
Les Shad Legend : de droite à gauche, Maurice Fabrègues, Alain Bastide, Jean-Marc et Jacques Lebreton.
Vieux roches i bouge encore !
Qu’il s’agisse de bals mariages, de boîtes de nuit, de fêtes foraines, les seuls musiciens que l’on entend (ou plutôt : que l’on subit) ne délivrent à un public assourdi que ce qui est au goût du jour.
"Mwin lé misèr/Mwin lé maléré/Li moucate mon dé savates/Avec out’ consentement si ou lé d’accord na fé l’amour (Guinness of records des pléonasmes musicaux)/Akoz ou réfize à mwin" et autres "fariboles, fichaises et contes pharamineux" comme disait Franquin dans "Le voyageur du Mésozoïque". Ces musiciens ne donnent que ce que le public leur demande.
Et nombreux sont ceux qui se lamentent en se demandant où aller pour avoir de la bonne zique !
De l’AJER aux Faucons
Ils existent, ces passionnés de la bonne musique. Ils sont bourrés de talent. Leur seul défaut est la timidité. Faut aller les chercher. J’y suis allé…
Qu’il s’agisse de bals mariages, de boîtes de nuit, de fêtes foraines, les seuls musiciens que l’on entend (ou plutôt : que l’on subit) ne délivrent à un public assourdi que ce qui est au goût du jour.
"Mwin lé misèr/Mwin lé maléré/Li moucate mon dé savates/Avec out’ consentement si ou lé d’accord na fé l’amour (Guinness of records des pléonasmes musicaux)/Akoz ou réfize à mwin" et autres "fariboles, fichaises et contes pharamineux" comme disait Franquin dans "Le voyageur du Mésozoïque". Ces musiciens ne donnent que ce que le public leur demande.
Et nombreux sont ceux qui se lamentent en se demandant où aller pour avoir de la bonne zique !
De l’AJER aux Faucons
Ils existent, ces passionnés de la bonne musique. Ils sont bourrés de talent. Leur seul défaut est la timidité. Faut aller les chercher. J’y suis allé…
La semaine dernière, je me suis retrouvé avec les "Shad Legend" dans leur local d’entrainement à Sainte-Clotilde. Ça valait le déplacement, les enfants ! Ces gars-là ne jouent pas trop fort : pas eux qui vous rendront sourds comme des pots. Mais qu’est-ce qu’ils jouent bien. Je me suis retrouvé cinquante ans en arrière à écouter "Shadoogie", "Wonderfull land", "Thème from Shane" et autres "The Savage" comme à l’époque où, l’oreille collée au haut-parleur de mon Teppaz, je fondais de bonheur devant les exploits de Marvin.
Sauf que là, pas de microsillon qui grince et craque tant et plus : le son est pur et on est devant les "Shadows" (d’où leur nom).
Ces musiciens semblant sortis d’un engin spatio-temporel, blanchis sous le harnois, ont fait partie des meilleurs orchestres des années 60/70 et hanté toutes les salles de bals, donnant le meilleur d’eux-mêmes. "L’AJER", les "Faucons", "l’orchestre Rolland Raélison", ils ont été de toutes les formations et restent, aujourd’hui encore, des "guitar heroes" comme on dit.
Si vous voulez mon avis, ils ont fait comme le bon vin.
Sauf que là, pas de microsillon qui grince et craque tant et plus : le son est pur et on est devant les "Shadows" (d’où leur nom).
Ces musiciens semblant sortis d’un engin spatio-temporel, blanchis sous le harnois, ont fait partie des meilleurs orchestres des années 60/70 et hanté toutes les salles de bals, donnant le meilleur d’eux-mêmes. "L’AJER", les "Faucons", "l’orchestre Rolland Raélison", ils ont été de toutes les formations et restent, aujourd’hui encore, des "guitar heroes" comme on dit.
Si vous voulez mon avis, ils ont fait comme le bon vin.

Lorsque l’ami Alain Bastide, leader de l’ex-AJER, empoigne sa strato, on sait que ce sera du tout bon. Mais il faut dire qu’à ses côtés, "la pas d’z’enfants d’choeur i jouent ensemb’ lu !" Jean-Marc Boyer n’est pas n’importe qui, ancien soliste des "Faucons" passé à la basse et qui joue "Nivram" comme qui rigole. Son frère Jacques, à l’accompagnement, exécute les partitions de Welch avec une surprenante justesse de ton. Maurice Fabrègues, premier accompagnateur de l’AJER et complice attitré de Bastide, sur son clavier, vous met en présence des nappes de violons ou de trompettes de "Norrie Paramor String" (ça dira quelque chose aux initiés de la première heure). François Rossolin, enfin, passé sous les fourches caudines de Vally à Saint-Louis, pratique son Brian Bennett comme s’il avait été plongé dedans étant petit.
Le respect du public
On aura compris, à la lecture de ce qui précède, que leur musique est cantonnée à un domaine très précis qui ne supporte pas l’à-peu-près, la guitare rock instrumentale, mise à l’honneur par Hank Brian Marvin et ses compères des Shadows.
Tout le monde n’en est pas forcément adepte, cela se conçoit. Quoique… si la bande à Marvin venait ici, je vous fiche mon billet qu’elle remplirait à l’aise le stade de l’Est !
Il y a un public pour cette musique, une bande de fanatiques comme votre serviteur, qui se feraient couper en deux pour une seule minute d’un de leurs concerts. C’est clair, précis, calibré… et très difficile à jouer car une partition Shadows, ça n’est pas du tchac-a-boum-tchac-a-boum. C’est composé de A à Z. Et nos amis des "Shad Legend" nous la restituent à la perfection.
Bastide et ses amis jouent mille fois mieux qu’avant, font du Shadows à la perfection… sans oublier d’y mettre leur personnalité : ce ne sont pas des psittacidés, quand même.
Et autre chose qui plaira aux amateurs du genre : ils rigolent sur leur estrade. Et s’habillent comme des gentlemen, pas en savate deux doigts. C’est ça, le respect de son public.
Le respect du public
On aura compris, à la lecture de ce qui précède, que leur musique est cantonnée à un domaine très précis qui ne supporte pas l’à-peu-près, la guitare rock instrumentale, mise à l’honneur par Hank Brian Marvin et ses compères des Shadows.
Tout le monde n’en est pas forcément adepte, cela se conçoit. Quoique… si la bande à Marvin venait ici, je vous fiche mon billet qu’elle remplirait à l’aise le stade de l’Est !
Il y a un public pour cette musique, une bande de fanatiques comme votre serviteur, qui se feraient couper en deux pour une seule minute d’un de leurs concerts. C’est clair, précis, calibré… et très difficile à jouer car une partition Shadows, ça n’est pas du tchac-a-boum-tchac-a-boum. C’est composé de A à Z. Et nos amis des "Shad Legend" nous la restituent à la perfection.
Bastide et ses amis jouent mille fois mieux qu’avant, font du Shadows à la perfection… sans oublier d’y mettre leur personnalité : ce ne sont pas des psittacidés, quand même.
Et autre chose qui plaira aux amateurs du genre : ils rigolent sur leur estrade. Et s’habillent comme des gentlemen, pas en savate deux doigts. C’est ça, le respect de son public.