La Cinor, le Cirad et Runéo se sont alliés il y a six ans pour mettre en place une plateforme et lancer un dispositif permettant d'utiliser les boues de la station d'épuration (STEP) du Grand Prado, à Sainte-Marie. Cette plateforme est la première Outre-mer et pourrait donc être dupliquée ailleurs.
Les trois partenaires ont réussi à convaincre l'ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement) d'homologuer Fertilpéi. Utilisé principalement dans les exploitations de cannes à sucre, mais également pour les fleurs et les plantes en pot, cet engrais 100% péi est donc désormais considéré comme un produit fertilisant et non plus comme un déchet.
Trois fertilisants organiques ont donc été testés : Fertilpéi, des litières de volailles et du lisier de porc."On apporte différents types de matières organiques, et sur ces différentes matières organiques on regarde comment elles se transforment dans le sol, comment elles fournissent des nutriments pour la culture de canne à sucre et si elles transmettent des contaminants dans les sols et si ces contaminants se dégradent", explique Frédéric Feder, directeur de l'unité Recyclage et Risque du Cirad.
Différents capteurs sont installés dans le sol, notamment pour mesurer l'humidité dans le sol à différentes profondeurs afin d'évaluer les flux d'eau. Il existe également un dispositif pour mesurer et analyser les émissions gazeuses.
Les trois partenaires ont réussi à convaincre l'ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement) d'homologuer Fertilpéi. Utilisé principalement dans les exploitations de cannes à sucre, mais également pour les fleurs et les plantes en pot, cet engrais 100% péi est donc désormais considéré comme un produit fertilisant et non plus comme un déchet.
Trois fertilisants organiques ont donc été testés : Fertilpéi, des litières de volailles et du lisier de porc."On apporte différents types de matières organiques, et sur ces différentes matières organiques on regarde comment elles se transforment dans le sol, comment elles fournissent des nutriments pour la culture de canne à sucre et si elles transmettent des contaminants dans les sols et si ces contaminants se dégradent", explique Frédéric Feder, directeur de l'unité Recyclage et Risque du Cirad.
Différents capteurs sont installés dans le sol, notamment pour mesurer l'humidité dans le sol à différentes profondeurs afin d'évaluer les flux d'eau. Il existe également un dispositif pour mesurer et analyser les émissions gazeuses.
Après six ans d'expérimentation, les premiers résultats montrent "qu'on a quasiment pas de différence significative entre les différentes matières organiques que l'on teste, tant sur les rendements en canne et la richesse en sucre obtenue", explique-t-il. Il est possible de substituer, en grande partie, les engrais chimiques importés par des fertilisants organiques sur les sols canniers de La Réunion.
"C'est une grande joie de pouvoir dire 'on a réussi'"
Ce dispositif fait partie d'un réseau national Soere Pro. Le but est donc de suivre sur le long terme les impacts potentiels des apports de matières organiques. "Nous, pour l'instant, on observe aucun problème, une innocuité quasi complète", confie Frédéric Feder.
Il y a un véritable intérêt agronomique avec ce dispositif. En effet "ça ne sert à rien de mettre des choses sur les cultures si ça ne les fait pas pousser. Or dans Fertilpeï il y a de l'azote et du phosphore : éléments indispensables à toute culture. On ne constate pas non plus de dégradation de la qualité des sols, au contraire on a de très bons rendements", explique David Brunel, directeur des exploitations à Runéo.
Les partenaires réfléchissent d'ores et déjà à la manière dont ils pourront l'écouler, en permettant notamment un accès aux agriculteurs. Mais surtout, ils se déclarent satisfaits de voir l'aboutissement de ce projet, qui n'était pas une évidence au départ, et se disent optimistes quant à l'avenir de la filière Fertilpéi.
Yvette Duchemann, vice-présidente de la Cinor en charge de l'environnement, affirme que "la transition écologique était une volonté très forte de la Cinor. C'est donc une grande joie de pouvoir dire 'on a réussi'. Et pour que cela continue et que Fertilpéi puisse être utilisé par tous, il faut que l'on continue à travailler ensemble."
"C'est une grande joie de pouvoir dire 'on a réussi'"
Ce dispositif fait partie d'un réseau national Soere Pro. Le but est donc de suivre sur le long terme les impacts potentiels des apports de matières organiques. "Nous, pour l'instant, on observe aucun problème, une innocuité quasi complète", confie Frédéric Feder.
Il y a un véritable intérêt agronomique avec ce dispositif. En effet "ça ne sert à rien de mettre des choses sur les cultures si ça ne les fait pas pousser. Or dans Fertilpeï il y a de l'azote et du phosphore : éléments indispensables à toute culture. On ne constate pas non plus de dégradation de la qualité des sols, au contraire on a de très bons rendements", explique David Brunel, directeur des exploitations à Runéo.
Les partenaires réfléchissent d'ores et déjà à la manière dont ils pourront l'écouler, en permettant notamment un accès aux agriculteurs. Mais surtout, ils se déclarent satisfaits de voir l'aboutissement de ce projet, qui n'était pas une évidence au départ, et se disent optimistes quant à l'avenir de la filière Fertilpéi.
Yvette Duchemann, vice-présidente de la Cinor en charge de l'environnement, affirme que "la transition écologique était une volonté très forte de la Cinor. C'est donc une grande joie de pouvoir dire 'on a réussi'. Et pour que cela continue et que Fertilpéi puisse être utilisé par tous, il faut que l'on continue à travailler ensemble."