que les Sud-Africains ou les Colombiens aient beaucoup de raisons d’être particulièrement optimistes. Que je sache, ils ne bénéficient pas de la Sécurité sociale, de l’assurance chômage, d’un SMIC à 1.171€ net, j’en passe et des meilleures.
Non, il s’agit d’un état d’esprit.
Ce qui avait fait dire à Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, le 16 janvier, lors de ses voeux à la presse : " Cela m'a toujours étonné, mais les Français sont plus pessimistes que les habitants du Bangladesh… "
Puisqu’on parle de Jean-Michel Blanquer, parlons un moment de son patron, Emmanuel Macron. Dans son livre de campagne, « Révolution », c’était son ambition : rendre à la France son optimisme, dans l’esprit d’un Descartes : « Notre façon de voir le monde peut aussi changer le monde ».
Ça a marché pendant quelques mois. Juste après l’élection, le nombre de Français enthousiastes est passé de 20% à 40%. Puis, patatras. Deux ans après, les Français n’ont jamais été aussi pessimistes. Sans doute la faute à la crise des Gilets jaunes. A moins que ce ne soit l’inverse et que ce soit ce pessimisme ambiant qui soit à l’origine des Gilets jaunes.
Les sociologues vous expliqueront que le pessimisme français se nourrit d’un puissant sentiment de nostalgie d’une époque fantasmée, glorieuse et prospère. La nostalgie d’un passé révolu où la France rayonnait sur le monde, les époques de Napoléon, de Louis XIV, ou de De Gaulle.
Et ce sentiment général de voir la France régresser d’année en année dans les classements des états les plus prospères ou avec les meilleurs taux de réussite scolaire s’accompagne, au niveau individuel, du même sentiment que l’on pourrait résumer par un : « C’était mieux avant ».
Pourtant, c’est Charles Maurice de Talleyrand qui disait : « Quand je m’examine, je m’inquiète. Quand je me compare, je me rassure ».
Quand on se compare aux pays voisins, que ce soit au niveau européen ou au niveau de l’océan indien, nous aurions pourtant toutes les raisons d’être rassurés. La France va mieux, dans de multiples domaines. Pour ne prendre qu’un exemple, les métiers aujourd’hui sont bien moins difficiles. Le travail d’un cheminot de nos jours n’a rien à voir avec celui du cheminot d’il y a 20 ou 30 ans.
Et pourtant, à l’écouter, ce n’est pas le cas.
Allez y comprendre quelque chose…
Et vous avez les autres, ceux qui voient toujours tout en noir et pour qui la bouteille sera toujours à moitié vide. Même si elle est pleine à 80%, ils ne mettront en avant que les 20% qui manquent.
Le Français est un éternel pessimiste, à toujours râler.
Entre 2013 et 2016, la France est passée du statut du pays le plus optimiste au pays le plus pessimiste du monde. En 2017, la situation ne s’est guère améliorée, même si elle a perdu sa dernière place au profit du Japon.
Dans un sondage Ipsos de décembre 2017, 55 % seulement des Français pensaient que 2018 serait meilleur que 2017. Dans le même temps, ce chiffre était de 90% en Colombie et de plus de 80% au Chili, en Chine, au Mexique, en Inde, en Russie ou encore en Afrique du Sud.
Pourtant, il ne me semble pas que les Sud-Africains ou les Colombiens aient beaucoup de raisons d’être particulièrement optimistes. Que je sache, ils ne bénéficient pas de la Sécurité sociale, de l’assurance chômage, d’un SMIC à 1.171€ net, j’en passe et des meilleures.
Non, il s’agit d’un état d’esprit.
Ce qui avait fait dire à Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, le 16 janvier, lors de ses voeux à la presse : " Cela m'a toujours étonné, mais les Français sont plus pessimistes que les habitants du Bangladesh… "
Puisqu’on parle de Jean-Michel Blanquer, parlons un moment de son patron, Emmanuel Macron. Dans son livre de campagne, « Révolution », c’était son ambition : rendre à la France son optimisme, dans l’esprit d’un Descartes : « Notre façon de voir le monde peut aussi changer le monde ».
Ça a marché pendant quelques mois. Juste après l’élection, le nombre de Français enthousiastes est passé de 20% à 40%. Puis, patatras. Deux ans après, les Français n’ont jamais été aussi pessimistes. Sans doute la faute à la crise des Gilets jaunes. A moins que ce ne soit l’inverse et que ce soit ce pessimisme ambiant qui soit à l’origine des Gilets jaunes.
Les sociologues vous expliqueront que le pessimisme français se nourrit d’un puissant sentiment de nostalgie d’une époque fantasmée, glorieuse et prospère. La nostalgie d’un passé révolu où la France rayonnait sur le monde, les époques de Napoléon, de Louis XIV, ou de De Gaulle.
Et ce sentiment général de voir la France régresser d’année en année dans les classements des états les plus prospères ou avec les meilleurs taux de réussite scolaire s’accompagne, au niveau individuel, du même sentiment que l’on pourrait résumer par un : « C’était mieux avant ».
Pourtant, c’est Charles Maurice de Talleyrand qui disait : « Quand je m’examine, je m’inquiète. Quand je me compare, je me rassure ».
Quand on se compare aux pays voisins, que ce soit au niveau européen ou au niveau de l’océan indien, nous aurions pourtant toutes les raisons d’être rassurés. La France va mieux, dans de multiples domaines. Pour ne prendre qu’un exemple, les métiers aujourd’hui sont bien moins difficiles. Le travail d’un cheminot de nos jours n’a rien à voir avec celui du cheminot d’il y a 20 ou 30 ans.
Et pourtant, à l’écouter, ce n’est pas le cas.
Allez y comprendre quelque chose…