Initialement prévue le 15 février dernier, l'audience correctionnelle concernant la discrimination dont le sergent-chef Christophe Pèlerin a été victime au sein du SDIS a lieu aujourd'hui au tribunal de Champ Fleuri. C'est l'ancien directeur départemental du SDIS de La Réunion, le colonel Jean-Marc Loubry qui est mis en cause.
On lui reproche notamment d'avoir lésé Christophe Pèlerin dans son avancement sous prétexte qu'il est "zoreil". Désireux d’être promu au grade d’adjudant, il s’étonnait pourtant de se voir recaler, soi-disant parce qu’il ne remplissait pas les critères établis par la commission administrative paritaire (CAP), de par notamment son manque d’ancienneté à La Réunion.
Pour rappel, le tribunal administratif a rendu le 26 octobre 2017, une décision indiquant que le tableau d'avancement du SDIS de la Réunion était discriminatoire.
Des faits de discrimination établis selon la procureure
Ce vendredi matin, la procureure a demandé une peine de 4 mois avec sursis, estimant que les faits de discrimination sont établis. Elle a demandé également l'indemnisation, à hauteur de 50 000 euros de la partie civile, au titre de dommages pour préjudice moral et 4000 euros pour les frais de justice. Le délibéré sera rendu le 26 avril.
On lui reproche notamment d'avoir lésé Christophe Pèlerin dans son avancement sous prétexte qu'il est "zoreil". Désireux d’être promu au grade d’adjudant, il s’étonnait pourtant de se voir recaler, soi-disant parce qu’il ne remplissait pas les critères établis par la commission administrative paritaire (CAP), de par notamment son manque d’ancienneté à La Réunion.
Pour rappel, le tribunal administratif a rendu le 26 octobre 2017, une décision indiquant que le tableau d'avancement du SDIS de la Réunion était discriminatoire.
Des faits de discrimination établis selon la procureure
Ce vendredi matin, la procureure a demandé une peine de 4 mois avec sursis, estimant que les faits de discrimination sont établis. Elle a demandé également l'indemnisation, à hauteur de 50 000 euros de la partie civile, au titre de dommages pour préjudice moral et 4000 euros pour les frais de justice. Le délibéré sera rendu le 26 avril.
Me Boniface, l'avocat du colonel Jean-Marc Loubry a quant à lui plaidé la relaxe. "Lorsqu'on accepte qu'un travail d'élaboration de nombreux critères soit entrepris, est-ce un acte de discrimination ? Non", estime l'avocat. Et d'ajouter : "Quand quelqu'un accepte qu'on fasse un travail d'élaboration de critères, alors qu'avant ça c'était la magouille politique ou syndicale qui étaient non pas des critères mais des règles du jeu, atrocement malsaines... Il est évident qu'on ne peut pas reprocher à cet homme là (Jean-Marc Loubry ndlr) la discrimination".
De son côté, Christophe Pèlerin "espère enfin voir le bout". Après avoir obtenu gain de cause devant le tribunal administratif, l'homme promu adjudant-chef espère"pouvoir quitter La Réunion sereinement" au terme de cette procédure qui dure maintenant depuis plus de 3 ans. "Nous n'avons pas d'animosité. Quand on demande une peine de 4 mois de prison avec sursis, c'est qu'on considère les faits suffisamment graves", indique Me Maillot, avocat de Christophe Pèlerin évoquant une "peine d'avertissement" comme l'a demandé la procureure.
Régis Labrousse sur place
De son côté, Christophe Pèlerin "espère enfin voir le bout". Après avoir obtenu gain de cause devant le tribunal administratif, l'homme promu adjudant-chef espère"pouvoir quitter La Réunion sereinement" au terme de cette procédure qui dure maintenant depuis plus de 3 ans. "Nous n'avons pas d'animosité. Quand on demande une peine de 4 mois de prison avec sursis, c'est qu'on considère les faits suffisamment graves", indique Me Maillot, avocat de Christophe Pèlerin évoquant une "peine d'avertissement" comme l'a demandé la procureure.
Régis Labrousse sur place