
"Un produit, qui n'a rien de Réunionnais mais qui le laisse imaginer a tout à fait le droit d'être commercialisé".
En photo, tout y est: la plage, le soleil, les plantes tropicales, une luminosité turquoise et ensoleillée. La silhouette de notre île compose un logo, orné de deux palmiers pour illustrer la marque "Island tea".
La magie virtuelle opère, le consommateur se laisse enchanter par l’ananas, les fleurs d’hibiscus et les palmes. Vendu.
En anglais, le nom de cette marque signifie "Thé des îles". Comment faire plus simple, car en se baladant sur le site internet, seul point de vente de ce produit, le consommateur a en effet l’impression d’acheter un thé en provenance des îles.
La magie virtuelle opère, le consommateur se laisse enchanter par l’ananas, les fleurs d’hibiscus et les palmes. Vendu.
En anglais, le nom de cette marque signifie "Thé des îles". Comment faire plus simple, car en se baladant sur le site internet, seul point de vente de ce produit, le consommateur a en effet l’impression d’acheter un thé en provenance des îles.
Le logo utilisant la Réunion n’a rien à voir avec notre île
Oui mais laquelle? Car en creusant un peu plus, le logo qui utilise la silhouette de la Réunion n’a rien à voir avec notre île.
Renseignements pris auprès de la gérante de la société, elle nous annonce "lors de la création de notre logo, il nous fallait une île ronde, et l’île la plus ronde est celle de la Réunion". Soit. L’argumentaire se tient si il y a en effet des "fruits des DOM TOM" qui entrent dans la composition de ce thé, comme l’affirme la gérante.
La matière première importée et assemblée en Normandie
Sauf qu’après plusieurs échanges de questions-réponses, notamment sur la provenance du thé et des fruits, la gérante de la société fait plusieurs fois volte-face. Après avoir affirmé que "nos fruits sont importés des îles, dont celle de la Réunion et torréfiés en métropole dans nos ateliers". Finalement, la gérante finit par lâcher que "les bases de thé en soi sont importées et les plantes produites sur notre secteur". Les ateliers en question sont donc… en Normandie. Nous n’en sauront pas plus.
Sauf qu’à priori, vendre un produit qui n’a pas de lien direct avec notre île mais qui utilise son image n’est pas interdit.
Oui mais laquelle? Car en creusant un peu plus, le logo qui utilise la silhouette de la Réunion n’a rien à voir avec notre île.
Renseignements pris auprès de la gérante de la société, elle nous annonce "lors de la création de notre logo, il nous fallait une île ronde, et l’île la plus ronde est celle de la Réunion". Soit. L’argumentaire se tient si il y a en effet des "fruits des DOM TOM" qui entrent dans la composition de ce thé, comme l’affirme la gérante.
La matière première importée et assemblée en Normandie
Sauf qu’après plusieurs échanges de questions-réponses, notamment sur la provenance du thé et des fruits, la gérante de la société fait plusieurs fois volte-face. Après avoir affirmé que "nos fruits sont importés des îles, dont celle de la Réunion et torréfiés en métropole dans nos ateliers". Finalement, la gérante finit par lâcher que "les bases de thé en soi sont importées et les plantes produites sur notre secteur". Les ateliers en question sont donc… en Normandie. Nous n’en sauront pas plus.
Sauf qu’à priori, vendre un produit qui n’a pas de lien direct avec notre île mais qui utilise son image n’est pas interdit.
"Concernant la réglementation du logo à proprement dit, c’est la silhouette de la Réunion qui est utilisée. La règlementation de l’Institut National de Protection Industrielle (INPI) stipule qu'il n’est pas interdit d’utiliser la silhouette de la Réunion, même si ce produit n’a aucun lien direct avec notre île", explique Eric Petit, bénévole à l’Association de Consommateurs Actifs.
Impossible pour le consommateur de connaître la provenance des produits
"Le seul problème éventuel concernant ce produit serait le manque de précision sur la provenance des matières premières. Mais à l’heure d’aujourd’hui, ces mentions ne sont pas obligatoires en France, sauf pour le lait et la viande. C’est une réclamation qui est faite par les associations de consommateurs depuis longtemps et qui permettrait au consommateur de se rendre compte en un coup d’oeil que ce produit n’a rien à voir avec la Réunion", ajoute Eric Petit.
En ce qui concerne la charte graphique et la scénographie tropicale, "ce n’est malheureusement pas interdit, tant qu’il n’est pas fait mention spécifiquement par le texte de la mention "Réunion" ", ajoute le représentant d’association de consommateurs. Un produit qui n’a rien à voir avec les îles peut donc librement surfer sur la vague tropicale.
Le label "Nou la fé" dans le collimateur
La problématique inverse existe aussi, avec le label "Nou la fé", ajoute Eric Petit. "Beaucoup de produits n’ont rien de réunionnais dans leur origine réelle et seule la transformation ou l’emballage apporte une plus value qui permet d’apposer ce logo".
Incitation à l’arrêt de traitements médicamenteux
Le seul reproche qui peut être fait à la plateforme de vente est en ligne est tout autre. En effet, dans la description de certains produits, il est indiqué "stoppez les traitements médicamenteux par des plantes naturelles qui sont beaucoup plus efficace et meilleures pour votre santé". "Le point le plus important concerne le dénigrement des traitements médicamenteux. Cela peut être très dangereux si mal interprété par le consommateur et nous allons le signaler au conseil de l’ordre de la médecine", conclut Eric Petit.
Impossible pour le consommateur de connaître la provenance des produits
"Le seul problème éventuel concernant ce produit serait le manque de précision sur la provenance des matières premières. Mais à l’heure d’aujourd’hui, ces mentions ne sont pas obligatoires en France, sauf pour le lait et la viande. C’est une réclamation qui est faite par les associations de consommateurs depuis longtemps et qui permettrait au consommateur de se rendre compte en un coup d’oeil que ce produit n’a rien à voir avec la Réunion", ajoute Eric Petit.
En ce qui concerne la charte graphique et la scénographie tropicale, "ce n’est malheureusement pas interdit, tant qu’il n’est pas fait mention spécifiquement par le texte de la mention "Réunion" ", ajoute le représentant d’association de consommateurs. Un produit qui n’a rien à voir avec les îles peut donc librement surfer sur la vague tropicale.
Le label "Nou la fé" dans le collimateur
La problématique inverse existe aussi, avec le label "Nou la fé", ajoute Eric Petit. "Beaucoup de produits n’ont rien de réunionnais dans leur origine réelle et seule la transformation ou l’emballage apporte une plus value qui permet d’apposer ce logo".
Incitation à l’arrêt de traitements médicamenteux
Le seul reproche qui peut être fait à la plateforme de vente est en ligne est tout autre. En effet, dans la description de certains produits, il est indiqué "stoppez les traitements médicamenteux par des plantes naturelles qui sont beaucoup plus efficace et meilleures pour votre santé". "Le point le plus important concerne le dénigrement des traitements médicamenteux. Cela peut être très dangereux si mal interprété par le consommateur et nous allons le signaler au conseil de l’ordre de la médecine", conclut Eric Petit.