Paul Lerique vit un véritable cauchemar. Il a peur de mourir et ne parvient pas à rejoindre la France et encore moins à rentrer chez lui. Capitaine de frégate à la retraite, il travaille désormais à son compte en tant que consultant international pour la sécurité maritime. En mission pour le ministère des transports et de la pêche à Moroni aux Comores, ce Français de 64 ans a contracté la variante sud-africaine de la Covid-19. Les conditions déplorables au sein de l’hôpital où il se trouve ainsi que sa santé qui se dégrade rapidement, lui font craindre le pire. Il se bat non seulement pour respirer mais aussi pour pouvoir être rapatrié à La Réunion.
"On en vient à se demander s’ils attendent un résultat négatif pour le rapatrier"
Testé positif de 23 janvier, Paul Lerique avait été placé en isolement dans sa chambre de gîte. Mais son état se dégradant, il a dû être hospitalisé le 29 janvier. La veille, il avait déjà émis sa demande de rapatriement. Cela fait donc une semaine qu’il essaye de quitter Moroni. Sa fille, Amandine, fait tout son possible pour l’aider depuis la métropole. "Tous les jours on nous promet un rapatriement, puis la date est décalée pour des raisons administratives et on nous demande sans cesse des documents, raconte-t-elle. On nous a demandé les résultats de deux tests PCR qui sont évidemment positifs. On en vient à se demander s'ils attendent un résultat négatif pour le rapatrier". Elle fait référence à Mondial Assistance Réunion (groupe d’assurance Allianz) où il y aurait selon elle un manque de communication entre employés et un désintérêt total pour son père. Difficile également d’obtenir de l’aide de la part de l’ambassade ou de l’Etat.
"On en vient à se demander s’ils attendent un résultat négatif pour le rapatrier"
Testé positif de 23 janvier, Paul Lerique avait été placé en isolement dans sa chambre de gîte. Mais son état se dégradant, il a dû être hospitalisé le 29 janvier. La veille, il avait déjà émis sa demande de rapatriement. Cela fait donc une semaine qu’il essaye de quitter Moroni. Sa fille, Amandine, fait tout son possible pour l’aider depuis la métropole. "Tous les jours on nous promet un rapatriement, puis la date est décalée pour des raisons administratives et on nous demande sans cesse des documents, raconte-t-elle. On nous a demandé les résultats de deux tests PCR qui sont évidemment positifs. On en vient à se demander s'ils attendent un résultat négatif pour le rapatrier". Elle fait référence à Mondial Assistance Réunion (groupe d’assurance Allianz) où il y aurait selon elle un manque de communication entre employés et un désintérêt total pour son père. Difficile également d’obtenir de l’aide de la part de l’ambassade ou de l’Etat.
Le pire reste peut-être à venir
Et pourtant, le temps presse. Car Paul a besoin d’une assistance respiratoire et les coupures d’électricité fréquentes de l'hôpital entrainent un arrêt de la machine. Sans compter "les fourmis sur le lit", les amis qui doivent apporter à manger ainsi que la douche et les toilettes sans porte dans une chambre qu’il partage avec un autre malade ; la diarrhée étant l’un de leurs symptômes. L’autre patient, également sous oxygène, serait un policier de Mayotte. Il attendrait le même rapatriement et semblerait obtenir les mêmes réponses négatives. Leur crainte : être transférés dans les prochains jours à l’hôpital de Samba où "ils entassent les malades dans les couloirs car ils ne savent pas quoi en faire", selon Paul Lerique. "Aide moi, supplie-t-il sa fille, je ne veux pas mourir". "Je ne l’ai jamais entendu comme ça", avoue-t-elle.
Malgré la toux et les maux de tête, il parvient à lui écrire pour la tenir au courant des informations qu’il obtient, souvent bien différentes de celles que Mondial Assistance donne à Amandine. "La dernière nouvelle est que le CHU Felix Guyon les attendait tous les deux aujourd’hui, affirme-t-elle enfin. Mais ils ne sont jamais arrivés". En espérant qu’ils puissent être ramenés en France avant qu’il ne soit trop tard.
Et pourtant, le temps presse. Car Paul a besoin d’une assistance respiratoire et les coupures d’électricité fréquentes de l'hôpital entrainent un arrêt de la machine. Sans compter "les fourmis sur le lit", les amis qui doivent apporter à manger ainsi que la douche et les toilettes sans porte dans une chambre qu’il partage avec un autre malade ; la diarrhée étant l’un de leurs symptômes. L’autre patient, également sous oxygène, serait un policier de Mayotte. Il attendrait le même rapatriement et semblerait obtenir les mêmes réponses négatives. Leur crainte : être transférés dans les prochains jours à l’hôpital de Samba où "ils entassent les malades dans les couloirs car ils ne savent pas quoi en faire", selon Paul Lerique. "Aide moi, supplie-t-il sa fille, je ne veux pas mourir". "Je ne l’ai jamais entendu comme ça", avoue-t-elle.
Malgré la toux et les maux de tête, il parvient à lui écrire pour la tenir au courant des informations qu’il obtient, souvent bien différentes de celles que Mondial Assistance donne à Amandine. "La dernière nouvelle est que le CHU Felix Guyon les attendait tous les deux aujourd’hui, affirme-t-elle enfin. Mais ils ne sont jamais arrivés". En espérant qu’ils puissent être ramenés en France avant qu’il ne soit trop tard.
