
Sur notre île, le trafic de drogue est en plein essor. "On constate année après année une pénétration de plus en plus grande de drogues dures, de drogues de synthèse. Cette année encore, près de 70.000 cachets d'ecstasy ont été saisis par les seules douanes", alerte le préfet Jacques Billant.
Pour endiguer ce fléau, un plan départemental, déclinaison opérationnelle du plan national de lutte contre les stupéfiants, est mis en place. Les contours ont été présentés ce mercredi par l'Etat-major départemental de sécurité (composé notamment du préfet de La Réunion Jacques Billant, des procureurs de Saint-Denis et Saint-Pierre, du commandant de la gendarmerie de La Réunion, du directeur départemental de la sécurité publique et du directeur régional des douanes).
Dans un objectif d'amélioration de la connaissance et le pilotage, l'Etat-major annonce la mise en place d'un groupe de travail sur la création d’une cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS), cellule qui sera en lien avec l’OFAST, dont la création a été annoncée par le ministère de l’intérieur et qui sera opérationnel dès le 1er janvier 2020.
Plus de moyens humains
"Cela se traduira par la création de cartographie unifiée et partagée entre les services de tous les points ayant été identifiés comme des lieux de 'deal'", indique la préfecture, qui rappelle que par ailleurs l’échange de renseignements entre les divers services (sûreté départementale, chefs de brigades de sûretés urbaines, commandants de compagnie de gendarmerie) est déjà facilité dans le bureau de liaison créé en septembre dernier, sous l’égide du parquet. Le groupe de travail travaillera également à l’approfondissement de la coopération avec les pays voisins.
Ce plan prévoit en outre l'intensification et la rationalisation des activités opérationnelles, avec notamment l’accentuation des mesures de surveillance du vecteur postal, mais aussi l'accroissement de la lutte contre l’économie souterraine par "le renforcement du contrôle des commerces susceptibles de participer au blanchiment via le comité opérationnel départemental anti-fraude, sous la co-présidence du préfet et du procureur, notamment composée de membres de la police, gendarmerie, douanes, financiers publiques, CGSS et pôle emploi".
En outre, toujours dans une démarche d'efficacité, les policiers et gendarmes se verront offrir une offre de formation de qualité dispensée localement par des professionnels métropolitains", indique la préfecture. Des "très conséquents" pour renforcer les équipes chargées de lutter contre les trafics sont également annoncées.
Le nombre de trafics en hausse
En plus de la consommation de zamal, La Réunion est concernée par l’importation illégales de résine de cannabis (depuis la métropole), de cocaïne et de drogues de synthèse comme l’ecstasy, MDMA, en provenance de métropole, de Maurice et Madagascar, mais aussi de tabac chimique, venant des Comores et de Mayotte. Des produits introduits par colis postaux, par le frêt maritime pour par des "mules".
Les saisies démontrent que le zamal est un peu délaissé au profit de produits dont le taux en THC est plus important ou pour des drogues de synthèse. Le nombre de trafics de stupéfiants de janvier à septembre s'établit à 35 cette année, contre 26 l'an dernier. Les infractions pour usages de stupéfiants sont quant à eux passés de 1554 contre 1406. Autant d'éléments qui prouvent l'urgence d'agir.
Régis Labrousse sur place
La réaction de Jacques Billant, préfet de La Réunion :
Pour endiguer ce fléau, un plan départemental, déclinaison opérationnelle du plan national de lutte contre les stupéfiants, est mis en place. Les contours ont été présentés ce mercredi par l'Etat-major départemental de sécurité (composé notamment du préfet de La Réunion Jacques Billant, des procureurs de Saint-Denis et Saint-Pierre, du commandant de la gendarmerie de La Réunion, du directeur départemental de la sécurité publique et du directeur régional des douanes).
Dans un objectif d'amélioration de la connaissance et le pilotage, l'Etat-major annonce la mise en place d'un groupe de travail sur la création d’une cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS), cellule qui sera en lien avec l’OFAST, dont la création a été annoncée par le ministère de l’intérieur et qui sera opérationnel dès le 1er janvier 2020.
Plus de moyens humains
"Cela se traduira par la création de cartographie unifiée et partagée entre les services de tous les points ayant été identifiés comme des lieux de 'deal'", indique la préfecture, qui rappelle que par ailleurs l’échange de renseignements entre les divers services (sûreté départementale, chefs de brigades de sûretés urbaines, commandants de compagnie de gendarmerie) est déjà facilité dans le bureau de liaison créé en septembre dernier, sous l’égide du parquet. Le groupe de travail travaillera également à l’approfondissement de la coopération avec les pays voisins.
Ce plan prévoit en outre l'intensification et la rationalisation des activités opérationnelles, avec notamment l’accentuation des mesures de surveillance du vecteur postal, mais aussi l'accroissement de la lutte contre l’économie souterraine par "le renforcement du contrôle des commerces susceptibles de participer au blanchiment via le comité opérationnel départemental anti-fraude, sous la co-présidence du préfet et du procureur, notamment composée de membres de la police, gendarmerie, douanes, financiers publiques, CGSS et pôle emploi".
En outre, toujours dans une démarche d'efficacité, les policiers et gendarmes se verront offrir une offre de formation de qualité dispensée localement par des professionnels métropolitains", indique la préfecture. Des "très conséquents" pour renforcer les équipes chargées de lutter contre les trafics sont également annoncées.
Le nombre de trafics en hausse
En plus de la consommation de zamal, La Réunion est concernée par l’importation illégales de résine de cannabis (depuis la métropole), de cocaïne et de drogues de synthèse comme l’ecstasy, MDMA, en provenance de métropole, de Maurice et Madagascar, mais aussi de tabac chimique, venant des Comores et de Mayotte. Des produits introduits par colis postaux, par le frêt maritime pour par des "mules".
Les saisies démontrent que le zamal est un peu délaissé au profit de produits dont le taux en THC est plus important ou pour des drogues de synthèse. Le nombre de trafics de stupéfiants de janvier à septembre s'établit à 35 cette année, contre 26 l'an dernier. Les infractions pour usages de stupéfiants sont quant à eux passés de 1554 contre 1406. Autant d'éléments qui prouvent l'urgence d'agir.
Régis Labrousse sur place
La réaction de Jacques Billant, préfet de La Réunion :