Guillaume Robert assistait ce vendredi soir au discours du président de la République sur le climat. Le président de l’association Roulé mon Z'avirons fait partie des 150 participants tirés au sort pour intégrer la Convention citoyenne climat (CCC) voulue par Emmanuel Macron en 2019.
Comme il nous l'expliquait en octobre dernier avant la toute première séance de travail avec ses nouveaux "collègues", Guillaume Robert était prêt à s'investir dans les préconisations citoyennes pour réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Il nous livre son expérience après quatre mois de réflexion avec les autres participants venus de toute la France.
Comment se déroulent les séances de travail avec vos "collègues" du CCC depuis le mois d’octobre ?
Nous avons eu notre 1ère session au début du mois d’octobre 2019 où le Premier ministre est venu ouvrir cette convention. Nous sommes 150 citoyens, 150 visages représentatifs de la société française de métropole et d’outre-mer. Nous participons à un exercice inédit et plusieurs chercheurs de différents pays sont là pour observer le fonctionnement. Nous avons appris à la session de novembre qu’une convention pour le climat allait avoir lieu en Angleterre suite à l’initiative de la France. Les sessions sont au nombre de 6 au départ et nous avons demandé à ajouter une session supplémentaire. Les mouvements de grève ont quelque peu bouleversé le calendrier. Nous rendrons nos propositions de mesures début avril au président. Nous auditionnons des experts, des économistes, des ministres...etc. Un travail chargé sur un week-end. Lors du premier week-end, j’ai pris conscience comme chaque citoyen de l’importance d’agir maintenant. Les rapports des experts du GIEC sont alarmants et je ne peux pas arrêter de penser à notre île et aux conséquences du réchauffement climatique.
A mi-parcours, quelles sont les préconisations fortes retenues dans le document de travail du CCC ?
Il y a une préconisation forte : AGIR, et saisir cette occasion qui nous est donnée de faire passer nos propositions au parlement et/ou par voie réglementaire et/ou par référendum. Pour le moment il n’y a pas de mesures ou de préconisations fortes, nous sommes dans la précision des propositions, l’impact de ses propositions et aucune n’est définie pour le moment. Nous avons eu la mission d’élaborer des mesures de propositions dans un esprit de justice sociale. Cette justice sociale est primordiale et surtout dans les départements ultra-marins. Les Français peuvent retrouver sur le site de la convention les pistes de mesures (non définitives).
Avez-vous apporté une touche réunionnaise dans ces préconisations et si oui, lesquelles ?
Oh que oui ! Je ne suis pas le seul Réunionnais, un autre jeune, Tristan, représente aussi La Réunion. Il est en études en métropole. Nous défendons La Réunion au vu des particularités de notre territoire mais aussi les outre-mer en général. C’est pourquoi chaque mesure sera étudiée par les citoyens ultra-marins pour inclure ou non les départements d’outre-mer. Mais il est aussi essentiel d’avoir des mesures propres aux outre-mer. Tout cela est en cours. On y travaille et on rencontre des personnes du ministère. Dans les prochaines sessions, nous essayerons de rencontrer la ministre des Outre-mer.
Dans quel(s) groupe(s) de travail vous êtes-vous spécialisé ? Avez-vous été amené à rencontrer des spécialistes de tel ou tel domaine ?
Nous n’avons pas de spécialisons particulières. Nous recevons tous les mêmes informations mais je fais partie du groupe CONSOMMER, qui élabore des pistes de mesures pour faire évoluer la consommation des citoyens, toujours dans un esprit de justice sociale. Je fais aussi parti de l’ESCOUADE, un groupe transverse qui travaille sur les sujets tels que le financement, la Constitution française, l’éducation, les enjeux de la biodiversité...etc. Et enfin je fais partie des ultra-marins qui travaillent spécifiquement sur les outre-mer.
Comment jugez-vous le discours puis les réponses du Président de la République face aux questions posées ?
Un discours clair, des engagements renouvelés et affirmés, des perspectives annoncées pour l’après convention mais je reste entièrement sur mes réserves. J’attends de voir et de me dire OUI, il l’a fait. Le président s’est, encore une fois, engagé devant nous alors il a tout intérêt à tenir ses promesses et, nous, à produire un travail irréprochable.
Avez-vous pris la parole lors de l’échange prévu avec le Président ?
Oui j’ai pris la parole pour poser cette question : 'Monsieur le président, la convention est représentative de la diversité des Français de métropole et d’outre-mer, nos mesures doivent être utiles à toute la population. Nous souhaitons, à travers nos travaux, être porteur de l’intérêt des Français, des propositions dans lesquelles les Français doivent se reconnaître. À l’issu de nos travaux, certaines de nos propositions pourraient être soumises à référendum. Dans cette optique, pouvez-vous affirmer et ainsi vous engager devant la convention sur le fait que certaines de nos propositions seront soumises "in-texto" par voie référendaire ?'
En vidéo, la réponse du président de la République :
Comme il nous l'expliquait en octobre dernier avant la toute première séance de travail avec ses nouveaux "collègues", Guillaume Robert était prêt à s'investir dans les préconisations citoyennes pour réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Il nous livre son expérience après quatre mois de réflexion avec les autres participants venus de toute la France.
Comment se déroulent les séances de travail avec vos "collègues" du CCC depuis le mois d’octobre ?
Nous avons eu notre 1ère session au début du mois d’octobre 2019 où le Premier ministre est venu ouvrir cette convention. Nous sommes 150 citoyens, 150 visages représentatifs de la société française de métropole et d’outre-mer. Nous participons à un exercice inédit et plusieurs chercheurs de différents pays sont là pour observer le fonctionnement. Nous avons appris à la session de novembre qu’une convention pour le climat allait avoir lieu en Angleterre suite à l’initiative de la France. Les sessions sont au nombre de 6 au départ et nous avons demandé à ajouter une session supplémentaire. Les mouvements de grève ont quelque peu bouleversé le calendrier. Nous rendrons nos propositions de mesures début avril au président. Nous auditionnons des experts, des économistes, des ministres...etc. Un travail chargé sur un week-end. Lors du premier week-end, j’ai pris conscience comme chaque citoyen de l’importance d’agir maintenant. Les rapports des experts du GIEC sont alarmants et je ne peux pas arrêter de penser à notre île et aux conséquences du réchauffement climatique.
A mi-parcours, quelles sont les préconisations fortes retenues dans le document de travail du CCC ?
Il y a une préconisation forte : AGIR, et saisir cette occasion qui nous est donnée de faire passer nos propositions au parlement et/ou par voie réglementaire et/ou par référendum. Pour le moment il n’y a pas de mesures ou de préconisations fortes, nous sommes dans la précision des propositions, l’impact de ses propositions et aucune n’est définie pour le moment. Nous avons eu la mission d’élaborer des mesures de propositions dans un esprit de justice sociale. Cette justice sociale est primordiale et surtout dans les départements ultra-marins. Les Français peuvent retrouver sur le site de la convention les pistes de mesures (non définitives).
Avez-vous apporté une touche réunionnaise dans ces préconisations et si oui, lesquelles ?
Oh que oui ! Je ne suis pas le seul Réunionnais, un autre jeune, Tristan, représente aussi La Réunion. Il est en études en métropole. Nous défendons La Réunion au vu des particularités de notre territoire mais aussi les outre-mer en général. C’est pourquoi chaque mesure sera étudiée par les citoyens ultra-marins pour inclure ou non les départements d’outre-mer. Mais il est aussi essentiel d’avoir des mesures propres aux outre-mer. Tout cela est en cours. On y travaille et on rencontre des personnes du ministère. Dans les prochaines sessions, nous essayerons de rencontrer la ministre des Outre-mer.
Dans quel(s) groupe(s) de travail vous êtes-vous spécialisé ? Avez-vous été amené à rencontrer des spécialistes de tel ou tel domaine ?
Nous n’avons pas de spécialisons particulières. Nous recevons tous les mêmes informations mais je fais partie du groupe CONSOMMER, qui élabore des pistes de mesures pour faire évoluer la consommation des citoyens, toujours dans un esprit de justice sociale. Je fais aussi parti de l’ESCOUADE, un groupe transverse qui travaille sur les sujets tels que le financement, la Constitution française, l’éducation, les enjeux de la biodiversité...etc. Et enfin je fais partie des ultra-marins qui travaillent spécifiquement sur les outre-mer.
Comment jugez-vous le discours puis les réponses du Président de la République face aux questions posées ?
Un discours clair, des engagements renouvelés et affirmés, des perspectives annoncées pour l’après convention mais je reste entièrement sur mes réserves. J’attends de voir et de me dire OUI, il l’a fait. Le président s’est, encore une fois, engagé devant nous alors il a tout intérêt à tenir ses promesses et, nous, à produire un travail irréprochable.
Avez-vous pris la parole lors de l’échange prévu avec le Président ?
Oui j’ai pris la parole pour poser cette question : 'Monsieur le président, la convention est représentative de la diversité des Français de métropole et d’outre-mer, nos mesures doivent être utiles à toute la population. Nous souhaitons, à travers nos travaux, être porteur de l’intérêt des Français, des propositions dans lesquelles les Français doivent se reconnaître. À l’issu de nos travaux, certaines de nos propositions pourraient être soumises à référendum. Dans cette optique, pouvez-vous affirmer et ainsi vous engager devant la convention sur le fait que certaines de nos propositions seront soumises "in-texto" par voie référendaire ?'
En vidéo, la réponse du président de la République :
Le 25 avril 2019, Emmanuel Macron avait déclaré que "ce qui sortira de cette Convention sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe". Avez-vous une préférence pour que vos préconisations aient le plus de chance d’aboutir ?
Aucune préférence, toutes les voies seront selon moi utilisées. Nous avons l’opportunité de faire évoluer la société française en termes de comportement et de mode de vie mais aussi de donner la parole aux Français.
Que retenez-vous de ces quatre mois d’échanges avec ces 149 autres citoyens de métropole et d’outre-mer ?
INCROYABLE ! Un véritable élan citoyen qui montre la motivation et l’implication de plus en plus nombreuse de la société dans une démocratie de plus en plus participative.
Quel est votre programme dans les prochaines semaines et mois au sein du CCC ?
Un programme chargé. Avec quelques citoyens, nous allons rencontrer des parlementaires européens à Bruxelles, nous avons demandé à rencontrer des sénateurs. Et je me permets, à travers cette interview, de lancer un appel à monsieur le préfet, monsieur le recteur, monsieur le président de Région, monsieur le président du Département, les députés, sénateurs ainsi que l’ensemble des maires, des élus, des associations et l’ensemble de la population réunionnaise à prendre part à cet exercice. Je suis disposé à les rencontrer et à organiser des débats autour de la convention pour présenter la convention et faire remonter les projets climat pour la France et spécialement La Réunion. Nous ne sommes pas élus, nous ne représentons pas la population. Nous sommes tout simplement représentatifs de la société française. Ce projet doit être construit avec tous, élus et citoyens.
J’ai profité de la présence du président pour parler des 50 citoyens de l’OPMR (dont je fais partie) qui n’a pour le moment aucun statut. Il m’a donc assuré qu’il allait s’en occuper rapidement. Une promesse formalisée là aussi en vidéo :
Aucune préférence, toutes les voies seront selon moi utilisées. Nous avons l’opportunité de faire évoluer la société française en termes de comportement et de mode de vie mais aussi de donner la parole aux Français.
Que retenez-vous de ces quatre mois d’échanges avec ces 149 autres citoyens de métropole et d’outre-mer ?
INCROYABLE ! Un véritable élan citoyen qui montre la motivation et l’implication de plus en plus nombreuse de la société dans une démocratie de plus en plus participative.
Quel est votre programme dans les prochaines semaines et mois au sein du CCC ?
Un programme chargé. Avec quelques citoyens, nous allons rencontrer des parlementaires européens à Bruxelles, nous avons demandé à rencontrer des sénateurs. Et je me permets, à travers cette interview, de lancer un appel à monsieur le préfet, monsieur le recteur, monsieur le président de Région, monsieur le président du Département, les députés, sénateurs ainsi que l’ensemble des maires, des élus, des associations et l’ensemble de la population réunionnaise à prendre part à cet exercice. Je suis disposé à les rencontrer et à organiser des débats autour de la convention pour présenter la convention et faire remonter les projets climat pour la France et spécialement La Réunion. Nous ne sommes pas élus, nous ne représentons pas la population. Nous sommes tout simplement représentatifs de la société française. Ce projet doit être construit avec tous, élus et citoyens.
J’ai profité de la présence du président pour parler des 50 citoyens de l’OPMR (dont je fais partie) qui n’a pour le moment aucun statut. Il m’a donc assuré qu’il allait s’en occuper rapidement. Une promesse formalisée là aussi en vidéo :