Le maire du Port Olivier Hoarau, de retour de Paris, où il a participé au volet Outremer du grand débat organisé par le président de la République sous les ors de l'Elysée, fait un bilan globalement positif de son entrevue avec Emmanuel Macron. En effet, il avance que cette rencontre était l'occasion donnée par le président de La République aux maires de l'île de poser les bases de la construction d'un nouveau projet Réunionnais. En revanche, le maire du Port rejette l'idée, accueillie favorablement par Emmanuel Macron, de supprimer la sur-rémunération, car elle priverait l'économie Réunionnaise de quelque 650 millions d'euros par an.
Olivier Hoarau, bien que s'opposant à la ligne directrice du gouvernement, qu'il affirme ne pas "percevoir clairement", estime que l'invitation d'Emmanuel Macron à l'Elysée amène les élus à faire des propositions concrètes pour les Outremer. Interrogé sur la politique fiscale d'Emmanuel Macron, il s'en désolidarise, estimant, sans jeu de mots, qu'il faut plus de solidarité. Cependant, selon lui, "Le grand débat est un rendez-vous qu'il ne faut pas louper, car il permet de poser des questions essentielles". Interrogé sur la répression gouvernementale du mouvement social, le maire "dénonce le plus fermement possible les excès". "J'ai eu des appels de familles qui se sont retrouvées avec des lacrymos sur leurs terrasses, obligées de se cacher dans leur salle de bain ou leurs toilettes", s'insurge-t-il.
Le maire a obtenu que sa ville intègre le dispositif "territoire zéro chômeurs"
L'édile est revenu de Paris avec dans sa besace un plan "zéro chômeur", dispositif déjà mis en place dans d'autres régions de France, dans le cadre du 'plan pauvreté' du gouvernement. Concrètement, puisque tel était le mot-clef du jour, Olivier Hoarau estime que ce plan "zéro chômeur" permettra la création dans sa ville de 137 emplois à temps plein, dans des entreprises de l'économie sociale et solidaire. Des emplois financés par l'Etat et le département pour un salaire mensuel équivalent à 113% du SMIC, prélevés sur un fonds géré nationalement, percevant les dotations allouées aux aides sociales liées au chômage (RSA, CMU, UNEDIC...). Le taux de chômage du Port, d'environ 38%, explique sans doute l'engouement d'Olivier Hoarau pour le dispositif offert.
Le maire propose d'aider les autres communes de l'île à établir des dossiers, ayant obtenu l'accord du président de la République pour que La Réunion en son entier soit éligible au "territoire zéro chômeur": "Nous disposons de l'ingénierie nécessaire à l'établissement des appels d'offre quant au dispositif, et sommes prêts à l'offrir aux autres communes".
Un budget 2019 à l'équilibre
Ce mardi 5 février se tenait un conseil municipal, à l'ordre du jour: le budget 2019. L'occasion, en ce dernier budget de mandat pour Olivier Hoarau, d'établir un bilan de mandature. L'édile se montre satisfait, car, malgré les baisses de dotations de l'Etat, le budget demeure équilibré et la dette a fondu comme neige au soleil depuis 2014. Olivier Hoarau souligne par ailleurs l'ambivalence du gouvernement, qui baisse les dotations aux territoires tout en affichant l'ambition de développer l'économie des Outremer. "Nous, communes, sommes les premiers remparts contre la pauvreté, et l'on nous prive des moyens de remplir notre mission", dit-il.
Le maire pointe la nécessité de revoir la politique de distribution du TCO quant aux recettes fiscales liées au foncier des entreprises: "La ville du Port donne le plus, et reçoit le moins", regrette-t-il. L'objectif d'un réalisme budgétaire est atteint, selon lui: "Nous avons réussi à faire passer la part de l'investissement dans le budget communal de 30 à 50% depuis le début de ma mandature, tout en ayant perdu environ 10 millions d'euros de dotations de l'Etat et du TCO."
Tout en se félicitant des avancées sociales et environnementales de sa ville, le maire affirme que les charges de fonctionnement ont atteint le degré de compression maximal, avec 8,4 millions par an. 10 millions d'euros chaque année sont alloués à l'investissement, notamment dans la réfection des voiries et le financement du tissu associatif. Nouveau grand projet: la réhabilitation du parc boisé, véritable poumon du Port, pourtant à l'abandon, pour laquelle une étude sera lancée prochainement. L'édile, qui s'affirme satisfait de son bilan, se présentera-t-il devant ses administrés pour un second mandat?
Olivier Hoarau, bien que s'opposant à la ligne directrice du gouvernement, qu'il affirme ne pas "percevoir clairement", estime que l'invitation d'Emmanuel Macron à l'Elysée amène les élus à faire des propositions concrètes pour les Outremer. Interrogé sur la politique fiscale d'Emmanuel Macron, il s'en désolidarise, estimant, sans jeu de mots, qu'il faut plus de solidarité. Cependant, selon lui, "Le grand débat est un rendez-vous qu'il ne faut pas louper, car il permet de poser des questions essentielles". Interrogé sur la répression gouvernementale du mouvement social, le maire "dénonce le plus fermement possible les excès". "J'ai eu des appels de familles qui se sont retrouvées avec des lacrymos sur leurs terrasses, obligées de se cacher dans leur salle de bain ou leurs toilettes", s'insurge-t-il.
Le maire a obtenu que sa ville intègre le dispositif "territoire zéro chômeurs"
L'édile est revenu de Paris avec dans sa besace un plan "zéro chômeur", dispositif déjà mis en place dans d'autres régions de France, dans le cadre du 'plan pauvreté' du gouvernement. Concrètement, puisque tel était le mot-clef du jour, Olivier Hoarau estime que ce plan "zéro chômeur" permettra la création dans sa ville de 137 emplois à temps plein, dans des entreprises de l'économie sociale et solidaire. Des emplois financés par l'Etat et le département pour un salaire mensuel équivalent à 113% du SMIC, prélevés sur un fonds géré nationalement, percevant les dotations allouées aux aides sociales liées au chômage (RSA, CMU, UNEDIC...). Le taux de chômage du Port, d'environ 38%, explique sans doute l'engouement d'Olivier Hoarau pour le dispositif offert.
Le maire propose d'aider les autres communes de l'île à établir des dossiers, ayant obtenu l'accord du président de la République pour que La Réunion en son entier soit éligible au "territoire zéro chômeur": "Nous disposons de l'ingénierie nécessaire à l'établissement des appels d'offre quant au dispositif, et sommes prêts à l'offrir aux autres communes".
Un budget 2019 à l'équilibre
Ce mardi 5 février se tenait un conseil municipal, à l'ordre du jour: le budget 2019. L'occasion, en ce dernier budget de mandat pour Olivier Hoarau, d'établir un bilan de mandature. L'édile se montre satisfait, car, malgré les baisses de dotations de l'Etat, le budget demeure équilibré et la dette a fondu comme neige au soleil depuis 2014. Olivier Hoarau souligne par ailleurs l'ambivalence du gouvernement, qui baisse les dotations aux territoires tout en affichant l'ambition de développer l'économie des Outremer. "Nous, communes, sommes les premiers remparts contre la pauvreté, et l'on nous prive des moyens de remplir notre mission", dit-il.
Le maire pointe la nécessité de revoir la politique de distribution du TCO quant aux recettes fiscales liées au foncier des entreprises: "La ville du Port donne le plus, et reçoit le moins", regrette-t-il. L'objectif d'un réalisme budgétaire est atteint, selon lui: "Nous avons réussi à faire passer la part de l'investissement dans le budget communal de 30 à 50% depuis le début de ma mandature, tout en ayant perdu environ 10 millions d'euros de dotations de l'Etat et du TCO."
Tout en se félicitant des avancées sociales et environnementales de sa ville, le maire affirme que les charges de fonctionnement ont atteint le degré de compression maximal, avec 8,4 millions par an. 10 millions d'euros chaque année sont alloués à l'investissement, notamment dans la réfection des voiries et le financement du tissu associatif. Nouveau grand projet: la réhabilitation du parc boisé, véritable poumon du Port, pourtant à l'abandon, pour laquelle une étude sera lancée prochainement. L'édile, qui s'affirme satisfait de son bilan, se présentera-t-il devant ses administrés pour un second mandat?