La problématique de l’errance animale en France et à La Réunion n’est plus à démontrer. Le constat chiffré est réalisé de façon périodique par les services de la DEAL placés sous l’autorité de la préfecture. Derrière les chiffres, il y a la réalité du terrain, parfois affligeante pour notre destination.
Photographe, Geoffroy est en voyage à La Réunion pour trois semaines dans le cadre d’une résidence d’artistes à la Cité des arts. Ce dimanche, il décide de découvrir l’intérieur de l’île. Sa destination est choisie : ça sera Salazie.
Sa visite terminée dans le cirque, il chemine tranquillement vers les bas lorsque son regard est frappé par la beauté du panorama qui s’offre à lui dans l’un des virages après Hell-Bourg.
"Je revenais d’Hell-Bourg, en redescendant, dans un des tournants en épingle, je découvre une très belle vue. Il y a un tapis végétal qui recouvre tout, c’est beau, je m’arrête pour faire une photo, je monte sur le muret prêt à photographier ce paysage superbe. Mais derrière le muret, je vois un dépôt de déchets et au milieu un chien tout maigre, qui tremblait. Il ne se mettait pas sur ses pattes, n’avait pas l’air en forme, il avait l’air d’être au bout de la vie. Je ne savais pas quoi faire", raconte-t-il sa découverte dominicale.
Avant de redescendre, il tente quelques bouteilles à la mer. Il faut dire qu’en pareille situation, rien n’est effectivement prévu. Geoffroy interpelle un monsieur qui marche et lui demande si ce chien, qui dispose d'un collier sommaire en tissu, appartiendrait à quelqu’un du coin. "Il est reparti un peu en rigolant, laissant entendre qu’il n’y avait pas lieu de s’émouvoir", raconte Geoffroy.
"J’ai ensuite appelé la gendarmerie même si je savais un peu que ce n’était pas la solution. Je suis tombé sur un gendarme très gentil et très compréhensif qui m’a confirmé qu’ils ne pouvaient rien faire, que la fourrière est fermée et que de toute façon la fourrière n’accepterait pas de monter dans les hauts. Pour finir, il m’a dit que si je voulais m’occuper de tous les chiens errants de l’île, je ne repartirais pas de sitôt", a-t-il compris le dilemme de la situation : vouloir agir mais comment ?
Quelques minutes plus tard, une autre voiture de touristes se gare dans le même virage car l’endroit est effectivement beau. "J’interpelle le touriste qui descend de sa voiture et qui s’apprête à monter sur le muret également pour prendre une photo. Je lui dis qu’il y a un chien mal en point et le monsieur me répond qu’il ne veut pas voir ça…", poursuit-t-il son récit de cet après-midi à oublier.
"En l’espace de quelques minutes, j’ai eu un condensé de la complexité de la situation", résume Geoffroy, entre une autorité publique sans solution et des habitants et visiteurs qui n’en ont guère plus. "Je ne pouvais pas prendre ce chien, je prends l’avion dans une semaine", précise le photographe professionnel dont l'un des projets consiste d'ailleurs, ironie de l'histoire, à photographier l'errance animale.
C’est donc le cœur lourd qu’il n’a pu que faire paraître la photo de ce chien sur la page Facebook d’une association. Malheureusement, là aussi les bénévoles font face à la saturation de leurs lieux d’accueil temporaires chez des familles bénévoles. Seule persiste cette chance de trouver un écho grâce à un partage vers le plus grand nombre.
Photographe, Geoffroy est en voyage à La Réunion pour trois semaines dans le cadre d’une résidence d’artistes à la Cité des arts. Ce dimanche, il décide de découvrir l’intérieur de l’île. Sa destination est choisie : ça sera Salazie.
Sa visite terminée dans le cirque, il chemine tranquillement vers les bas lorsque son regard est frappé par la beauté du panorama qui s’offre à lui dans l’un des virages après Hell-Bourg.
"Je revenais d’Hell-Bourg, en redescendant, dans un des tournants en épingle, je découvre une très belle vue. Il y a un tapis végétal qui recouvre tout, c’est beau, je m’arrête pour faire une photo, je monte sur le muret prêt à photographier ce paysage superbe. Mais derrière le muret, je vois un dépôt de déchets et au milieu un chien tout maigre, qui tremblait. Il ne se mettait pas sur ses pattes, n’avait pas l’air en forme, il avait l’air d’être au bout de la vie. Je ne savais pas quoi faire", raconte-t-il sa découverte dominicale.
Avant de redescendre, il tente quelques bouteilles à la mer. Il faut dire qu’en pareille situation, rien n’est effectivement prévu. Geoffroy interpelle un monsieur qui marche et lui demande si ce chien, qui dispose d'un collier sommaire en tissu, appartiendrait à quelqu’un du coin. "Il est reparti un peu en rigolant, laissant entendre qu’il n’y avait pas lieu de s’émouvoir", raconte Geoffroy.
"J’ai ensuite appelé la gendarmerie même si je savais un peu que ce n’était pas la solution. Je suis tombé sur un gendarme très gentil et très compréhensif qui m’a confirmé qu’ils ne pouvaient rien faire, que la fourrière est fermée et que de toute façon la fourrière n’accepterait pas de monter dans les hauts. Pour finir, il m’a dit que si je voulais m’occuper de tous les chiens errants de l’île, je ne repartirais pas de sitôt", a-t-il compris le dilemme de la situation : vouloir agir mais comment ?
Quelques minutes plus tard, une autre voiture de touristes se gare dans le même virage car l’endroit est effectivement beau. "J’interpelle le touriste qui descend de sa voiture et qui s’apprête à monter sur le muret également pour prendre une photo. Je lui dis qu’il y a un chien mal en point et le monsieur me répond qu’il ne veut pas voir ça…", poursuit-t-il son récit de cet après-midi à oublier.
"En l’espace de quelques minutes, j’ai eu un condensé de la complexité de la situation", résume Geoffroy, entre une autorité publique sans solution et des habitants et visiteurs qui n’en ont guère plus. "Je ne pouvais pas prendre ce chien, je prends l’avion dans une semaine", précise le photographe professionnel dont l'un des projets consiste d'ailleurs, ironie de l'histoire, à photographier l'errance animale.
C’est donc le cœur lourd qu’il n’a pu que faire paraître la photo de ce chien sur la page Facebook d’une association. Malheureusement, là aussi les bénévoles font face à la saturation de leurs lieux d’accueil temporaires chez des familles bénévoles. Seule persiste cette chance de trouver un écho grâce à un partage vers le plus grand nombre.
"Quand on sort d’Hell Bourg, 1 ou 2 km après il y a une série de 2 à 3 virages en épingle. Je pense que c’était le deuxième et à cet endroit là il y a un petit parking avec ce paysage en face, il n’y a pas de cascades", précise Geoffroy.