En ce deuxième jour de procès pour meurtre devant les Assises, la matinée a été dédiée aux versions des accusés Jean Melchior, l’auteur présumé des coups de couteau, et Abou Hassani, son complice. Les événements de la soirée de juillet 2017 ont été abordés minute par minute et Jean Melchior a été interrogé en premier.
"Je dis la vérité, j’accepte ma peine, j’ai tout perdu, ça fait trois ans que j’attends ce jugement, affirmait Jean Melchior devant les juges et membres du jury, le jour de la reconstitution, tout m’est revenu". L’accusé assure ne plus mentir depuis ce jour-là. Car des versions différentes de la soirée, il y en aurait eu neuf, selon l’avocat des proches de Julian Robert, Me Gabriel Odier. La victime l’aurait d’abord attaqué avec une bouteille cassée et lui aurait blessé la main. Mais finalement la bouteille n’avait pas été cassée et il n’avait pas été blessé. Puis la victime l’aurait étranglé jusqu’à ce que l’accusé ne puisse plus respirer. Il y aurait aussi eu des coups échangés entre Julian Robert et Abou Hassani contre un rideau de fer ; ou plutôt un ralé-poussé, tout compte fait. Jean Melchior semble se contredire, ce que l’avocat général ne manque pas de relever.
Et la version de son codétenu, Abou Hassani, n’a pas arrangé les choses. Selon lui, il est resté dans la voiture et ce n’est que lorsque Jean Melchior et Julian Robert, à l’extérieur du véhicule au niveau du coffre, ont haussé le ton qu’il est sorti et a vu la victime couverte de sang. Mais comment se sont donc retrouvées la cigarette et la bière que Julian Robert tenait à la main, au niveau du rideau de fer ? Et le couteau de Julian Robert : comment ce dernier l’aurait-il offert à Jean Melchior, alors qu’il était à l’arrière de la voiture, sans qu’Abou Hassani, sur le siège passager, ne s’en rende compte?
"Tout s’est passé très vite. Aujourd’hui, nous avons le luxe du temps pour en faire quasiment un film"
Un manque de crédibilité qui s’ajoute à leur comportement après le drame. "J’ai paniqué", disent-ils pour expliquer l’abandon de Julian Robert dans la rue sans même appeler les secours alors qu’il venait de recevoir trois coups de couteau. Sans oublier les quatre mois que Jean Melchior a passé sans se rendre. "J’avais peur des représailles contre ma femme, mes enfants, mes parents", affirme-t-il.
Pour la défense de Jean Melchior, Me Sébastien Navarro rappelle que "tout s’est passé très vite". "Aujourd’hui, nous avons le luxe du temps pour en faire quasiment un film". Mais les oublis et incohérences ont très certainement été notés par les juges et membres du jury. Il y a du travail sur la planche pour la défense avant le verdict prévu ce mercredi.
Pour rappel, les trois hommes avaient passé la soirée ensemble au Port avant de chercher "de quoi fumer" au Guillaume, là où habitait Julian Robert. Ivre, ce dernier n’aurait pas trouvé le bon chemin, les faisant "tourner en rond". Tous agacés, ils se seraient disputés et Abou Hassani aurait suggéré de faire sortir la victime de la voiture. Une fois à l’extérieur du véhicule, Jean Melchior aurait asséné trois coups de couteau à Julian Robert avant de le laisser seul. Ce dernier est décédé sur place.
"Je dis la vérité, j’accepte ma peine, j’ai tout perdu, ça fait trois ans que j’attends ce jugement, affirmait Jean Melchior devant les juges et membres du jury, le jour de la reconstitution, tout m’est revenu". L’accusé assure ne plus mentir depuis ce jour-là. Car des versions différentes de la soirée, il y en aurait eu neuf, selon l’avocat des proches de Julian Robert, Me Gabriel Odier. La victime l’aurait d’abord attaqué avec une bouteille cassée et lui aurait blessé la main. Mais finalement la bouteille n’avait pas été cassée et il n’avait pas été blessé. Puis la victime l’aurait étranglé jusqu’à ce que l’accusé ne puisse plus respirer. Il y aurait aussi eu des coups échangés entre Julian Robert et Abou Hassani contre un rideau de fer ; ou plutôt un ralé-poussé, tout compte fait. Jean Melchior semble se contredire, ce que l’avocat général ne manque pas de relever.
Et la version de son codétenu, Abou Hassani, n’a pas arrangé les choses. Selon lui, il est resté dans la voiture et ce n’est que lorsque Jean Melchior et Julian Robert, à l’extérieur du véhicule au niveau du coffre, ont haussé le ton qu’il est sorti et a vu la victime couverte de sang. Mais comment se sont donc retrouvées la cigarette et la bière que Julian Robert tenait à la main, au niveau du rideau de fer ? Et le couteau de Julian Robert : comment ce dernier l’aurait-il offert à Jean Melchior, alors qu’il était à l’arrière de la voiture, sans qu’Abou Hassani, sur le siège passager, ne s’en rende compte?
"Tout s’est passé très vite. Aujourd’hui, nous avons le luxe du temps pour en faire quasiment un film"
Un manque de crédibilité qui s’ajoute à leur comportement après le drame. "J’ai paniqué", disent-ils pour expliquer l’abandon de Julian Robert dans la rue sans même appeler les secours alors qu’il venait de recevoir trois coups de couteau. Sans oublier les quatre mois que Jean Melchior a passé sans se rendre. "J’avais peur des représailles contre ma femme, mes enfants, mes parents", affirme-t-il.
Pour la défense de Jean Melchior, Me Sébastien Navarro rappelle que "tout s’est passé très vite". "Aujourd’hui, nous avons le luxe du temps pour en faire quasiment un film". Mais les oublis et incohérences ont très certainement été notés par les juges et membres du jury. Il y a du travail sur la planche pour la défense avant le verdict prévu ce mercredi.
Pour rappel, les trois hommes avaient passé la soirée ensemble au Port avant de chercher "de quoi fumer" au Guillaume, là où habitait Julian Robert. Ivre, ce dernier n’aurait pas trouvé le bon chemin, les faisant "tourner en rond". Tous agacés, ils se seraient disputés et Abou Hassani aurait suggéré de faire sortir la victime de la voiture. Une fois à l’extérieur du véhicule, Jean Melchior aurait asséné trois coups de couteau à Julian Robert avant de le laisser seul. Ce dernier est décédé sur place.