Emmanuel Macron a pris la direction de l'Ouest pour la première fois de son séjour ce jeudi après-midi. Avec pas mal de retard sur le programme initial - après un arrêt à l'hôtel Laçay à St-Paul et des échanges avec des sympathisants - Emmanuel Macron est arrivé à la mission locale de Saint-Paul, à Savanna. Une séquence dédiée à l'emploi.
Le président a pu échanger avec 11 demandeurs d’emploi, dont 4 de moins de 26 ans et 2 reconnus travailleurs handicapés. Emmanuel Macron a ensuite pris la parole en présence des ministres des Outre-mer, Annick Girardin et du Travail, Muriel Pennicaud, qui avait déjà visité cette mission locale à l'occasion de son déplacement en novembre 2018.
"Pas capab lé mort sans essayer", s'est essayé Emmanuel Macron à prononcer un proverbe réunionnais pour débuter son discours. "Et nous on a décidé d'essayer ensemble".
Emmanuel Macron a repris les grandes lignes de la réforme des aides aux entreprises menée par Annick Girardin qui a "conduit à diminuer les charges des entreprises". Et d'évoquer l'amendement voté à l'Assemblée dans la nuit et qui s'appliquera au 1er janvier prochain : "le 0 charge patronale pour les salaires jusqu'à 2 Smic dans les secteurs prioritaires de la production locale (industrie agroalimentaire, tourisme, plaisance...)".
Le Plan Pétrel, 20 actions pour l'emploi
"Il faut mener une véritable politique en matière d’emploi", a-t-il déclaré. "L’avenir de La Réunion passe par le travail", a-t-il déclaré, insistant sur l'insertion des jeunes.
Pour ce faire, le président a présenté le "Plan Pétrels" - en référence à l'oiseau endémique de La Réunion - un plan qui s'articule autour de 20 actions, conduit par Muriel Pennicaud en lien avec Annick Girardin. "C'est la possibilité offerte à chaque jeune et moins jeune de pouvoir développer ses chances et ses compétences en matière d'emploi", a commenté Emmanuel Macron.
Le président est notamment revenu sur la diminution des contrats aidés car "détournés de leur rôle initial", indique-t-il. "Les emplois aidés sont devenus une forme de précarité administrée", a-t-il commenté. Emplois aidés qui sont devenus les PEC (Parcours emploi compétences). Emmanuel Macron a ainsi assuré 12 000 Parcours emploi compétences par an jusqu'en 2022. Objectif pour le gouvernement : stabiliser ces emplois.
Le volet éducation et formation a également été évoqué. Une enveloppe de 253 000 euros, un "effort financier pour la formation", en coopération avec la Région, a été annoncée sur la période 2019-2022. "Au total sur 4 ans, 66 000 demandeurs d'emploi pourront bénéficier d'une formation rémunérée", a-t-il indiqué. Des formations "qui déboucheront sur un emploi et qui ne seront pas des formations occupationnelles", a-t-il insisté.
La "modernisation" du RSA a également été développée. "En 2020, le RSA sera payé par l'État et non plus par le département", a confirmé Emmanuel Macron. Un transfert qui représente un effort financier 140 millions d'euros sur 3 ans.
"Emploi Réunion" : Une aide à l'embauche pour les entreprises
Le président de la République a par ailleurs présenté le dispositif "Emploi Réunion", opérationnel à partir du 1er janvier prochain. Un dispositif qui prévoit une aide à l'embauche pour les entreprises qui emploieront des jeunes "ou des gens très loin de l'emploi", en CDD ou en CDI, en plus du "0 charge jusqu'à 2 Smic".
Un dispositif qui prévoit un accompagnement, sur les trois premières années, de 7 500 euros pour une embauche en CDD et 15 000 euros pour un CDI.
700 millions d'euros mobilisés sur trois ans
Autre stratégie avancée en faveur de l'emploi : "Permettre le cumul, dans une limite de durée et de montant, du Rsa et d'une activité saisonnière ou à temps partiel."
700 millions d'euros seront mobilisés sur trois ans pour ces dispositifs en faveur de l'emploi.
Chômage : La situation à La Réunion
Pour rappel, à La Réunion, le taux de chômage atteint 24% en 2018, soit une hausse de 2 points par rapport à 2016. Au total, 149 000 personnes, dont 83 000 chômeurs (au sens du Bureau International du Travail) sont sans emploi et souhaitent travailler, selon les données de l'Insee. Une régression principalement due à la baisse du nombre de contrats aidés.
Les jeunes Réunionnais de 15 à 29 ans sont particulièrement touchés par cette hausse du chômage, avec 5 points de plus par rapport à 2016 (après une forte baisse de 11 points entre 2013 et 2016. En 2018, 42 % des jeunes actifs sont au chômage.
Les jeunes sont aussi de plus en plus souvent dans le halo autour du chômage : depuis 2014, la part des jeunes dans le halo (ceux qui souhaitent travailler, mais ne font plus de recherche active et sont donc considérés comme inactifs) est passée de 10 % à 13 %. Au final, les jeunes sans emploi souhaitant travailler sont plus nombreux que les jeunes en emploi (53 000 contre 43 000).
Marine Abat sur place
Le président a pu échanger avec 11 demandeurs d’emploi, dont 4 de moins de 26 ans et 2 reconnus travailleurs handicapés. Emmanuel Macron a ensuite pris la parole en présence des ministres des Outre-mer, Annick Girardin et du Travail, Muriel Pennicaud, qui avait déjà visité cette mission locale à l'occasion de son déplacement en novembre 2018.
"Pas capab lé mort sans essayer", s'est essayé Emmanuel Macron à prononcer un proverbe réunionnais pour débuter son discours. "Et nous on a décidé d'essayer ensemble".
Emmanuel Macron a repris les grandes lignes de la réforme des aides aux entreprises menée par Annick Girardin qui a "conduit à diminuer les charges des entreprises". Et d'évoquer l'amendement voté à l'Assemblée dans la nuit et qui s'appliquera au 1er janvier prochain : "le 0 charge patronale pour les salaires jusqu'à 2 Smic dans les secteurs prioritaires de la production locale (industrie agroalimentaire, tourisme, plaisance...)".
Le Plan Pétrel, 20 actions pour l'emploi
"Il faut mener une véritable politique en matière d’emploi", a-t-il déclaré. "L’avenir de La Réunion passe par le travail", a-t-il déclaré, insistant sur l'insertion des jeunes.
Pour ce faire, le président a présenté le "Plan Pétrels" - en référence à l'oiseau endémique de La Réunion - un plan qui s'articule autour de 20 actions, conduit par Muriel Pennicaud en lien avec Annick Girardin. "C'est la possibilité offerte à chaque jeune et moins jeune de pouvoir développer ses chances et ses compétences en matière d'emploi", a commenté Emmanuel Macron.
Le président est notamment revenu sur la diminution des contrats aidés car "détournés de leur rôle initial", indique-t-il. "Les emplois aidés sont devenus une forme de précarité administrée", a-t-il commenté. Emplois aidés qui sont devenus les PEC (Parcours emploi compétences). Emmanuel Macron a ainsi assuré 12 000 Parcours emploi compétences par an jusqu'en 2022. Objectif pour le gouvernement : stabiliser ces emplois.
Le volet éducation et formation a également été évoqué. Une enveloppe de 253 000 euros, un "effort financier pour la formation", en coopération avec la Région, a été annoncée sur la période 2019-2022. "Au total sur 4 ans, 66 000 demandeurs d'emploi pourront bénéficier d'une formation rémunérée", a-t-il indiqué. Des formations "qui déboucheront sur un emploi et qui ne seront pas des formations occupationnelles", a-t-il insisté.
La "modernisation" du RSA a également été développée. "En 2020, le RSA sera payé par l'État et non plus par le département", a confirmé Emmanuel Macron. Un transfert qui représente un effort financier 140 millions d'euros sur 3 ans.
"Emploi Réunion" : Une aide à l'embauche pour les entreprises
Le président de la République a par ailleurs présenté le dispositif "Emploi Réunion", opérationnel à partir du 1er janvier prochain. Un dispositif qui prévoit une aide à l'embauche pour les entreprises qui emploieront des jeunes "ou des gens très loin de l'emploi", en CDD ou en CDI, en plus du "0 charge jusqu'à 2 Smic".
Un dispositif qui prévoit un accompagnement, sur les trois premières années, de 7 500 euros pour une embauche en CDD et 15 000 euros pour un CDI.
700 millions d'euros mobilisés sur trois ans
Autre stratégie avancée en faveur de l'emploi : "Permettre le cumul, dans une limite de durée et de montant, du Rsa et d'une activité saisonnière ou à temps partiel."
700 millions d'euros seront mobilisés sur trois ans pour ces dispositifs en faveur de l'emploi.
Chômage : La situation à La Réunion
Pour rappel, à La Réunion, le taux de chômage atteint 24% en 2018, soit une hausse de 2 points par rapport à 2016. Au total, 149 000 personnes, dont 83 000 chômeurs (au sens du Bureau International du Travail) sont sans emploi et souhaitent travailler, selon les données de l'Insee. Une régression principalement due à la baisse du nombre de contrats aidés.
Les jeunes Réunionnais de 15 à 29 ans sont particulièrement touchés par cette hausse du chômage, avec 5 points de plus par rapport à 2016 (après une forte baisse de 11 points entre 2013 et 2016. En 2018, 42 % des jeunes actifs sont au chômage.
Les jeunes sont aussi de plus en plus souvent dans le halo autour du chômage : depuis 2014, la part des jeunes dans le halo (ceux qui souhaitent travailler, mais ne font plus de recherche active et sont donc considérés comme inactifs) est passée de 10 % à 13 %. Au final, les jeunes sans emploi souhaitant travailler sont plus nombreux que les jeunes en emploi (53 000 contre 43 000).
Marine Abat sur place