Nathalie Loiseau et Stéphane Bijoux ont quitté La Réunion hier soir avec la satisfaction d’un voyage réussi.
Alors que toutes les têtes de listes aux Européennes se succèdent dans l’ile, c’est incontestablement la liste « Renaissance », soutenue par Emmanuel Macron, qui aura connu le plus de succès.
D’abord, il y avait foule dimanche soir au Cinépalmes pour le dernier meeting de ce voyage éclair. Alors que rien ne la prédisposait à cela. Rappelons qu’Emmanuel Macron n’était arrivé qu’en 3ème position au 1er tour de la présidentielle à La Réunion derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Mais surtout, Nathalie Loiseau repart avec le soutien de Cyrille Melchior, le président du Département, et de Didier Robert, le président de la Région.
Deux prises de position tout aussi surprenantes l’une que l’autre, mais pour des motifs différents.
Cyrille Melchior est encarté chez les Républicains, c’est un proche de Michel Fontaine. Il aurait donc été logique qu’il soutienne la liste menée par François-Xavier Bellamy. Faut-il voir là un retour d’ascenseur à la décision d’Emmanuel Macron de ré-étatiser le RSA ? Et de redonner ainsi des marges de manœuvre au Département de La Réunion qui était complètement asphyxié par le poids de cette dépense, qui augmentait année après année, sans que la compensation de l’Etat ne suive ? Ou faut-il y voir plutôt une réelle fracture au sein de la majorité du Département ? Il se murmure dans les couloirs du Palais de la Source que les relations se seraient détériorées avec Nassimah Dindar, toujours aussi incontrôlable. Y aurait-il aussi de l’eau dans le gaz avec le maire de Saint-Pierre ? L’avenir nous le dira.
La prise de position de Didier Robert est tout aussi surprenante. On savait le président de Région Macron-compatible depuis un certain temps. Mais il s’était bien gardé jusqu’à maintenant de franchir le Rubicon. Qu’est ce qui l’a poussé à le faire, à la veille des européennes ? A-t-il pris conscience qu’Objectif Réunion, son parti politique, ne pouvait éternellement rester isolé, sans soutien national, face aux deux poids lourds des Républicains et du parti socialiste ? Est-ce la proximité des municipales, alors qu’il se murmure qu’il pourrait être candidat dans une des principales communes de l’ile ? Ou est-ce tout simplement qu’il a été séduit par les idées et les valeurs européennes portées par le président de la République ? Interrogé par nos soins dimanche soir, il a mis en avant un autre argument : son rejet des listes extrémistes…
Il n’empêche que ce faisant, les deux présidents d’exécutifs locaux prennent un risque, celui de se faire désavouer par les électeurs.
Il sera également intéressant de voir à quel point ils vont s’impliquer dans la campagne.
Leurs prises de position se cantonneront-elles à cette déclaration de dimanche ou vont-ils vraiment faire campagne ?
L’avenir nous le dira…
Alors que toutes les têtes de listes aux Européennes se succèdent dans l’ile, c’est incontestablement la liste « Renaissance », soutenue par Emmanuel Macron, qui aura connu le plus de succès.
D’abord, il y avait foule dimanche soir au Cinépalmes pour le dernier meeting de ce voyage éclair. Alors que rien ne la prédisposait à cela. Rappelons qu’Emmanuel Macron n’était arrivé qu’en 3ème position au 1er tour de la présidentielle à La Réunion derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Mais surtout, Nathalie Loiseau repart avec le soutien de Cyrille Melchior, le président du Département, et de Didier Robert, le président de la Région.
Deux prises de position tout aussi surprenantes l’une que l’autre, mais pour des motifs différents.
Cyrille Melchior est encarté chez les Républicains, c’est un proche de Michel Fontaine. Il aurait donc été logique qu’il soutienne la liste menée par François-Xavier Bellamy. Faut-il voir là un retour d’ascenseur à la décision d’Emmanuel Macron de ré-étatiser le RSA ? Et de redonner ainsi des marges de manœuvre au Département de La Réunion qui était complètement asphyxié par le poids de cette dépense, qui augmentait année après année, sans que la compensation de l’Etat ne suive ? Ou faut-il y voir plutôt une réelle fracture au sein de la majorité du Département ? Il se murmure dans les couloirs du Palais de la Source que les relations se seraient détériorées avec Nassimah Dindar, toujours aussi incontrôlable. Y aurait-il aussi de l’eau dans le gaz avec le maire de Saint-Pierre ? L’avenir nous le dira.
La prise de position de Didier Robert est tout aussi surprenante. On savait le président de Région Macron-compatible depuis un certain temps. Mais il s’était bien gardé jusqu’à maintenant de franchir le Rubicon. Qu’est ce qui l’a poussé à le faire, à la veille des européennes ? A-t-il pris conscience qu’Objectif Réunion, son parti politique, ne pouvait éternellement rester isolé, sans soutien national, face aux deux poids lourds des Républicains et du parti socialiste ? Est-ce la proximité des municipales, alors qu’il se murmure qu’il pourrait être candidat dans une des principales communes de l’ile ? Ou est-ce tout simplement qu’il a été séduit par les idées et les valeurs européennes portées par le président de la République ? Interrogé par nos soins dimanche soir, il a mis en avant un autre argument : son rejet des listes extrémistes…
Il n’empêche que ce faisant, les deux présidents d’exécutifs locaux prennent un risque, celui de se faire désavouer par les électeurs.
Il sera également intéressant de voir à quel point ils vont s’impliquer dans la campagne.
Leurs prises de position se cantonneront-elles à cette déclaration de dimanche ou vont-ils vraiment faire campagne ?
L’avenir nous le dira…