J’avoue que j’ai parfois du mal à comprendre la Justice.
Hier, le tribunal correctionnel de Saint-Denis avait à juger deux hommes, les deux militants du KURR, le Kolektif Unyon Rényoné Responsab), qui s’en étaient pris à la clôture du Coco Beach, l’une des paillottes de l’Hermitage, le dimanche 8 avril 2018.
Le jugement n’a pas encore été rendu mais le procureur de la République, « au nom du peuple français », a requis 6 mois de prison ferme et un an avec sursis à leur encontre, pour dégradations en réunion contre le bien d’autrui.
Autant le dire tout de suite : je trouve cette demande de condamnation grandement excessive.
Il faut rappeler le contexte et remettre chacun devant ses responsabilités.
Que leur reproche-t-on ? D’avoir renversé quelques chaises sous la terrasse et d’avoir donné quelques coups de marteau dans la clôture du Coco Beach, un restaurant parmi plusieurs autres, qu’un juge des référés, plusieurs semaines avant, avait déclaré qu’il était construit illégalement sur le domaine public maritime de l’Etat.
On aurait pu s’attendre à ce que l’Etat intervienne au plus tôt après ce jugement puisque cette occupation illégale était maintenant reconnue officiellement. Et il avait les moyens d’abord de les faire fermer, puis de les démolir.
En fait, il n’en a rien été. Il s’est contenté, par la voix du préfet, de donner un délai, gentiment, aux patrons de paillottes, pour partir. Délai qu’ils n’ont, bien entendu, pas respecté. Sans plus de conséquences que cela…
Je connais d’autres cas où l’Etat est bien plus réactif. Notamment quand il s’agit de pauvres familles sans grands moyens construisant sans permis sur des terrains agricoles dont elles ont hérité…
Devant une telle injustice, des militants ont donc décidé de passer à l’acte et de donner quelques coups de masse dans une clôture. Quel crime !
Et pour ce crime, il se trouve un procureur, encore un fonctionnaire de l’Etat, pour réclamer 6 mois de prison ferme !!!
Autant, je le rappelle, que pour le préfet Bonnet et les gendarmes qui en avril 1999, avaient mis le feu et détruit entièrement une paillotte, elle aussi construite illégalement sur le domaine public maritime, sur une plage de Corse !
Une paillotte détruite par un incendie volontaire d’un côté, quelques planches détruites dans une malheureuse clôture et quelques chaises renversées de l’autre. Pourtant, au final, aux yeux de la Justice, la peine doit être la même.
En fait, le seul tort de ces deux militants aura été de commettre leur acte en plein jour, au vu et au su de tout le monde. Ils auraient fait comme les gendarmes en Corse, ils auraient fait ça la nuit, et il ne leur serait rien arrivé…
Depuis, l’Etat a enfin réussi à faire détruire les paillottes illégales. Donnant ainsi raison, a posteriori, aux deux casseurs.
Hier, le tribunal correctionnel de Saint-Denis avait à juger deux hommes, les deux militants du KURR, le Kolektif Unyon Rényoné Responsab), qui s’en étaient pris à la clôture du Coco Beach, l’une des paillottes de l’Hermitage, le dimanche 8 avril 2018.
Le jugement n’a pas encore été rendu mais le procureur de la République, « au nom du peuple français », a requis 6 mois de prison ferme et un an avec sursis à leur encontre, pour dégradations en réunion contre le bien d’autrui.
Autant le dire tout de suite : je trouve cette demande de condamnation grandement excessive.
Il faut rappeler le contexte et remettre chacun devant ses responsabilités.
Que leur reproche-t-on ? D’avoir renversé quelques chaises sous la terrasse et d’avoir donné quelques coups de marteau dans la clôture du Coco Beach, un restaurant parmi plusieurs autres, qu’un juge des référés, plusieurs semaines avant, avait déclaré qu’il était construit illégalement sur le domaine public maritime de l’Etat.
On aurait pu s’attendre à ce que l’Etat intervienne au plus tôt après ce jugement puisque cette occupation illégale était maintenant reconnue officiellement. Et il avait les moyens d’abord de les faire fermer, puis de les démolir.
En fait, il n’en a rien été. Il s’est contenté, par la voix du préfet, de donner un délai, gentiment, aux patrons de paillottes, pour partir. Délai qu’ils n’ont, bien entendu, pas respecté. Sans plus de conséquences que cela…
Je connais d’autres cas où l’Etat est bien plus réactif. Notamment quand il s’agit de pauvres familles sans grands moyens construisant sans permis sur des terrains agricoles dont elles ont hérité…
Devant une telle injustice, des militants ont donc décidé de passer à l’acte et de donner quelques coups de masse dans une clôture. Quel crime !
Et pour ce crime, il se trouve un procureur, encore un fonctionnaire de l’Etat, pour réclamer 6 mois de prison ferme !!!
Autant, je le rappelle, que pour le préfet Bonnet et les gendarmes qui en avril 1999, avaient mis le feu et détruit entièrement une paillotte, elle aussi construite illégalement sur le domaine public maritime, sur une plage de Corse !
Une paillotte détruite par un incendie volontaire d’un côté, quelques planches détruites dans une malheureuse clôture et quelques chaises renversées de l’autre. Pourtant, au final, aux yeux de la Justice, la peine doit être la même.
En fait, le seul tort de ces deux militants aura été de commettre leur acte en plein jour, au vu et au su de tout le monde. Ils auraient fait comme les gendarmes en Corse, ils auraient fait ça la nuit, et il ne leur serait rien arrivé…
Depuis, l’Etat a enfin réussi à faire détruire les paillottes illégales. Donnant ainsi raison, a posteriori, aux deux casseurs.