Je vais vous parler ce matin des 120 migrants sri-lankais qui attendent de savoir s’ils vont avoir le droit, ou pas, de rester à La Réunion.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons d’abord un certain nombre de constats.
Tout d’abord, et c’est essentiel, il faut rappeler le droit. Il faut différencier les personnes persécutées, qui risquent leur vie dans leur pays et auxquels la France est tenue d’accorder le droit d’asile. Au nom des grands principes d’humanité qui servent de socle à notre pays.
Et à côté, il y a ce que l’on appelle les « migrants économiques ». Des personnes qui ne sont pas persécutées mais qui fuient dans l’espoir de rejoindre un pays plus riche, où ils pourront vivre plus confortablement, avec un niveau sanitaire, des écoles et des services sanitaires plus développés. Vis-à-vis de ces derniers, la France n’a aucune obligation et ils sont généralement renvoyés dans leur pays d’origine. Comme le disait Michel Rocard, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
Par exemple, sur les 120 « migrants » arrivés le 13 avril dernier à Sainte-Rose, 13 ont d’ores et déjà reçu l’autorisation de déposer un dossier de demande d’asile. Ça ne signifie pas nécessairement que leur demande sera acceptée, mais tout moins, les services de l’Etat ont estimé qu’ils présentaient suffisamment d’éléments sérieux, justifiant que leur dossier soit examiné plus en profondeur.
Pour les autres, il est à noter qu’il s’agit probablement de personnes disposant déjà d’un certain niveau de vie. Elles ont été capables de payer 3.000€ par personne leur voyage, ce qui représente une vraie fortune au Sri-Lanka.
Les vrais pauvres ne migrent pas. Ils n’en ont pas les moyens.
Pour conforter ce point, il faut également savoir que les candidats à la migration arrivés ils y a une dizaine de jours à Sainte-Rose ne provenaient pas directement du Sri-Lanka, mais que ça faisait un moment déjà qu’ils se trouvaient en Indonésie où ils étaient installés, où ils travaillaient. Et où ils étaient libres d’aller et venir. Plusieurs ont d’ailleurs déclaré avoir été travailler dans des pays du Golfe. Ce qui leur a permis de mettre de côté les 3.000€ nécessaires à leur voyage…
Deuxièmement, il ne faut jamais oublier que derrière ces arrivées massives de migrants se cache une véritable mafia qui s’enrichit sur ce trafic abject d’êtres humains. Là aussi, à titre d’exemple, le dernier convoi a rapporté près de 400.000€ aux organisateurs du voyage. On comprend qu’ils aient envie de continuer.
Cela étant posé, attardons-nous quelques instants sur l’épisode ubuesque qui s’est déroulé jeudi soir au tribunal de Champ Fleuri. Trois juges de la Liberté et de la Détention ont décidé d’autoriser 104 migrants à entrer librement à La Réunion au motif que les services de la Préfecture s’étaient rendus coupables, je cite, d’ « irrégularités substantielles » dans l’arrêté de création de la zone d’attente temporaire de Duparc, à Sainte-Marie.
J’avoue qu’en entendant ça, les bras m’en sont tombé.
On aurait pu comprendre des « erreurs » lors de l’arrivée des premiers migrants, il y a un an. Mais là, on en est quand même à la cinquième vague. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on a été surpris par le nombre de personnes se trouvant à bord. Cela fait plusieurs jours que la presse s’était fait l’écho, sur la base d’informations venant de la Préfecture d’ailleurs, de l’arrivée prochaine d’un nouveau bateau, avec un grand nombre de migrants à bord.
Alors, soit les trois juges des Libertés sont des incompétents incapables de dire le Droit, soit les fonctionnaires de la Préfecture sont des incapables qui ne méritent pas leurs salaires surémunérés.
Dans les deux cas, c’est extrêmement grave !
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons d’abord un certain nombre de constats.
Tout d’abord, et c’est essentiel, il faut rappeler le droit. Il faut différencier les personnes persécutées, qui risquent leur vie dans leur pays et auxquels la France est tenue d’accorder le droit d’asile. Au nom des grands principes d’humanité qui servent de socle à notre pays.
Et à côté, il y a ce que l’on appelle les « migrants économiques ». Des personnes qui ne sont pas persécutées mais qui fuient dans l’espoir de rejoindre un pays plus riche, où ils pourront vivre plus confortablement, avec un niveau sanitaire, des écoles et des services sanitaires plus développés. Vis-à-vis de ces derniers, la France n’a aucune obligation et ils sont généralement renvoyés dans leur pays d’origine. Comme le disait Michel Rocard, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
Par exemple, sur les 120 « migrants » arrivés le 13 avril dernier à Sainte-Rose, 13 ont d’ores et déjà reçu l’autorisation de déposer un dossier de demande d’asile. Ça ne signifie pas nécessairement que leur demande sera acceptée, mais tout moins, les services de l’Etat ont estimé qu’ils présentaient suffisamment d’éléments sérieux, justifiant que leur dossier soit examiné plus en profondeur.
Pour les autres, il est à noter qu’il s’agit probablement de personnes disposant déjà d’un certain niveau de vie. Elles ont été capables de payer 3.000€ par personne leur voyage, ce qui représente une vraie fortune au Sri-Lanka.
Les vrais pauvres ne migrent pas. Ils n’en ont pas les moyens.
Pour conforter ce point, il faut également savoir que les candidats à la migration arrivés ils y a une dizaine de jours à Sainte-Rose ne provenaient pas directement du Sri-Lanka, mais que ça faisait un moment déjà qu’ils se trouvaient en Indonésie où ils étaient installés, où ils travaillaient. Et où ils étaient libres d’aller et venir. Plusieurs ont d’ailleurs déclaré avoir été travailler dans des pays du Golfe. Ce qui leur a permis de mettre de côté les 3.000€ nécessaires à leur voyage…
Deuxièmement, il ne faut jamais oublier que derrière ces arrivées massives de migrants se cache une véritable mafia qui s’enrichit sur ce trafic abject d’êtres humains. Là aussi, à titre d’exemple, le dernier convoi a rapporté près de 400.000€ aux organisateurs du voyage. On comprend qu’ils aient envie de continuer.
Cela étant posé, attardons-nous quelques instants sur l’épisode ubuesque qui s’est déroulé jeudi soir au tribunal de Champ Fleuri. Trois juges de la Liberté et de la Détention ont décidé d’autoriser 104 migrants à entrer librement à La Réunion au motif que les services de la Préfecture s’étaient rendus coupables, je cite, d’ « irrégularités substantielles » dans l’arrêté de création de la zone d’attente temporaire de Duparc, à Sainte-Marie.
J’avoue qu’en entendant ça, les bras m’en sont tombé.
On aurait pu comprendre des « erreurs » lors de l’arrivée des premiers migrants, il y a un an. Mais là, on en est quand même à la cinquième vague. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on a été surpris par le nombre de personnes se trouvant à bord. Cela fait plusieurs jours que la presse s’était fait l’écho, sur la base d’informations venant de la Préfecture d’ailleurs, de l’arrivée prochaine d’un nouveau bateau, avec un grand nombre de migrants à bord.
Alors, soit les trois juges des Libertés sont des incompétents incapables de dire le Droit, soit les fonctionnaires de la Préfecture sont des incapables qui ne méritent pas leurs salaires surémunérés.
Dans les deux cas, c’est extrêmement grave !