
Accusé de violences sur des policiers pendant les émeutes du Chaudron de février 2012, Jimmy Gazar, 36 ans, a appris la décision de la cour d'appel de Saint-Denis hier. Elle a confirmé le non-lieu prononcé par le juge d'instruction en mai. Au cours de son arrestation, il avait perdu un oeil et avait décidé de porter plainte contre la police.
Accusé d'avoir lancé des galets sur les forces de police - ce qu'il nie - il affirme plutôt être victime de violences policières, selon son avocat, Rémi Boniface. Son client n'aurait été qu'un simple badaud qui a eu tort de fuir "par peur et par réflexe", indique-t-il. Il accuse les huit policiers impliqués dans le dossier de mensonges. "Le dossier est incohérent, affirme-t-il. Mon client aurait été ceinturé par le chef de police, ils seraient alors tombés ensemble et Jimmy se serait fait mal à l'oeil contre la chaussée". Mais il se demande: "Comment se crever l'oeil contre une surface plate alors que le médecin ne relève aucune blessure autour?" Il ajoute que c'est bien un projectile qui aurait causé les dégâts et demande une "constatation du matériel". La version de la police avait alors changé à nouveau: il s'agissait d'un projectile d'une grenade de désencerclement... alors qu'ils n'étaient pas encerclés. Me Boniface avait donc fait appel de la décision du juge.
Le non-lieu étant confirmé, reste à savoir si Jimmy Gazar veut se pourvoir en Cassation. "Il ne s'agit pas de savoir s'il veut mais s'il peut. Ça coûte cher et s'il n'a pas droit à l'aide juridictionnelle, il n'en a pas les moyens". Ils se sont donné 48 heures pour savoir ce qu'il est possible de faire.
Jimmy Gazar sera quant à lui jugé en correctionnelle en avril 2019 pour avoir caillassé la police. "Mais il faudra se baser sur le même dossier incohérent. Si c'est le cas, il ne devra pas être condamné", termine Me Rémi Boniface.
Accusé d'avoir lancé des galets sur les forces de police - ce qu'il nie - il affirme plutôt être victime de violences policières, selon son avocat, Rémi Boniface. Son client n'aurait été qu'un simple badaud qui a eu tort de fuir "par peur et par réflexe", indique-t-il. Il accuse les huit policiers impliqués dans le dossier de mensonges. "Le dossier est incohérent, affirme-t-il. Mon client aurait été ceinturé par le chef de police, ils seraient alors tombés ensemble et Jimmy se serait fait mal à l'oeil contre la chaussée". Mais il se demande: "Comment se crever l'oeil contre une surface plate alors que le médecin ne relève aucune blessure autour?" Il ajoute que c'est bien un projectile qui aurait causé les dégâts et demande une "constatation du matériel". La version de la police avait alors changé à nouveau: il s'agissait d'un projectile d'une grenade de désencerclement... alors qu'ils n'étaient pas encerclés. Me Boniface avait donc fait appel de la décision du juge.
Le non-lieu étant confirmé, reste à savoir si Jimmy Gazar veut se pourvoir en Cassation. "Il ne s'agit pas de savoir s'il veut mais s'il peut. Ça coûte cher et s'il n'a pas droit à l'aide juridictionnelle, il n'en a pas les moyens". Ils se sont donné 48 heures pour savoir ce qu'il est possible de faire.
Jimmy Gazar sera quant à lui jugé en correctionnelle en avril 2019 pour avoir caillassé la police. "Mais il faudra se baser sur le même dossier incohérent. Si c'est le cas, il ne devra pas être condamné", termine Me Rémi Boniface.