"Je veux rester avec lui, avoir un travail, une maison et des enfants avec lui. Je serai toujours là avec lui. Je ne crois pas qu’il puisse faire pire". Ce sont les mots d’une adolescente de 17 ans devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce vendredi. À la barre, son petit ami de 25 ans répond de faits de violences sur la jeune fille le 3 mars dernier.
Alors qu’ils se disputent sur le parking du centre commercial de Duparc, il lui met une gifle. Il s’arme ensuite d’une branche et lui assène plusieurs coups dont un au visage. Elle tente de se mettre en sécurité dans le centre commercial, il la suit et l’attrape. Ce sont les vigiles qui appellent les gendarmes.
Elle portera d’abord plainte et racontera les derniers faits. Car il ne s’agirait pas des premiers. Elle évoque notamment une nuit de violence auparavant : des menaces avec un couteau puis avec une tondeuse ainsi que ses habits arrachés de force pour la laisser complètement nue. Un autre incident aurait eu lieu en pleine rue - une gifle - et cette fois-ci, une personne a pu en témoigner.
Suite à l'interpellation du jeune homme, une confrontation en présence des gendarmes est organisée : il lui affirme qu’à cause d’elle, il ira en prison. Elle le prend dans ses bras, en larmes et veut absolument retirer sa plainte.
La présidente d’audience et la procureure frustrées
Devant le tribunal, le violent avoue les faits survenus à Duparc et affirme qu’en effet, il n’aime pas les shorts, le maquillage et les relations précédentes de sa jeune compagne. "Par respect pour moi", explique-t-il.
La victime, quant à elle, déclare son amour pour lui devant les magistrats alors que la présidente tente de la raisonner. Ayant quitté l’école il y a trois ans et n’ayant que sa mère psychologiquement fragile, l’adolescente ne semble avoir que le prévenu comme repère. Elle ne veut surtout pas le voir partir en prison.
Cet homme dont le casier judiciaire prouve qu’il a des tendances violentes, notamment avec son ex – la mère de ses enfants – laquelle aurait mis la jeune fille en garde. Pour la procureure, le prévenu présente le "profile type" et tient le "discours type" du conjoint violent. Visiblement frustrée, elle fait part de son inquiétude : "Ce que j’ai pu entendre ne m'a pas rassurée du tout. Je suis aussi choquée par les actes que par les déclarations de la victime. Elle est sous son emprise et ne s’en rend même pas compte. Je suis particulièrement inquiète". Elle s’adresse à la jeune fille qu’elle qualifie d’ "alarmante": "Vous cautionnez ces violences et un jour il vous fera davantage mal".
L'adolescente quitte la salle en sanglots ; lui est condamné à deux ans et demi de prison dont 6 mois avec sursis, ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec la victime. Il est maintenu en détention. Une peine pour tenter de modifier le comportement du détenu mais aussi pour protéger la victime : "C'est aussi une peine conçue pour que la victime puisse s'armer davantage et faire les bons choix, que ce soit de rester en vie commune avec vous ou non". Une tentative de raisonner la jeune femme de façon plus sévère.
Alors qu’ils se disputent sur le parking du centre commercial de Duparc, il lui met une gifle. Il s’arme ensuite d’une branche et lui assène plusieurs coups dont un au visage. Elle tente de se mettre en sécurité dans le centre commercial, il la suit et l’attrape. Ce sont les vigiles qui appellent les gendarmes.
Elle portera d’abord plainte et racontera les derniers faits. Car il ne s’agirait pas des premiers. Elle évoque notamment une nuit de violence auparavant : des menaces avec un couteau puis avec une tondeuse ainsi que ses habits arrachés de force pour la laisser complètement nue. Un autre incident aurait eu lieu en pleine rue - une gifle - et cette fois-ci, une personne a pu en témoigner.
Suite à l'interpellation du jeune homme, une confrontation en présence des gendarmes est organisée : il lui affirme qu’à cause d’elle, il ira en prison. Elle le prend dans ses bras, en larmes et veut absolument retirer sa plainte.
La présidente d’audience et la procureure frustrées
Devant le tribunal, le violent avoue les faits survenus à Duparc et affirme qu’en effet, il n’aime pas les shorts, le maquillage et les relations précédentes de sa jeune compagne. "Par respect pour moi", explique-t-il.
La victime, quant à elle, déclare son amour pour lui devant les magistrats alors que la présidente tente de la raisonner. Ayant quitté l’école il y a trois ans et n’ayant que sa mère psychologiquement fragile, l’adolescente ne semble avoir que le prévenu comme repère. Elle ne veut surtout pas le voir partir en prison.
Cet homme dont le casier judiciaire prouve qu’il a des tendances violentes, notamment avec son ex – la mère de ses enfants – laquelle aurait mis la jeune fille en garde. Pour la procureure, le prévenu présente le "profile type" et tient le "discours type" du conjoint violent. Visiblement frustrée, elle fait part de son inquiétude : "Ce que j’ai pu entendre ne m'a pas rassurée du tout. Je suis aussi choquée par les actes que par les déclarations de la victime. Elle est sous son emprise et ne s’en rend même pas compte. Je suis particulièrement inquiète". Elle s’adresse à la jeune fille qu’elle qualifie d’ "alarmante": "Vous cautionnez ces violences et un jour il vous fera davantage mal".
L'adolescente quitte la salle en sanglots ; lui est condamné à deux ans et demi de prison dont 6 mois avec sursis, ainsi qu'une interdiction d'entrer en contact avec la victime. Il est maintenu en détention. Une peine pour tenter de modifier le comportement du détenu mais aussi pour protéger la victime : "C'est aussi une peine conçue pour que la victime puisse s'armer davantage et faire les bons choix, que ce soit de rester en vie commune avec vous ou non". Une tentative de raisonner la jeune femme de façon plus sévère.