
Annick Girardin a répondu en toute transparence aux questions de Pierrot Dupuy dans son bureau, au ministère des Outre-mer
Il y a deux mois, presque jour pour jour, c'était le 30 novembre dernier, Annick Girardin prononçait son dernier discours, sans doute le plus important, en conclusion de son séjour très mouvementé au contact des Gilets jaunes.
Elle y annonçait un catalogue de mesures censées prendre effet pour certaines dès le 1er janvier 2019.
Est-ce que ce sont ces annonces qui ont permis un retour (presque) à la normale? Ou celles de Didier Robert sur la continuité territoriale pour le fret, le conseil consultatif citoyen et le slogan "un homme, un mandat, une fonction"? Toujours est-il que les barrages ont disparu dans les jours qui ont suivi.
Pourtant, comme soeur Anne, le 1er janvier passé, les Réunionnais n'ont pas vu l'arrivée des mesures annoncées.
Interrogée sur le sujet, dès les premières minutes de l'interview qu'elle nous a accordée jeudi en milieu d'après-midi, la ministre des Outremer n'évacue pas le sujet. Comme à son habitude même, avec son caractère franc et entier, elle concède une erreur due, selon elle, à un changement de deux mots dans son discours par le membre de son cabinet chargé de sa rédaction. Le "à compter du 1er janvier" est devenu "dès le 1er janvier". Ce qui change tout.
Une modification qui ne lui a pas sauté aux yeux lors de la relecture d'avant-discours et dont elle ne s'est aperçue qu'en direct, en le lisant devant la foule de personnalités et de journalistes réunis dans les salons de la préfecture.
Malgré sa tentative, dès le discours achevé, de prévenir les élus ainsi que tous ses interlocuteurs jusqu'à ce qu'elle reprenne l'avion le lendemain, le grand public n'en a pas eu vent. Et bien sûr, certain(e)s adversaires politiques n'ont pas manqué d'enfoncer le clou, avec une certaine mauvaise foi, selon la ministre.
Le mal en tout cas était fait et, dans l'esprit des Réunionnais, l'idée était ancrée: les mesures auraient dû entrer en vigueur dès le 1er janvier et, comme ça n'a pas été le cas, c'était signe au mieux que la ministre des Outremer avait été désavouée par l'Elysée et Matignon, au pire qu'elle avait menti en toute connaissance de cause.
Ce qui n'était pas de nature à redorer le blason des politiques, déjà bien bien écorné dans l'opinion publique, et en particulier du côté des Gilets jaunes.
Cette interview d'une quarantaine de minutes a permis de passer en revue l'ensemble des mesures annoncées en novembre dernier, de préciser celles qui sont déjà effectives et de déterminer les dates d'entrée en vigueur de celles qui restent à venir.
Tout à la fin de l'entretien, Annick Girardin a confirmé la prochaine venue à la Réunion du président de la République, normalement "avant l'été" (juillet/août en métropole). Cette date sera peut-être annoncée officiellement lors de l'entretien qu'Emmanuel Macron doit avoir demain après-midi à l'Elysée avec les élus de la Réunion.
Elle y annonçait un catalogue de mesures censées prendre effet pour certaines dès le 1er janvier 2019.
Est-ce que ce sont ces annonces qui ont permis un retour (presque) à la normale? Ou celles de Didier Robert sur la continuité territoriale pour le fret, le conseil consultatif citoyen et le slogan "un homme, un mandat, une fonction"? Toujours est-il que les barrages ont disparu dans les jours qui ont suivi.
Pourtant, comme soeur Anne, le 1er janvier passé, les Réunionnais n'ont pas vu l'arrivée des mesures annoncées.
Interrogée sur le sujet, dès les premières minutes de l'interview qu'elle nous a accordée jeudi en milieu d'après-midi, la ministre des Outremer n'évacue pas le sujet. Comme à son habitude même, avec son caractère franc et entier, elle concède une erreur due, selon elle, à un changement de deux mots dans son discours par le membre de son cabinet chargé de sa rédaction. Le "à compter du 1er janvier" est devenu "dès le 1er janvier". Ce qui change tout.
Une modification qui ne lui a pas sauté aux yeux lors de la relecture d'avant-discours et dont elle ne s'est aperçue qu'en direct, en le lisant devant la foule de personnalités et de journalistes réunis dans les salons de la préfecture.
Malgré sa tentative, dès le discours achevé, de prévenir les élus ainsi que tous ses interlocuteurs jusqu'à ce qu'elle reprenne l'avion le lendemain, le grand public n'en a pas eu vent. Et bien sûr, certain(e)s adversaires politiques n'ont pas manqué d'enfoncer le clou, avec une certaine mauvaise foi, selon la ministre.
Le mal en tout cas était fait et, dans l'esprit des Réunionnais, l'idée était ancrée: les mesures auraient dû entrer en vigueur dès le 1er janvier et, comme ça n'a pas été le cas, c'était signe au mieux que la ministre des Outremer avait été désavouée par l'Elysée et Matignon, au pire qu'elle avait menti en toute connaissance de cause.
Ce qui n'était pas de nature à redorer le blason des politiques, déjà bien bien écorné dans l'opinion publique, et en particulier du côté des Gilets jaunes.
Cette interview d'une quarantaine de minutes a permis de passer en revue l'ensemble des mesures annoncées en novembre dernier, de préciser celles qui sont déjà effectives et de déterminer les dates d'entrée en vigueur de celles qui restent à venir.
Tout à la fin de l'entretien, Annick Girardin a confirmé la prochaine venue à la Réunion du président de la République, normalement "avant l'été" (juillet/août en métropole). Cette date sera peut-être annoncée officiellement lors de l'entretien qu'Emmanuel Macron doit avoir demain après-midi à l'Elysée avec les élus de la Réunion.