Le 19 novembre dernier, alors que le mouvement des gilets jaunes bat son plein, des individus avaient sauté les barrières du Conseil régional puis cassé la porte principale de la Pyramide inversée. Ce jour-là, ils sont plus d'une cinquantaine à pénétrer dans l'enceinte du bâtiment où des actes de vandalisme et de violence sont commis dans la confusion et le chaos avant que les forces de l'ordre arrivent et réussissent à faire évacuer l'hôtel de région.
Après une enquête approfondie, cinq individus sont interpellés et placés en garde à vue. Les hommes âgés entre 22 et 40 ans étaient présentés ce jeudi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Champ Fleuri.
Quatre d'entre eux devaient répondre de violences contre des agents de la Région et le cinquième - qui a forcé le portail de la Région pour y laisser entrer la foule - de dégradations de biens. Il s'avère également que le plus âgé aurait déjà eu un contentieux de quartier avec un des agents de sécurité de la Région qui, lui non plus, n'a pas tenu sa langue. Le plus âgé qui a eu la mauvaise idée d'emmener son fils, 22 ans, également jugé, à un casier judiciaire vierge. Son neveu s'est lui aussi joint à eux, mais son casier est loin d'être vide.
Le Procureur : "La justice n’a jamais jamais jamais jugé des manifestants"
Des insultes et des coups qui partent dans tous les sens, difficile de mettre de l'ordre dans les différents incidents de cet après-midi là. Mais tous viennent sans surprise d'un milieu défavorisé, sans emploi. Celui qui avoue avoir ouvert le portail aux manifestants explique d'ailleurs avoir été licencié d'une association d'aide à la personne et d'entretien de quartier à cause d'une baisse de subventions. Une frustration qui pourrait expliquer en partie leur présence ce jour-là.
"Il y a les gilets jaunes qui n’ont rien à voir avec les faits et il y a aussi des demandes individuelles", déclare Me Jean-Jacques Morel, avocat de la Région et d'un des agents de sécurité, avant d’ajouter que la Région ne peut pas donner un emploi à tout le monde. Il rappelle que oui, il y a beaucoup de misère à La Réunion "mais il n’y a pas de liberté sans limites, sans respect d’autrui et des institutions publiques. Manifester, oui, c’est le jeu. Mais menacer, casser, briser et piller, non."
"Une violence contre productive". La preuve : 7 mois de prison avec mandat de dépôt pour l'un d'entre eux et 5 mois aménageables pour les autres requis par le procureur qui déclare: "La justice n’a jamais jamais jamais jugé des manifestants. Le tribunal n’a jugé que des délinquants".
Malgré les arguments de leurs avocates, qui rappellent le contexte mais aussi le différend de longue date entre l'agent de la Région et l'un des prévenus, ils ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour quatre d'entre eux. Pour le neveu au lourd casier judiciaire, six mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Après une enquête approfondie, cinq individus sont interpellés et placés en garde à vue. Les hommes âgés entre 22 et 40 ans étaient présentés ce jeudi après-midi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Champ Fleuri.
Quatre d'entre eux devaient répondre de violences contre des agents de la Région et le cinquième - qui a forcé le portail de la Région pour y laisser entrer la foule - de dégradations de biens. Il s'avère également que le plus âgé aurait déjà eu un contentieux de quartier avec un des agents de sécurité de la Région qui, lui non plus, n'a pas tenu sa langue. Le plus âgé qui a eu la mauvaise idée d'emmener son fils, 22 ans, également jugé, à un casier judiciaire vierge. Son neveu s'est lui aussi joint à eux, mais son casier est loin d'être vide.
Le Procureur : "La justice n’a jamais jamais jamais jugé des manifestants"
Des insultes et des coups qui partent dans tous les sens, difficile de mettre de l'ordre dans les différents incidents de cet après-midi là. Mais tous viennent sans surprise d'un milieu défavorisé, sans emploi. Celui qui avoue avoir ouvert le portail aux manifestants explique d'ailleurs avoir été licencié d'une association d'aide à la personne et d'entretien de quartier à cause d'une baisse de subventions. Une frustration qui pourrait expliquer en partie leur présence ce jour-là.
"Il y a les gilets jaunes qui n’ont rien à voir avec les faits et il y a aussi des demandes individuelles", déclare Me Jean-Jacques Morel, avocat de la Région et d'un des agents de sécurité, avant d’ajouter que la Région ne peut pas donner un emploi à tout le monde. Il rappelle que oui, il y a beaucoup de misère à La Réunion "mais il n’y a pas de liberté sans limites, sans respect d’autrui et des institutions publiques. Manifester, oui, c’est le jeu. Mais menacer, casser, briser et piller, non."
"Une violence contre productive". La preuve : 7 mois de prison avec mandat de dépôt pour l'un d'entre eux et 5 mois aménageables pour les autres requis par le procureur qui déclare: "La justice n’a jamais jamais jamais jugé des manifestants. Le tribunal n’a jugé que des délinquants".
Malgré les arguments de leurs avocates, qui rappellent le contexte mais aussi le différend de longue date entre l'agent de la Région et l'un des prévenus, ils ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour quatre d'entre eux. Pour le neveu au lourd casier judiciaire, six mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Me Jean-Jacques Morel (avocat de la Région et de l'un des vigiles) :
Me Céline Cabaud (avocate de trois des cinq prévenus) :