Après un passage au Port Est en début de matinée, la ministre des outre-mer a pris la direction de Saint-Paul pour rencontrer une nouvelle délégation de gilets jaunes. Délégation dont la désignation a donné lieu à quelques tensions, certains manifestants contestant la sélection et réclamant un représentant par barrage routier.
"Tout le monde a envie de parler, ça devient vite injouable", réagit Annick Girardin avant d'écouter les différents protagonistes. "C'est un tsunami social que La Réunion vit", qualifie-t-elle.
Extraits de ses déclarations :
"La société est inégalitaire. Il y a deux niveaux de population. Ceux qui ont bénéficié de la départementalisation, des crédits européens, des crédits d'Etat, et tous ceux qui sont laissés au bord de la route. J'ai entendu depuis trois jours les cris de détresse"
Interpellée sur la préférence régionale, la ministre indique : "C'est quelque chose qu'on ne peut pas déclarer, mais qu'on peut faire. A compétence équivalente, on recrute d'abord un Réunionnais ou quelqu'un qui vit sur ce territoire. C'est un automatisme qui devrait être présent dans toutes les entreprises. Mais aussi dans les administrations. Il y aura cette mesure, qui ne s'appellera pas comme ça, mais la possibilité d'organiser davantage de concours sur le territoire".
Sur le bouclier qualité prix, elle répond : "On se moque de nous. Ce sont des produits qu'on n'a pas envie d'acheter, qui ne correspondent pas forcément à notre culture. Il faut qu'on le retravaille avec vous. Il faut que les grandes surfaces jouent le jeu, et que les intermédiaires jouent le jeu sur leurs marges".
Sur les entreprises : "Je me suis battue pour que les entreprises d'outre-mer aient des avantages par rapport à la métropole. Avant de venir j'ai négocié une enveloppe supplémentaire de 41 millions d'euros pour les entreprises. Mais il faut qu'il y ait de l'emploi qui soit créé, du dialogue social.
Au sujet des monopoles : "Au niveau de la concurrence, il y a des choses qui ne fonctionnent pas" (...) "Il y aura ici un groupe chargé de contrôler tout ce qui relève de la concurrence. J'annoncerai ce soir la manière dont ça va se passer".
Concernant les barrages routiers tenus par les gilets jaunes : "Il faut savoir arrêter un mouvement, il faut savoir sortir par le haut".
Egalement évoqué, l'octroi de mer : "Il faut travailler pour qu'il y ait moins de taxes sur un certain nombre de produits. Mais ça ne se fait pas en deux jours. Il va falloir travailler à l'accompagnement des collectivités. Je ne peux que demander à la Région de demander de créer un groupe de travail et demander à ce que vous soyez associés. Je ne peux pas aller plus vite. Il faut qu'on définisse ensemble les produits qui ne seront pas soumis à l'octroi de mer".
Sur la santé et les rapatriements sanitaires : "Il faut qu’il y ait un niveau qui soit égal à la métropole. Pour la prise en charge des voyages, je vais travailler avec les organismes sur ces questions d’accompagnement et je veux vous proposer un dispositif d’accompagnement".
Les échanges avec la première délégation à découvrir en vidéo :
"Tout le monde a envie de parler, ça devient vite injouable", réagit Annick Girardin avant d'écouter les différents protagonistes. "C'est un tsunami social que La Réunion vit", qualifie-t-elle.
Extraits de ses déclarations :
"La société est inégalitaire. Il y a deux niveaux de population. Ceux qui ont bénéficié de la départementalisation, des crédits européens, des crédits d'Etat, et tous ceux qui sont laissés au bord de la route. J'ai entendu depuis trois jours les cris de détresse"
Interpellée sur la préférence régionale, la ministre indique : "C'est quelque chose qu'on ne peut pas déclarer, mais qu'on peut faire. A compétence équivalente, on recrute d'abord un Réunionnais ou quelqu'un qui vit sur ce territoire. C'est un automatisme qui devrait être présent dans toutes les entreprises. Mais aussi dans les administrations. Il y aura cette mesure, qui ne s'appellera pas comme ça, mais la possibilité d'organiser davantage de concours sur le territoire".
Sur le bouclier qualité prix, elle répond : "On se moque de nous. Ce sont des produits qu'on n'a pas envie d'acheter, qui ne correspondent pas forcément à notre culture. Il faut qu'on le retravaille avec vous. Il faut que les grandes surfaces jouent le jeu, et que les intermédiaires jouent le jeu sur leurs marges".
Sur les entreprises : "Je me suis battue pour que les entreprises d'outre-mer aient des avantages par rapport à la métropole. Avant de venir j'ai négocié une enveloppe supplémentaire de 41 millions d'euros pour les entreprises. Mais il faut qu'il y ait de l'emploi qui soit créé, du dialogue social.
Au sujet des monopoles : "Au niveau de la concurrence, il y a des choses qui ne fonctionnent pas" (...) "Il y aura ici un groupe chargé de contrôler tout ce qui relève de la concurrence. J'annoncerai ce soir la manière dont ça va se passer".
Concernant les barrages routiers tenus par les gilets jaunes : "Il faut savoir arrêter un mouvement, il faut savoir sortir par le haut".
Egalement évoqué, l'octroi de mer : "Il faut travailler pour qu'il y ait moins de taxes sur un certain nombre de produits. Mais ça ne se fait pas en deux jours. Il va falloir travailler à l'accompagnement des collectivités. Je ne peux que demander à la Région de demander de créer un groupe de travail et demander à ce que vous soyez associés. Je ne peux pas aller plus vite. Il faut qu'on définisse ensemble les produits qui ne seront pas soumis à l'octroi de mer".
Sur la santé et les rapatriements sanitaires : "Il faut qu’il y ait un niveau qui soit égal à la métropole. Pour la prise en charge des voyages, je vais travailler avec les organismes sur ces questions d’accompagnement et je veux vous proposer un dispositif d’accompagnement".
Les échanges avec la première délégation à découvrir en vidéo :
À 11 heures, la ministre a rencontré une seconde délégation :
C'est le transporteur Didier Hoarau qui entame les échanges avec la question des carburants suivie, entre autres, par une "représentante des agriculteurs de l'Ouest" et une porte-parole d'un collectif des hauts de Saint-Paul.
Extraits d'intervention de la ministre :
Sur la concurrence : "Très rapidement, les autorités de la concurrence viendront sur l'île et entameront un travail important."
Sur les carburants : "La taxe sur les carburants est votée par le Conseil Régional. Le gel a été décidé, vous souhaitez qu'on aille plus loin. Je demanderai au Président de Région d'aller jusqu'à la supprimer, même si ce n'est pas ma compétence".
Concernant l'agriculture : "Hier j'ai pris des engagements envers les entreprises agricoles. La production agricole est une priorité. L'ensemble des mesures mises en place le seront d'abord pour les agriculteurs, qui se sont en contrepartie engagés à créer 200 emplois dont 50 immédiatement. Je n'oublie pas les petits agriculteurs. Pour ce qui est de l'abattement, je ne reviendrai pas là-dessus, car c'est une mesure sociale (...). Je vous invite à aller voir les cellules d'accompagnement."
Au sujet de la participation citoyenne : "Avec le préfet, l'Etat va organiser un travail avec la population pour l'associer aux décisions prises en termes de soutien à la vie économique, avec notamment un 'compteur emploi'. Mais comment choisit-on les citoyens ? Ça peut être au niveau des communes, du Département, de la Région, de l'Etat. Ça peut être un collectif nommé, ou un tirage au sort. Je crois beaucoup à ce tirage au sort. On va le mettre en place ici, pour avis".
Sur les revendications de manière générale : "On peut demander au préfet faire le tri dans les revendications. Il faudrait les mettre en ligne, qu'on les trie, et qu'on voit de quelle responsabilité ça relève".
A propos des augmentations annoncées : "J'ai rencontré beaucoup de gens qui n'étaient pas informés des augmentations du minimum vieillesse, des AAH et des allocations. Donc j'ai annoncé ce qui allait être mis en place".
Sur les CIMM (Centre des intérêts matériels et moraux) : "On a mis en place les CIMM, c'est un outil indispensable, mais je reconnais que les ministères le font de manière différente, certains jouent le jeu, d'autres non. J'ai demandé une évaluation pour rappeler à mes collègues qu'il y a une loi. Quand le poste est disponible, il faut qu'il y ait une priorité pour le Réunionnais".
Samuel Irlepenne sur place