Il est de bon ton de penser qu’Emmanuel Macron est un président impopulaire. Mais l’est-il tant que ça ?
Pour répondre à la question, l’institut BVA a effectué un sondage pour le compte de La Tribune, RTL, la presse régionale, et paru vendredi dernier.
Il en ressort que la popularité du président de la République s’établit à 32%, après deux années passées à l’Elysée.
Alors ? Beaucoup ou peu ? Pour le savoir, un seul moyen : le comparer à ses prédécesseurs.
A la même étape de leur présidence, les popularités de François Hollande et de Nicolas Sarkozy étaient respectivement de 21% et de 43%.
Emmanuel Macron fait donc moins bien que Nicolas Sarkozy mais bien mieux que François Hollande.
Revenons sur les premiers mois des trois derniers présidents.
Tous les trois ont tenté, durant les deux premières années de leurs mandats, de tenir leurs promesses électorales.
Nicolas Sarkozy a, avec la loi TEPA, défiscalisé les heures supplémentaires. Il a également réduit l’ISF, institué le bouclier fiscal, diminué les droits de succession. Mais le début de son mandat a été plombé par la crise financière internationale au cours de laquelle le président de la République française a joué un rôle de leader mondial. Avec l’énergie qu’on lui connaît, il a multiplié les initiatives. Une action que les électeurs ne mettront pas à son crédit. Ils ne retiendront que les mesures de restriction budgétaire et leurs conséquences sur leur pouvoir d’achat. On peut légitimement se poser la question de ce qu’aurait été le mandat de Nicolas Sarkozy sans cette crise.
François Hollande a de son côté réalisé un tour de vis fiscal en imposant les revenus du capital en rétablissant en partie l’ISF, il a supprimé la TVA sociale, créé les contrats d’avenir et les contrats génération. Il a tenté, avant d’y renoncer, d’instaurer une tranche d’imposition à 75 %. Il a aussi dû faire face à une situation dégradée des finances publiques. Il avait fait un pari, celui d’augmenter les prélèvements obligatoires, plus de 70 milliards d’euros, pour réduire le déficit. Et il espérait un retour de la croissance européenne pour atténuer l’effet récessif de ce plan. Pas de chance, la croissance a marqué le pas et l’augmentation des prélèvements a été telle qu’elle a généré un « ras le bol fiscal » pour reprendre les propos de Pierre Moscovici. Elle a accentué le ralentissement de l’économie et a accru le chômage.
Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, a commencé par tenir ses promesses. Résultat : La première année, il a perdu le soutien des sympathisants socialistes, passé de 88 % à 31 %, à la suite des réformes jugées « libérales » comme la suppression de l'ISF, la "flat tax", ou encore l'assouplissement du code du travail. La deuxième année du quinquennat a, elle, été marquée par la perte du soutien des sympathisants Les Républicains (- 18 points à 32 %). Sans doute aussi la conséquence du mouvement des Gilets jaunes, qui n’était pourtant pas tourné que contre la politique menée par Emmanuel Macron mais que l’on peut interpréter comme un rejet des politiques menées en France depuis plusieurs décennies.
Pourtant, ce score de 32% n’est pas si catastrophique si on le compare aux résultats du premier tour de la présidentielle où Emmanuel Macron n’avait recueilli que 23% des bulletins de vote.
Un scrutin qu’il avait remporté au second tour grâce à un duel face à Marine Le Pen. Ce n’est donc pas un hasard si le président de la République fait tout ce qu’il peut pour circonscrire les élections européennes à venir à un duel avec le Rassemblement national.
On ne change pas une méthode qui gagne.
Pour répondre à la question, l’institut BVA a effectué un sondage pour le compte de La Tribune, RTL, la presse régionale, et paru vendredi dernier.
Il en ressort que la popularité du président de la République s’établit à 32%, après deux années passées à l’Elysée.
Alors ? Beaucoup ou peu ? Pour le savoir, un seul moyen : le comparer à ses prédécesseurs.
A la même étape de leur présidence, les popularités de François Hollande et de Nicolas Sarkozy étaient respectivement de 21% et de 43%.
Emmanuel Macron fait donc moins bien que Nicolas Sarkozy mais bien mieux que François Hollande.
Revenons sur les premiers mois des trois derniers présidents.
Tous les trois ont tenté, durant les deux premières années de leurs mandats, de tenir leurs promesses électorales.
Nicolas Sarkozy a, avec la loi TEPA, défiscalisé les heures supplémentaires. Il a également réduit l’ISF, institué le bouclier fiscal, diminué les droits de succession. Mais le début de son mandat a été plombé par la crise financière internationale au cours de laquelle le président de la République française a joué un rôle de leader mondial. Avec l’énergie qu’on lui connaît, il a multiplié les initiatives. Une action que les électeurs ne mettront pas à son crédit. Ils ne retiendront que les mesures de restriction budgétaire et leurs conséquences sur leur pouvoir d’achat. On peut légitimement se poser la question de ce qu’aurait été le mandat de Nicolas Sarkozy sans cette crise.
François Hollande a de son côté réalisé un tour de vis fiscal en imposant les revenus du capital en rétablissant en partie l’ISF, il a supprimé la TVA sociale, créé les contrats d’avenir et les contrats génération. Il a tenté, avant d’y renoncer, d’instaurer une tranche d’imposition à 75 %. Il a aussi dû faire face à une situation dégradée des finances publiques. Il avait fait un pari, celui d’augmenter les prélèvements obligatoires, plus de 70 milliards d’euros, pour réduire le déficit. Et il espérait un retour de la croissance européenne pour atténuer l’effet récessif de ce plan. Pas de chance, la croissance a marqué le pas et l’augmentation des prélèvements a été telle qu’elle a généré un « ras le bol fiscal » pour reprendre les propos de Pierre Moscovici. Elle a accentué le ralentissement de l’économie et a accru le chômage.
Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, a commencé par tenir ses promesses. Résultat : La première année, il a perdu le soutien des sympathisants socialistes, passé de 88 % à 31 %, à la suite des réformes jugées « libérales » comme la suppression de l'ISF, la "flat tax", ou encore l'assouplissement du code du travail. La deuxième année du quinquennat a, elle, été marquée par la perte du soutien des sympathisants Les Républicains (- 18 points à 32 %). Sans doute aussi la conséquence du mouvement des Gilets jaunes, qui n’était pourtant pas tourné que contre la politique menée par Emmanuel Macron mais que l’on peut interpréter comme un rejet des politiques menées en France depuis plusieurs décennies.
Pourtant, ce score de 32% n’est pas si catastrophique si on le compare aux résultats du premier tour de la présidentielle où Emmanuel Macron n’avait recueilli que 23% des bulletins de vote.
Un scrutin qu’il avait remporté au second tour grâce à un duel face à Marine Le Pen. Ce n’est donc pas un hasard si le président de la République fait tout ce qu’il peut pour circonscrire les élections européennes à venir à un duel avec le Rassemblement national.
On ne change pas une méthode qui gagne.