Onze prévenus, des centaines de kilos de zamal cultivés à La Réunion et une revente à plus de 2 millions d’euros à Maurice. Il s’agit d’un trafic juteux réalisé entre 2017 et 2018. Ce vendredi, neuf d’entre eux étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ne manquait que deux Mauriciens à la barre, "Franklin" et "Nono" qui composent avec un mandat d’arrêt au-dessus de leur tête.
Pour les autres, c’était l’occasion d’expliquer leurs actes. Pour la plupart, ils ont reconnu les faits et présenté à nouveau l’organisation de ce réseau qui contenait des agriculteurs réunionnais, des transporteurs et des Mauriciens revendeurs, dont Jean-François Louis qui aurait assuré la connexion entre les deux îles.
Si certains se connaissent plus que d’autres, un autre personnage central ressort des témoignages : Laurent Mariaye, un trentenaire de Saint-André. Une perquisition à son domicile a permis de trouver 52,7 kilos de cannabis. Il avoue devant les enquêteurs qu’il y a eu six aller-retours avec Maurice et un trafic d’environ 25 kilos à chaque fois.
Ce sont d’ailleurs 150 kilos de zamal et plusieurs centaines de pieds qui avaient été saisis par les autorités en avril 2018, au moment du démantèlement du réseau à Sainte-Rose. Une mule avait aussi été interpellée à l’aéroport Roland Garros avec 26.000 euros sur lui.
"À un moment c’était trop"
C’est donc au port de Sainte-Rose que se tenaient les charges et décharges du bateau conduit par « Nono », avant que deux des complices ne décident de se lancer dans un trafic parallèle pour Jean-François Louis, déçus de ne pas avoir été dûment rémunérés par Laurent Mariaye, au départ de Bois Rouge. Il n’y aura qu’un trafic en ce lieu avant que les hommes ne soient interpellés. "À un moment c’était trop, avoue Laurent Mariaye, puis j’ai appris pour le trafic parallèle et j’ai voulu arrêter mais c’était trop tard".
Un peu plus tôt au cours de cette audience, huit et cinq ans avaient été requis par la procureure à l’encontre des Mauriciens en fuite, 6 ans à l’encontre de Laurent Mariaye, 4 ans pour Jean-François Louis et les deux trafiquants parallèles, et 1 à 3 ans pour les autres.
Si chacun a reconnu sa part de responsabilité, tous ont minimisé leur rôle au sein du réseau, que ce soit dans leurs déclarations ou par le biais de leurs avocats.
Le délibéré a été rendu en fin de journée : Les 2 Mauriciens en cavale ont été condamnés en leur absence à 7 ans de prison. Laurent Mariaye écope de 5 ans de prison dont un an de sursis et a été placé en détention.
Jean-François Louis a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de sursis. Et 4 ans de prison dont 2 de sursis ont été décidés pour les 2 trafiquants parallèles. Leur peine sera aménageable.
Le tribunal a décidé de condamner les Réunionnais producteurs et transporteurs de zamal à 1 et 3 ans de prison dont 18 mois de sursis, ils pourront porter un bracelet électronique plutôt qu'être incarcérés.
Pour les autres, c’était l’occasion d’expliquer leurs actes. Pour la plupart, ils ont reconnu les faits et présenté à nouveau l’organisation de ce réseau qui contenait des agriculteurs réunionnais, des transporteurs et des Mauriciens revendeurs, dont Jean-François Louis qui aurait assuré la connexion entre les deux îles.
Si certains se connaissent plus que d’autres, un autre personnage central ressort des témoignages : Laurent Mariaye, un trentenaire de Saint-André. Une perquisition à son domicile a permis de trouver 52,7 kilos de cannabis. Il avoue devant les enquêteurs qu’il y a eu six aller-retours avec Maurice et un trafic d’environ 25 kilos à chaque fois.
Ce sont d’ailleurs 150 kilos de zamal et plusieurs centaines de pieds qui avaient été saisis par les autorités en avril 2018, au moment du démantèlement du réseau à Sainte-Rose. Une mule avait aussi été interpellée à l’aéroport Roland Garros avec 26.000 euros sur lui.
"À un moment c’était trop"
C’est donc au port de Sainte-Rose que se tenaient les charges et décharges du bateau conduit par « Nono », avant que deux des complices ne décident de se lancer dans un trafic parallèle pour Jean-François Louis, déçus de ne pas avoir été dûment rémunérés par Laurent Mariaye, au départ de Bois Rouge. Il n’y aura qu’un trafic en ce lieu avant que les hommes ne soient interpellés. "À un moment c’était trop, avoue Laurent Mariaye, puis j’ai appris pour le trafic parallèle et j’ai voulu arrêter mais c’était trop tard".
Un peu plus tôt au cours de cette audience, huit et cinq ans avaient été requis par la procureure à l’encontre des Mauriciens en fuite, 6 ans à l’encontre de Laurent Mariaye, 4 ans pour Jean-François Louis et les deux trafiquants parallèles, et 1 à 3 ans pour les autres.
Si chacun a reconnu sa part de responsabilité, tous ont minimisé leur rôle au sein du réseau, que ce soit dans leurs déclarations ou par le biais de leurs avocats.
Le délibéré a été rendu en fin de journée : Les 2 Mauriciens en cavale ont été condamnés en leur absence à 7 ans de prison. Laurent Mariaye écope de 5 ans de prison dont un an de sursis et a été placé en détention.
Jean-François Louis a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de sursis. Et 4 ans de prison dont 2 de sursis ont été décidés pour les 2 trafiquants parallèles. Leur peine sera aménageable.
Le tribunal a décidé de condamner les Réunionnais producteurs et transporteurs de zamal à 1 et 3 ans de prison dont 18 mois de sursis, ils pourront porter un bracelet électronique plutôt qu'être incarcérés.