Je ne sais pas ce qui se passe mais il semblerait que la chance qui accompagnait Emmanuel Macron au cours de ces trois dernières années l’ait abandonné.
Il y a d’abord eu l’épisode Gilets jaunes. Sa politique, depuis deux ans, n’a été ni meilleure, ni pire que celle de ses prédécesseurs. Pourtant, c’est sur lui que c’est tombé.
Pour s’en sortir, il avait élaboré une stratégie, qui semblait bonne au demeurant, avec un Grand débat national qui outre le fait qu’il lui permettait de prendre le pouls des Français, avait aussi et surtout l’avantage de lui faire gagner du temps et de lui permettre de faire campagne pour les européennes sans que ses interventions soient décomptées dans les temps de campagne de la liste LREM.
Avec en bouquet final, une flopée d’annonces qui était prévue pour lundi soir, au travers d’une allocution télévisée, à l’heure de plus grande écoute.
Et patatras ! Voilà que quelques instants avant, la cathédrale de Notre Dame a le malheur de s’enflammer, provoquant un véritable séisme dans le pays.
Du coup, il reporte son intervention, espérant sans doute conserver l’effet de surprise pour provoquer ce que les spécialistes de la communication appellent un effet de blast, c’est-à-dire une intense couverture médiatique à même de démultiplier l’information. Et de convaincre les indécis.
Re-patatras ! Plusieurs médias, dont l’AFP, ont réussi à se procurer le texte de l’allocution prévue. Pour l’effet de surprise, on repassera.
Du coup, on sait maintenant que le président avait notamment prévu d’annoncer des baisses d'impôts pour les classes moyennes, une réindexation des petites retraites sur l’inflation, des référendums locaux et la suppression de l'ENA.
Tout cela est bien et va dans le bon sens. Est-ce que ce sera suffisant pour calmer le dernier carré de Gilets jaunes ? Pas sûr, tant ces jusqu’au-boutistes sont hyper politisés. En fait, ce qu’ils veulent, c’est le départ d’Emmanuel Macron. Point barre. Et tant qu’ils ne l’auront pas, ils continueront à manifester. Et à casser.
Ceux qui n’ont pas compris ça n’ont rien compris. Autant dire que ce n’est pas demain qu’ils s’arrêteront.
Pour autant, Emmanuel Macron n’est pas quitte. Son discours est encore rempli de trous.
Par exemple il nous dit que pour payer toutes ces mesures, il nous faudra travailler plus. Mais on fait quoi ? On supprime les jours fériés ? Les RTT ? On revient à 39h ?
Il nous dit aussi qu’il va supprimer des niches fiscales. D’accord. Mais lesquelles ?
Il nous annonce des coupes dans les dépenses publiques, mais sans nous dire où il compte faire les coupes.
Des réponses à ces questions, essentielles, dépendra pour beaucoup, la façon dont les Français jugeront ces annonces.
Et, pour le moment, comme Sœur Anne, on ne voit toujours rien venir.
Pourtant, il y a plus que jamais urgence…
Il y a d’abord eu l’épisode Gilets jaunes. Sa politique, depuis deux ans, n’a été ni meilleure, ni pire que celle de ses prédécesseurs. Pourtant, c’est sur lui que c’est tombé.
Pour s’en sortir, il avait élaboré une stratégie, qui semblait bonne au demeurant, avec un Grand débat national qui outre le fait qu’il lui permettait de prendre le pouls des Français, avait aussi et surtout l’avantage de lui faire gagner du temps et de lui permettre de faire campagne pour les européennes sans que ses interventions soient décomptées dans les temps de campagne de la liste LREM.
Avec en bouquet final, une flopée d’annonces qui était prévue pour lundi soir, au travers d’une allocution télévisée, à l’heure de plus grande écoute.
Et patatras ! Voilà que quelques instants avant, la cathédrale de Notre Dame a le malheur de s’enflammer, provoquant un véritable séisme dans le pays.
Du coup, il reporte son intervention, espérant sans doute conserver l’effet de surprise pour provoquer ce que les spécialistes de la communication appellent un effet de blast, c’est-à-dire une intense couverture médiatique à même de démultiplier l’information. Et de convaincre les indécis.
Re-patatras ! Plusieurs médias, dont l’AFP, ont réussi à se procurer le texte de l’allocution prévue. Pour l’effet de surprise, on repassera.
Du coup, on sait maintenant que le président avait notamment prévu d’annoncer des baisses d'impôts pour les classes moyennes, une réindexation des petites retraites sur l’inflation, des référendums locaux et la suppression de l'ENA.
Tout cela est bien et va dans le bon sens. Est-ce que ce sera suffisant pour calmer le dernier carré de Gilets jaunes ? Pas sûr, tant ces jusqu’au-boutistes sont hyper politisés. En fait, ce qu’ils veulent, c’est le départ d’Emmanuel Macron. Point barre. Et tant qu’ils ne l’auront pas, ils continueront à manifester. Et à casser.
Ceux qui n’ont pas compris ça n’ont rien compris. Autant dire que ce n’est pas demain qu’ils s’arrêteront.
Pour autant, Emmanuel Macron n’est pas quitte. Son discours est encore rempli de trous.
Par exemple il nous dit que pour payer toutes ces mesures, il nous faudra travailler plus. Mais on fait quoi ? On supprime les jours fériés ? Les RTT ? On revient à 39h ?
Il nous dit aussi qu’il va supprimer des niches fiscales. D’accord. Mais lesquelles ?
Il nous annonce des coupes dans les dépenses publiques, mais sans nous dire où il compte faire les coupes.
Des réponses à ces questions, essentielles, dépendra pour beaucoup, la façon dont les Français jugeront ces annonces.
Et, pour le moment, comme Sœur Anne, on ne voit toujours rien venir.
Pourtant, il y a plus que jamais urgence…