La guerre en Ukraine provoque des inquiétudes partout dans le monde et rend la situation instable sur tous les continents. Les îles comme La Réunion sont aussi touchées indirectement par ce conflit.
Zinfos974 vous a expliqué en détails les raisons de la hausse de l’inflation des premiers mois de l’année à La Réunion. Nous nous penchons aujourd’hui sur les évolutions récentes de la situation et notamment pourquoi certains produits n’ont toujours pas vu leurs prix baisser.
Zinfos974 vous a expliqué en détails les raisons de la hausse de l’inflation des premiers mois de l’année à La Réunion. Nous nous penchons aujourd’hui sur les évolutions récentes de la situation et notamment pourquoi certains produits n’ont toujours pas vu leurs prix baisser.
Comme au supermarché, les gouvernements surstockent
L'incertitude de la situation géopolitique agit sur le comportement de certains consommateurs qui ont tendance à surstocker de l’huile ou du papier toilette par peur d’en manquer.
Les pays qui ne sont pas directement impliqués dans le conflit font de même. Ils décident de faire des réserves de matières premières, comme c'est par exemple le cas de l'Argentine. La nation sud-américaine a suspendu ses exportations de farine et d’huile de soja et a décidé d’augmenter ses taxes à l’exportation. L'Inde fait de même et limite certaines exportations.
L'incertitude de la situation géopolitique agit sur le comportement de certains consommateurs qui ont tendance à surstocker de l’huile ou du papier toilette par peur d’en manquer.
Les pays qui ne sont pas directement impliqués dans le conflit font de même. Ils décident de faire des réserves de matières premières, comme c'est par exemple le cas de l'Argentine. La nation sud-américaine a suspendu ses exportations de farine et d’huile de soja et a décidé d’augmenter ses taxes à l’exportation. L'Inde fait de même et limite certaines exportations.
L’effet domino sur la France et La Réunion
L’ensemble de ces décisions va générer de l’inflation en France, laquelle est déjà élevée en raison de la crise sanitaire dont les effets parallèles se font toujours sentir.
L’économie a connu un arrêt quasi-total dû à la pandémie. La situation n’est toujours pas revenue à la normale, à l’image des difficultés d’acheminement du fret qui persistent. La politique zéro Covid en Chine continue par ailleurs d’engendrer davantage de difficultés d’approvisionnement.
“Nous sommes face à une succession de dérèglements qui entraînent des augmentations” au passage en caisse, constate l’IEDOM
L’ensemble de ces décisions va générer de l’inflation en France, laquelle est déjà élevée en raison de la crise sanitaire dont les effets parallèles se font toujours sentir.
L’économie a connu un arrêt quasi-total dû à la pandémie. La situation n’est toujours pas revenue à la normale, à l’image des difficultés d’acheminement du fret qui persistent. La politique zéro Covid en Chine continue par ailleurs d’engendrer davantage de difficultés d’approvisionnement.
“Nous sommes face à une succession de dérèglements qui entraînent des augmentations” au passage en caisse, constate l’IEDOM
Le taux d’inflation le plus haut depuis 37 ans atteint au mois de mai
S’il est difficile d’affirmer que certaines entreprises profitent du contexte pour gonfler les prix, l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie réunionnaise est avéré.
La croissance de l'économie française devrait être réduite en 2022 de 0,5 à 1,1 point de pourcentage par la guerre en Ukraine. Celle-ci va aussi provoquer plus d'inflation, indiquait la Banque de France le 13 mai dernier.
Les prix à la consommation ont augmenté de 5,2% en mai, selon une estimation publiée par l'Insee mardi dernier. C’est le taux le plus haut observé sur les 37 dernières années. Cette même publication avance que l’inflation sur un an s'établissait à 4,8% en avril.
Cette poussée inflationniste est plus longue et plus forte que ce qui avait été anticipé il y a quelques mois, mais les prévisions de la Banque de France sur l’inflation décrivent un scénario où le pays reviendrait à un taux d’inflation de 2% en 2023.
S’il est difficile d’affirmer que certaines entreprises profitent du contexte pour gonfler les prix, l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie réunionnaise est avéré.
La croissance de l'économie française devrait être réduite en 2022 de 0,5 à 1,1 point de pourcentage par la guerre en Ukraine. Celle-ci va aussi provoquer plus d'inflation, indiquait la Banque de France le 13 mai dernier.
Les prix à la consommation ont augmenté de 5,2% en mai, selon une estimation publiée par l'Insee mardi dernier. C’est le taux le plus haut observé sur les 37 dernières années. Cette même publication avance que l’inflation sur un an s'établissait à 4,8% en avril.
Cette poussée inflationniste est plus longue et plus forte que ce qui avait été anticipé il y a quelques mois, mais les prévisions de la Banque de France sur l’inflation décrivent un scénario où le pays reviendrait à un taux d’inflation de 2% en 2023.
70% des entreprises locales se sentent impactées
À La Réunion, sur l’échantillon d’entrepreneurs interrogés par l’IEDOM dans le cadre de son enquête de conjoncture trimestrielle, 70% se disent modérément à fortement impactés par la crise. “Bien que les effets soient indirects, beaucoup d'entreprises disent qu’elles subissent ou qu’elles subiront les effets de cette crise”, explique la responsable du service des études économiques de l’IEDOM. Les secteurs les plus touchés sont sans surprise l’agriculture, l’agroalimentaire, la construction et l’industrie.
L’île n’est cependant pas aussi impactée que l’Hexagone où les industries, plus nombreuses, ressentent directement le poids économique de la guerre en Ukraine et notamment des décisions du gouvernement russe en matière d’exportation.
À La Réunion, sur l’échantillon d’entrepreneurs interrogés par l’IEDOM dans le cadre de son enquête de conjoncture trimestrielle, 70% se disent modérément à fortement impactés par la crise. “Bien que les effets soient indirects, beaucoup d'entreprises disent qu’elles subissent ou qu’elles subiront les effets de cette crise”, explique la responsable du service des études économiques de l’IEDOM. Les secteurs les plus touchés sont sans surprise l’agriculture, l’agroalimentaire, la construction et l’industrie.
L’île n’est cependant pas aussi impactée que l’Hexagone où les industries, plus nombreuses, ressentent directement le poids économique de la guerre en Ukraine et notamment des décisions du gouvernement russe en matière d’exportation.