Je sais que ce n’est pas très professionnel de profiter de son édito pour évoquer ses déboires personnels, mais je suis persuadé que vous serez beaucoup à vous reconnaitre dans ce que je vais vous raconter…
Parce que je change de compagnie d’assurance pour ma voiture, on me demande un relevé d’information intégral. Vous savez, c’est le papier qu’on vous donne en préfecture et sur lequel figurent toutes les infractions que vous avez pu commettre et le nombre de points qu’il vous reste sur votre permis.
Hier, en milieu de matinée donc, je me rends à la préfecture de Saint-Denis, persuadé que je vais probablement devoir faire la queue, mais que ça devrait malgré tout être rapide.
Là, quelle n’est pas ma surprise de m’entendre dire par la dame de l’accueil que : « Désolé, Monsieur, mais on ne délivre plus ce document à Saint-Denis. Il faut que soit vous alliez à la sous-préfecture de Saint-Pierre, soit que vous leur adressiez un courrier ».
Gros coup de colère. J’en profite pour leur dire tout ce que je pense de la dégradation du service public. C’est une chose d’en entendre parler, c’en est une autre de la vivre.
Quoi faire ? Envoyer un courrier et attendre deux ou trois semaines le précieux document ? Ou prendre ma voiture et foncer jusqu’à Saint-Pierre ?
Je choisis la deuxième solution et j’arrive devant la sous-préfecture du Sud à 11h et demie.
Coup de chance, il n’y a personne avant moi dans la file d’attente. Je m’adresse à une dame de l’accueil, fort gentille au demeurant, qui m’écoute et qui me dit : « Désolée monsieur, mais nous ne délivrons plus les relevés d’information. Il faut que vous nous adressiez un courrier »…
Là, j’avoue que j’explose. J’ai beau lui expliquer que je viens de Saint-Denis, uniquement parce que c’est sa collègue de Saint-Denis qui m’a dit de le faire, elle me répond qu’elle est désolée mais que c’est comme ça et qu’elle n’y peut rien.
Je demande à voir un responsable. Lui aussi très gentil. Est-ce parce qu’il m’a reconnu, aurait-il agi de la même manière si je m’étais appelé Hoarau ou Payet ? Je ne le sais pas. Toujours est-il qu’il a fini par me délivrer mon document.
Mais pendant la petite demi-heure où j’ai patienté, j’ai eu le temps de voir une dame qui voulait juste faire certifier conforme une photocopie de son passeport et qui a dû repartir sans son document parce qu’il lui manquait un justificatif d’adresse. Je me demande encore pourquoi puisqu’elle avait son passeport original avec elle…
Juste après est arrivé un vieux monsieur à qui la dame de l’accueil a vainement essayé d’expliquer qu’il lui fallait absolument ouvrir une boite mail. J’avais l’impression qu’elle lui parlait chinois…
Tout ça en une demi-heure.
Et là, j’ai pris conscience, moi qui ne me frotte jamais aux services des différentes administrations, de la dégradation de notre service public.
Mais surtout, je tiens à dire un grand bravo à ces dames de l’accueil pour leur patience et leur gentillesse quand elles doivent faire face à la colère d’usagers, comme moi hier matin…
Parce que je change de compagnie d’assurance pour ma voiture, on me demande un relevé d’information intégral. Vous savez, c’est le papier qu’on vous donne en préfecture et sur lequel figurent toutes les infractions que vous avez pu commettre et le nombre de points qu’il vous reste sur votre permis.
Hier, en milieu de matinée donc, je me rends à la préfecture de Saint-Denis, persuadé que je vais probablement devoir faire la queue, mais que ça devrait malgré tout être rapide.
Là, quelle n’est pas ma surprise de m’entendre dire par la dame de l’accueil que : « Désolé, Monsieur, mais on ne délivre plus ce document à Saint-Denis. Il faut que soit vous alliez à la sous-préfecture de Saint-Pierre, soit que vous leur adressiez un courrier ».
Gros coup de colère. J’en profite pour leur dire tout ce que je pense de la dégradation du service public. C’est une chose d’en entendre parler, c’en est une autre de la vivre.
Quoi faire ? Envoyer un courrier et attendre deux ou trois semaines le précieux document ? Ou prendre ma voiture et foncer jusqu’à Saint-Pierre ?
Je choisis la deuxième solution et j’arrive devant la sous-préfecture du Sud à 11h et demie.
Coup de chance, il n’y a personne avant moi dans la file d’attente. Je m’adresse à une dame de l’accueil, fort gentille au demeurant, qui m’écoute et qui me dit : « Désolée monsieur, mais nous ne délivrons plus les relevés d’information. Il faut que vous nous adressiez un courrier »…
Là, j’avoue que j’explose. J’ai beau lui expliquer que je viens de Saint-Denis, uniquement parce que c’est sa collègue de Saint-Denis qui m’a dit de le faire, elle me répond qu’elle est désolée mais que c’est comme ça et qu’elle n’y peut rien.
Je demande à voir un responsable. Lui aussi très gentil. Est-ce parce qu’il m’a reconnu, aurait-il agi de la même manière si je m’étais appelé Hoarau ou Payet ? Je ne le sais pas. Toujours est-il qu’il a fini par me délivrer mon document.
Mais pendant la petite demi-heure où j’ai patienté, j’ai eu le temps de voir une dame qui voulait juste faire certifier conforme une photocopie de son passeport et qui a dû repartir sans son document parce qu’il lui manquait un justificatif d’adresse. Je me demande encore pourquoi puisqu’elle avait son passeport original avec elle…
Juste après est arrivé un vieux monsieur à qui la dame de l’accueil a vainement essayé d’expliquer qu’il lui fallait absolument ouvrir une boite mail. J’avais l’impression qu’elle lui parlait chinois…
Tout ça en une demi-heure.
Et là, j’ai pris conscience, moi qui ne me frotte jamais aux services des différentes administrations, de la dégradation de notre service public.
Mais surtout, je tiens à dire un grand bravo à ces dames de l’accueil pour leur patience et leur gentillesse quand elles doivent faire face à la colère d’usagers, comme moi hier matin…