Je voulais revenir ce matin sur l’arnaque, n’ayons pas peur des mots, mise en place par les compagnies d’assurance, sujet que j’ai abordé dans mon édito d’hier.
Mais actualité oblige, je ne peux pas ne pas vous parler ce matin du voyage d’Annick Girardin qui rentre ce soir en métropole. Du coup, je vous parlerai des assureurs une autre fois.
Annick Girardin donc est venue, elle a vu et… elle n’a pas vaincu.
On peut même se demander à quoi sert ce voyage.
La seule explication que j’ai trouvée, c’est qu’elle a souhaité tenir la parole qu’elle avait donnée aux Gilets jaunes, en novembre dernier. Pour le coup, c’est une des rares promesses qu’elle a faites qu’elle aura tenue. C’est peu dire qu’on ne lui en aurait pas voulu si elle lui avait réservé le même sort qu’aux autres. Ca aurait fait des économies et il parait que son ministère manque d’argent…
Rembobinons le film… Fin novembre, la ministre de l’Outremer débarque dans l’ile en pleine crise des Gilets jaunes. La Réunion est totalement paralysée, l’économie est bloquée. On ne circule plus, tous les ronds-points stratégiques sont occupés.
Annick Girardin fait preuve d’un courage certain. Elle va au contact, comme on dit. Elle écoute beaucoup, discute avec tout le monde. Cette détermination impressionne et tout le monde reconnait que ce petit bout de femme en a une paire bien accrochée.
Ce n’est malheureusement pas suffisant. Les routes restent bloquées et tout le monde attend son discours à la préfecture, la veille de son départ. On allait voir ce qu’on allait voir, nous disait-on.
En fait, on n’a pas vu grand-chose. La ministre a bien annoncé un certain nombre de mesures, mais elles avaient pratiquement toutes été déjà annoncées par le Premier ministre au niveau national, pour l’ensemble de la France. La seule différence notable, la date. Alors qu’en métropole, ces mesures étaient prévues pour s’étaler tout au long de l’année 2019, voire même en 2020, Annick Girardin nous les annonçait « dès le » 1er janvier à La Réunion.
Ce détail, essentiel, ajouté aux différentes mesures annoncées par Didier Robert, le président de la Région, ont effectivement permis de calmer le jeu. Les Gilets jaunes se sont retirés des ronds-points, l’économie a pu redémarrer. Même si la casse a été énorme et que nombre d’entreprises ont dû soit fermer, soit licencier. Mais de ça, personne n’en parle…
Et voilà-t’il pas que la ministre nous annonce, lors d’une interview qu’elle nous a accordée le 1er février dernier qu’elle était désolée mais qu’un membre de son Cabinet avait fait une erreur. Qu’il ne fallait pas entendre « dès le » 1er janvier, mais à « compter » du 1er janvier.
Autrement dit, le seul point intéressant pour La Réunion disparaissait comme par un coup de baguette magique. En une phrase, la ministre nous ramenait dans le tronc commun des mesures nationales.
Or, navré de le rappeler à Mme Girardin, mais La Réunion, ce n’est pas Paris ou Marseille. Nous détenons, à notre grand regret, les records nationaux et européens en matière de chômage et de nombre d’allocataires du RSA. Et il est inutile de rappeler je pense le nombre de Réunionnais vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Du coup, nous ne pouvons être traités à égalité avec les Parisiens ou les Marseillais.
Alors j’ai bien conscience qu’Annick Girardin ne pouvait faire de déclarations fracassantes. Emmanuel Macron vient dans un mois dans notre ile et il est normal qu’elle lui laisse la primeur d’éventuelles annonces. Mais dans ce cas, j’en reviens à ma question : à quoi a servi son voyage ?
Mais actualité oblige, je ne peux pas ne pas vous parler ce matin du voyage d’Annick Girardin qui rentre ce soir en métropole. Du coup, je vous parlerai des assureurs une autre fois.
Annick Girardin donc est venue, elle a vu et… elle n’a pas vaincu.
On peut même se demander à quoi sert ce voyage.
La seule explication que j’ai trouvée, c’est qu’elle a souhaité tenir la parole qu’elle avait donnée aux Gilets jaunes, en novembre dernier. Pour le coup, c’est une des rares promesses qu’elle a faites qu’elle aura tenue. C’est peu dire qu’on ne lui en aurait pas voulu si elle lui avait réservé le même sort qu’aux autres. Ca aurait fait des économies et il parait que son ministère manque d’argent…
Rembobinons le film… Fin novembre, la ministre de l’Outremer débarque dans l’ile en pleine crise des Gilets jaunes. La Réunion est totalement paralysée, l’économie est bloquée. On ne circule plus, tous les ronds-points stratégiques sont occupés.
Annick Girardin fait preuve d’un courage certain. Elle va au contact, comme on dit. Elle écoute beaucoup, discute avec tout le monde. Cette détermination impressionne et tout le monde reconnait que ce petit bout de femme en a une paire bien accrochée.
Ce n’est malheureusement pas suffisant. Les routes restent bloquées et tout le monde attend son discours à la préfecture, la veille de son départ. On allait voir ce qu’on allait voir, nous disait-on.
En fait, on n’a pas vu grand-chose. La ministre a bien annoncé un certain nombre de mesures, mais elles avaient pratiquement toutes été déjà annoncées par le Premier ministre au niveau national, pour l’ensemble de la France. La seule différence notable, la date. Alors qu’en métropole, ces mesures étaient prévues pour s’étaler tout au long de l’année 2019, voire même en 2020, Annick Girardin nous les annonçait « dès le » 1er janvier à La Réunion.
Ce détail, essentiel, ajouté aux différentes mesures annoncées par Didier Robert, le président de la Région, ont effectivement permis de calmer le jeu. Les Gilets jaunes se sont retirés des ronds-points, l’économie a pu redémarrer. Même si la casse a été énorme et que nombre d’entreprises ont dû soit fermer, soit licencier. Mais de ça, personne n’en parle…
Et voilà-t’il pas que la ministre nous annonce, lors d’une interview qu’elle nous a accordée le 1er février dernier qu’elle était désolée mais qu’un membre de son Cabinet avait fait une erreur. Qu’il ne fallait pas entendre « dès le » 1er janvier, mais à « compter » du 1er janvier.
Autrement dit, le seul point intéressant pour La Réunion disparaissait comme par un coup de baguette magique. En une phrase, la ministre nous ramenait dans le tronc commun des mesures nationales.
Or, navré de le rappeler à Mme Girardin, mais La Réunion, ce n’est pas Paris ou Marseille. Nous détenons, à notre grand regret, les records nationaux et européens en matière de chômage et de nombre d’allocataires du RSA. Et il est inutile de rappeler je pense le nombre de Réunionnais vivant en dessous du seuil de pauvreté.
Du coup, nous ne pouvons être traités à égalité avec les Parisiens ou les Marseillais.
Alors j’ai bien conscience qu’Annick Girardin ne pouvait faire de déclarations fracassantes. Emmanuel Macron vient dans un mois dans notre ile et il est normal qu’elle lui laisse la primeur d’éventuelles annonces. Mais dans ce cas, j’en reviens à ma question : à quoi a servi son voyage ?