Pas de bateau de migrants sri-lankais à l’horizon. Pour le moment…
Par contre, en France, la problématique « migrants » continue à faire régulièrement la Une de l’actualité.
Dimanche dernier, Marine Le Pen s’est une fois de plus faite remarquer avec une de ces affirmations péremptoires dont elle a le secret. Je la cite : « Est-ce qu’il est normal qu’un migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé et toute sa vie ? Est-il normal qu’il ait accès à un logement et ait un revenu social immédiat ou des soins totalement gratuits lorsque nos compatriotes dans la difficulté sont sans emploi, sans toit, ou renoncent à des soins par manque de moyens ? »
Un discours maintes et maintes fois entendu, y compris ici, à la Réunion, à chaque arrivée de migrants.
Pour autant, ce n’est pas parce qu’on répète cent fois le même mensonge que ça en devient pour autant une vérité.
Le journal Le Monde a réalisé une enquête très intéressante pour démonter ces accusations.
Il en ressort que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (l’ASPA ou minimum vieillesse) est versée aux personnes âgées de plus de 65 ans, qui perçoivent des revenus inférieurs à 868 euros mensuels, pour une personne seule, ou 1 347 euros pour un couple.
Le montant de l’ASPA s’ajoute aux autres ressources personnelles. C’est-à-dire qu’il comble la différence entre les revenus et les plafonds de 868 et 1 347 euros si ceux-ci sont inférieurs. Autrement dit, un retraité seul avec un revenu de 500 euros, par exemple, percevra une ASPA de 368 euros. Et il n’est pas nécessaire d’avoir travaillé et cotisé pour percevoir cette allocation.
En clair, aucune personne âgée de plus de 65 ans ne peut percevoir moins que ces montants.
En revanche, comme son versement n’est pas automatique, il faut en faire la demande. C’est ce qu’a rappelé le président de la République, samedi dernier au Salon de l’agriculture, à un retraité qui l’interpellait sur ses faibles revenus.
Un étranger peut percevoir l’ASPA s’il réside sur le territoire français depuis au moins dix ans, de façon légale. Oui, vous avez bien entendu : depuis au moins 10 ans, et de façon légale ! En aucun cas quand on est « fraîchement débarqué », comme l’affirme Marine Le Pen.
Ce qui signifie qu’en dessous de 65 ans, un migrant, s’il est en situation irrégulière ou qu’il n’a pas d’attestation de demandeur d’asile (valable un mois puis à renouveler), n’a droit à rien.
Un demandeur d’asile peut bénéficier, pendant la période d’instruction de son dossier, de l’allocation au demandeur d’asile, soit 6,80 euros par jour, à quoi peuvent s’ajouter 7,40 euros si aucune place d’hébergement ne lui a été proposée. Soit un total maximal de 440 euros pour un mois de trente et un jours
Certains grincheux diront que c’est encore beaucoup trop. Je les laisse face à leur miroir… Et surtout, je ne leur souhaite pas, un jour, eux aussi, de devoir prendre la mer, au risque d’y laisser la vie, pour fuir un pays devenu une tyrannie.
Par ailleurs, les migrants en situation irrégulière ou en cours de régularisation n’ont pas accès aux logements sociaux. Les réfugiés, quant à eux, ne peuvent y avoir accès qu’à la marge, dans des zones qui disposent de logements vacants
De même, les demandeurs d’asile ne sont pas éligibles au RSA, car il faut disposer d’un titre de séjour autorisant à travailler depuis plus de cinq ans pour en bénéficier.
Enfin, concernant les allocations familiales, les demandeurs d’asile n’y ont pas droit non plus, pas plus qu’aux aides au logement.
Voilà des vérités qui méritaient d’être dites, pour mettre fin aux discours de haine qu’on entend ici et là…
Par contre, en France, la problématique « migrants » continue à faire régulièrement la Une de l’actualité.
Dimanche dernier, Marine Le Pen s’est une fois de plus faite remarquer avec une de ces affirmations péremptoires dont elle a le secret. Je la cite : « Est-ce qu’il est normal qu’un migrant fraîchement débarqué puisse toucher davantage qu’un retraité modeste qui a travaillé et cotisé et toute sa vie ? Est-il normal qu’il ait accès à un logement et ait un revenu social immédiat ou des soins totalement gratuits lorsque nos compatriotes dans la difficulté sont sans emploi, sans toit, ou renoncent à des soins par manque de moyens ? »
Un discours maintes et maintes fois entendu, y compris ici, à la Réunion, à chaque arrivée de migrants.
Pour autant, ce n’est pas parce qu’on répète cent fois le même mensonge que ça en devient pour autant une vérité.
Le journal Le Monde a réalisé une enquête très intéressante pour démonter ces accusations.
Il en ressort que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (l’ASPA ou minimum vieillesse) est versée aux personnes âgées de plus de 65 ans, qui perçoivent des revenus inférieurs à 868 euros mensuels, pour une personne seule, ou 1 347 euros pour un couple.
Le montant de l’ASPA s’ajoute aux autres ressources personnelles. C’est-à-dire qu’il comble la différence entre les revenus et les plafonds de 868 et 1 347 euros si ceux-ci sont inférieurs. Autrement dit, un retraité seul avec un revenu de 500 euros, par exemple, percevra une ASPA de 368 euros. Et il n’est pas nécessaire d’avoir travaillé et cotisé pour percevoir cette allocation.
En clair, aucune personne âgée de plus de 65 ans ne peut percevoir moins que ces montants.
En revanche, comme son versement n’est pas automatique, il faut en faire la demande. C’est ce qu’a rappelé le président de la République, samedi dernier au Salon de l’agriculture, à un retraité qui l’interpellait sur ses faibles revenus.
Un étranger peut percevoir l’ASPA s’il réside sur le territoire français depuis au moins dix ans, de façon légale. Oui, vous avez bien entendu : depuis au moins 10 ans, et de façon légale ! En aucun cas quand on est « fraîchement débarqué », comme l’affirme Marine Le Pen.
Ce qui signifie qu’en dessous de 65 ans, un migrant, s’il est en situation irrégulière ou qu’il n’a pas d’attestation de demandeur d’asile (valable un mois puis à renouveler), n’a droit à rien.
Un demandeur d’asile peut bénéficier, pendant la période d’instruction de son dossier, de l’allocation au demandeur d’asile, soit 6,80 euros par jour, à quoi peuvent s’ajouter 7,40 euros si aucune place d’hébergement ne lui a été proposée. Soit un total maximal de 440 euros pour un mois de trente et un jours
Certains grincheux diront que c’est encore beaucoup trop. Je les laisse face à leur miroir… Et surtout, je ne leur souhaite pas, un jour, eux aussi, de devoir prendre la mer, au risque d’y laisser la vie, pour fuir un pays devenu une tyrannie.
Par ailleurs, les migrants en situation irrégulière ou en cours de régularisation n’ont pas accès aux logements sociaux. Les réfugiés, quant à eux, ne peuvent y avoir accès qu’à la marge, dans des zones qui disposent de logements vacants
De même, les demandeurs d’asile ne sont pas éligibles au RSA, car il faut disposer d’un titre de séjour autorisant à travailler depuis plus de cinq ans pour en bénéficier.
Enfin, concernant les allocations familiales, les demandeurs d’asile n’y ont pas droit non plus, pas plus qu’aux aides au logement.
Voilà des vérités qui méritaient d’être dites, pour mettre fin aux discours de haine qu’on entend ici et là…