On va parler ce matin d’un sujet qui fâche, les congés maladie.
Vous avez sans doute entendu parler de cette étude sortie hier selon laquelle les salariés du secteur privé ont été absents 17,2 jours en moyenne l’an dernier, un chiffre en hausse de 4,72%.
Deux remarques préliminaires. Ces chiffres ne prennent pas en compte les données de la fonction publique, où ils sont bien supérieurs. Selon des données datant de 2013, ils étaient à l’époque de 13 jours ouvrables d’absence pour les salariés de l’Etat, 17 pour ceux des collectivités locales, 24 pour ceux des hôpitaux publics, contre seulement 10 dans le secteur privé…
On a vu qu’entretemps ils étaient passé de 10 à plus de 17 dans le privé. En 5 ans. Il n’y a aucune raison pour que le secteur public n’ait pas subi la même inflation...
17 jours d’absence. Dit comme ça, on ne réalise peut-être pas. Mais cela signifie qu’en moyenne, les salariés français s’octroient pratiquement un jour et demi de congés supplémentaires tous les mois, en plus de leurs congés annuels ! Comme il s’agit d’une moyenne, cela signifie qu’il y en a qui n’en prennent pas du tout... et d’autres qui les multiplient.
Ces absences ont un coût : 60 milliards d’euros. 45 directement pour le maintien du salaire de l’employé absent et le coût de son remplacement temporaire éventuel. Plus 15 milliards indirects avec la prise en compte de la prévention, de la prévoyance, des cotisations dédiées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, etc...
Tout de suite, je dis attention. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui prennent un congé maladie sont des bons à rien, des tire-au-flanc. Absolument pas. La plupart de ces absences sont totalement justifiées.
Notons qu’elles concernent en majorité des femmes : 5,30% contre seulement 3,54% chez les hommes. La faute aux postes qu’elles occupent, "générateurs de problèmes de santé plus importants", selon l’étude. Et aussi parce qu’elles élèvent souvent seules les enfants et que quand elles sont en couple, ce sont elles qui continuent à devoir assumer les tâches ménagères une fois rentrées à la maison.
Un autre constat intéressant : le taux d’absentéisme le plus élevé se trouve chez les moins de 25 ans et chez les plus de 55 ans. Les jeunes s’arrêtent moins longtemps qu’avant mais beaucoup plus souvent.
Chez les séniors, c’est différent. Le report de l’âge de la retraite fait que les salariés travaillent plus tard et développent des maladies qui n’existaient pas au bureau auparavant. Ils s’absentent moins souvent mais plus longtemps.
Si la plupart de ces absences sont justifiées, il n’en reste pas moins que la Caisse nationale d’assurance maladie, après contrôle, a relevé que dans 13% des cas, l’arrêt maladie était injustifié ou trop long. Et une étude a estimé que ces arrêts injustifiés, dans la fonction publique et dans le privé, avaient un coût supérieur à 10 milliards d’euros...
Nul doute que Macron va être tenté d’y remédier, à l’heure où il est désespérément à la recherche d’économies !
Vous avez sans doute entendu parler de cette étude sortie hier selon laquelle les salariés du secteur privé ont été absents 17,2 jours en moyenne l’an dernier, un chiffre en hausse de 4,72%.
Deux remarques préliminaires. Ces chiffres ne prennent pas en compte les données de la fonction publique, où ils sont bien supérieurs. Selon des données datant de 2013, ils étaient à l’époque de 13 jours ouvrables d’absence pour les salariés de l’Etat, 17 pour ceux des collectivités locales, 24 pour ceux des hôpitaux publics, contre seulement 10 dans le secteur privé…
On a vu qu’entretemps ils étaient passé de 10 à plus de 17 dans le privé. En 5 ans. Il n’y a aucune raison pour que le secteur public n’ait pas subi la même inflation...
17 jours d’absence. Dit comme ça, on ne réalise peut-être pas. Mais cela signifie qu’en moyenne, les salariés français s’octroient pratiquement un jour et demi de congés supplémentaires tous les mois, en plus de leurs congés annuels ! Comme il s’agit d’une moyenne, cela signifie qu’il y en a qui n’en prennent pas du tout... et d’autres qui les multiplient.
Ces absences ont un coût : 60 milliards d’euros. 45 directement pour le maintien du salaire de l’employé absent et le coût de son remplacement temporaire éventuel. Plus 15 milliards indirects avec la prise en compte de la prévention, de la prévoyance, des cotisations dédiées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, etc...
Tout de suite, je dis attention. Je ne suis pas en train de dire que toutes les personnes qui prennent un congé maladie sont des bons à rien, des tire-au-flanc. Absolument pas. La plupart de ces absences sont totalement justifiées.
Notons qu’elles concernent en majorité des femmes : 5,30% contre seulement 3,54% chez les hommes. La faute aux postes qu’elles occupent, "générateurs de problèmes de santé plus importants", selon l’étude. Et aussi parce qu’elles élèvent souvent seules les enfants et que quand elles sont en couple, ce sont elles qui continuent à devoir assumer les tâches ménagères une fois rentrées à la maison.
Un autre constat intéressant : le taux d’absentéisme le plus élevé se trouve chez les moins de 25 ans et chez les plus de 55 ans. Les jeunes s’arrêtent moins longtemps qu’avant mais beaucoup plus souvent.
Chez les séniors, c’est différent. Le report de l’âge de la retraite fait que les salariés travaillent plus tard et développent des maladies qui n’existaient pas au bureau auparavant. Ils s’absentent moins souvent mais plus longtemps.
Si la plupart de ces absences sont justifiées, il n’en reste pas moins que la Caisse nationale d’assurance maladie, après contrôle, a relevé que dans 13% des cas, l’arrêt maladie était injustifié ou trop long. Et une étude a estimé que ces arrêts injustifiés, dans la fonction publique et dans le privé, avaient un coût supérieur à 10 milliards d’euros...
Nul doute que Macron va être tenté d’y remédier, à l’heure où il est désespérément à la recherche d’économies !