
L'arme du crime, un tuyau de flexible hydraulique de tracteur avec lequel Cédric Raminaguin a frappé Aldo Dennemont
"C’est un gâchis des deux côtés". C’est ce que disent les voisins de Franck, dit Aldo, Dennemont, 61 ans, mort sous les coups de Cédric Raminaguin, 29 ans, le 28 février 2018 à Piton Saint-Leu. Des coups de tuyau de flexible hydraulique de tracteur, dont un, "très brutal et très violent" selon le médecin légiste qui s’exprimait devant la cour criminelle à Saint-Denis ce lundi, premier jour de procès. L’accusé est un père de famille travailleur sans histoire. La victime est un élu de la commune de Saint-Leu. Et ces deux agriculteurs se seraient retrouvés ce jour-là, au domicile de la victime, vers midi, quelques minutes après la "blague" d’un voisin.
En effet, les deux familles, en particulier la victime et le père de l’accusé, sont en conflit depuis plusieurs années à cause d’un chemin de servitude qui longe leurs terrains. Mais les problèmes de voisinages semblent être nombreux entre tous les habitants du coin. Ce jour-là, un des voisins étant à la fois le cousin d’Aldo Dennemont et l’ami du père de Cédric Raminaguin s’arrête en tracteur et échange avec ce dernier. "Fé gaffe, li sa va rode un devinèr pou ou", lui sort l’ami en rigolant. Les deux auraient ri ensemble, mais en quittant la conversation, le père de Cédric Raminaguin appelle son fils pour lui dire qu’Aldo Dennemont veut lui jeter un sort. Et voilà que l’accusé monte dans son camion à la Saline direction Piton Saint-Leu accompagné de son employé. Celui-ci restera dans le véhicule pendant que la scène de violence se déchaîne. "Mais ce n’était qu’une blague", répète l’ami devant la cour criminelle.
"C’est comme s’il avait pris le litige de son père pour son compte"
Sûrement qu’après des années de différends, c’en était trop. Selon la présidente de la cour, "c’est comme s’il avait pris le litige de son père pour son compte". Un avis que partage l’ami voisin interrogé : "Le problème avec le père a été transféré vers le fils". Le début de ce litige daterait selon l’accusé de 2001, alors qu’il n’a que 13 ans. Et les soucis se seraient empirés, selon une autre voisine, "depuis qu’Aldo était devenu élu". "Il était arrogant, dominant et pouvait avoir des paroles blessantes" poursuit celle qui finit par porter plainte contre le fils d’Aldo Dennemont pour une histoire d’évacuation d’eau. Plus proche donc de la famille Raminaguin, elle affirme devant la cour : "C’est triste pour tout le monde cette histoire. Mais Cédric est un jeune parti de rien, un travailleur. De nos jours, on ne trouve plus de jeunes qui travaillent comme ça".
"C’est pas parce qu’on est travailleur qu’on n'est pas un imbécile", déclarera par la suite le fils de la victime. "Un imbécile qui croit en la sorcellerie. Que ça parte d’une blague pour en arriver à la, je ne comprends pas".
Le verdict sera rendu mardi. Cédric Raminaguin encourt 20 ans de réclusion criminelle. Devant les magistrats de la cour criminelle, il avoue sa colère au moment des faits mais également sa peur; "tétanisé quand il a pris une branche de palmier", une piètre arme face à un flexible de tracteur. "Je ne sais pas me défendre", ajoute-t-il, même si c'est lui qui a attaqué en premier. Mais les années de conflit l'auraient-elles poussé à bout? Aldo Dennemont, connu pour son "fort caractère" aurait-il dit quelque chose de blessant, incitant l'accusé à repartir vers son camion, en pleine dispute, pour s'emparer d'une arme? Selon l'expert psychiatre, aucun trouble et une bonne insertion sociale dans la vie de cet homme intelligent et exigeant avec lui-même.
Son employé, un homme "simple" et "impressionné" ne sachant ni lire ni écrire et qui a toujours travaillé pour Cédric Raminaguin, encourt quant à lui cinq ans de prison pour non-assistance à personne en danger.
En effet, les deux familles, en particulier la victime et le père de l’accusé, sont en conflit depuis plusieurs années à cause d’un chemin de servitude qui longe leurs terrains. Mais les problèmes de voisinages semblent être nombreux entre tous les habitants du coin. Ce jour-là, un des voisins étant à la fois le cousin d’Aldo Dennemont et l’ami du père de Cédric Raminaguin s’arrête en tracteur et échange avec ce dernier. "Fé gaffe, li sa va rode un devinèr pou ou", lui sort l’ami en rigolant. Les deux auraient ri ensemble, mais en quittant la conversation, le père de Cédric Raminaguin appelle son fils pour lui dire qu’Aldo Dennemont veut lui jeter un sort. Et voilà que l’accusé monte dans son camion à la Saline direction Piton Saint-Leu accompagné de son employé. Celui-ci restera dans le véhicule pendant que la scène de violence se déchaîne. "Mais ce n’était qu’une blague", répète l’ami devant la cour criminelle.
"C’est comme s’il avait pris le litige de son père pour son compte"
Sûrement qu’après des années de différends, c’en était trop. Selon la présidente de la cour, "c’est comme s’il avait pris le litige de son père pour son compte". Un avis que partage l’ami voisin interrogé : "Le problème avec le père a été transféré vers le fils". Le début de ce litige daterait selon l’accusé de 2001, alors qu’il n’a que 13 ans. Et les soucis se seraient empirés, selon une autre voisine, "depuis qu’Aldo était devenu élu". "Il était arrogant, dominant et pouvait avoir des paroles blessantes" poursuit celle qui finit par porter plainte contre le fils d’Aldo Dennemont pour une histoire d’évacuation d’eau. Plus proche donc de la famille Raminaguin, elle affirme devant la cour : "C’est triste pour tout le monde cette histoire. Mais Cédric est un jeune parti de rien, un travailleur. De nos jours, on ne trouve plus de jeunes qui travaillent comme ça".
"C’est pas parce qu’on est travailleur qu’on n'est pas un imbécile", déclarera par la suite le fils de la victime. "Un imbécile qui croit en la sorcellerie. Que ça parte d’une blague pour en arriver à la, je ne comprends pas".
Le verdict sera rendu mardi. Cédric Raminaguin encourt 20 ans de réclusion criminelle. Devant les magistrats de la cour criminelle, il avoue sa colère au moment des faits mais également sa peur; "tétanisé quand il a pris une branche de palmier", une piètre arme face à un flexible de tracteur. "Je ne sais pas me défendre", ajoute-t-il, même si c'est lui qui a attaqué en premier. Mais les années de conflit l'auraient-elles poussé à bout? Aldo Dennemont, connu pour son "fort caractère" aurait-il dit quelque chose de blessant, incitant l'accusé à repartir vers son camion, en pleine dispute, pour s'emparer d'une arme? Selon l'expert psychiatre, aucun trouble et une bonne insertion sociale dans la vie de cet homme intelligent et exigeant avec lui-même.
Son employé, un homme "simple" et "impressionné" ne sachant ni lire ni écrire et qui a toujours travaillé pour Cédric Raminaguin, encourt quant à lui cinq ans de prison pour non-assistance à personne en danger.